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 Sujet du message: Paolo Sorrentino
MessagePosté: 14 Jan 2022, 23:48 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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2001 : L'Homme en plus (L'uomo in più)
2004 : Les Conséquences de l'amour (Le conseguenze dell'amore)
2006 : L'Ami de la famille (L'amico di famiglia)
2008 : Il divo
2011 : This Must Be the Place
2013 : La grande bellezza
2014 : Rio, I Love You (Rio, Eu Te Amo), film à sketches brésilien (segment « La Fortuna »)
2015 : Youth (La giovinezza)
2018 : Silvio et les Autres (Loro)
2021 : La Main de Dieu (È stata la mano di Dio)


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 Sujet du message: Re: Paolo Sorrentino
MessagePosté: 15 Jan 2022, 00:01 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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2001 : L'Homme en plus (L'uomo in più)
Le premier film de Paolo Sorrentino (c'est en gros sur l'affiche), où l'on retrouve son génial acteur Toni Servillo, sa grandiloquence, son goût du contrepoint musical et sa vision profondément machiste de la femme, object sexuel qui n'a guère le droit à la parole... Mais les deux personnages principaux sont "réjouissants", croqués avec un mélange de tendresse et de méchanceté, surtout le chanteur de charme (le footballeur est plus caricatural). Ce n'est pas forcément ma came, mais j'ai pris du plaisir à le découvrir, surtout qu'il y a moins le côté grand style toc des suivants.
4/6

2004 : Les Conséquences de l'amour (Le conseguenze dell'amore)
On le retrouve ici avec l’itinéraire d’un vieux monsieur confiné dans une chambre de Lugano et qui tombe sous le charme d’une divine créature italienne. Et tous les tics de son cinéma sont convoqués: aphorisme sur l’amour et les femmes, mise en scène clinquante avec de la musique à tomber, humour cassant et misanthropie. Mais ça se regarde tout de même avec un certain plaisir, c’est même l’un de ses meilleurs à mes yeux avec la Grande Bellezza, peut-être grâce à Toni Servillo mais aussi pour son côté "grotesque".
4/6

2006 : L'Ami de la famille (L'amico di famiglia)
Avec Sorrentino c'est souvent tout ou rien. Son film le plus grimaçant, le plus misanthrope où son grand "style" sert à masquer le vide de l'intrigue. L'actrice est très belle, l'acteur parvient à donner une nuance mélancolique à son personnage mais cela ne suffit pas. Sa présence en compétition à Cannes tenait bien de la fumisterie (et ce sera le cas pour certains de ses films suivant, hélas), comme une volonté de nous imposer à tout prix un nouveau réalisateur italien.
2/6

2008 : Il divo
J'avais pas compris grand chose au schmiliblick à part que Giulio Andreotti est un salaud cynique corrompu jusqu'à l'os qui ressemble plus au bossu de notre dame qu'à Barack Obama. La mise en scène est omniprésente du montage des meurtres sur du Cassius au défilé de gueules avec sous-titre fincherien. Pas déplaisant dans le fond mais tellement grotesque dans la forme et le jeu de l'acteur que le propos m'échappe un peu, beaucoup, passionnément.
3/6

2011 : This Must Be the Place
Je trouve le film complètement chiqué, signifiant comme du mauvais Wenders. Et insultant vis à vis des Cure, groupe que j'adore.
1/6, son pire.


2013 : La grande bellezza
Si La Grande Bellezza est parfois aussi vulgaire et profondément misanthrope que le reste de sa filmographie, il faut admettre qu'il touche aussi au sublime. Sa volonté de faire du grand cinéma, avec cette version moderne et décadente de La Dolce Vita, est aussi stupéfiante d'ambition formelle. L'ouverture offre un parfait résumé du film: musique sacrée, caméra qui survole les pauvres humains que nous sommes et détails absurdes et décalés. Le touriste chinois peut mourir tranquille après avoir vu sa grande beauté - la ville de Rome sous le soleil. Et Paolo Sorrentino d'enchaîner avec une orgie sur les toits de la ville éternelle...

Tout pourrait nous agacer si la mélancolie de Jep Gambardella ne jetait pas un voile existentiel sur le défilé des seins siliconés et des nouveaux monstres de la société italienne. Les sublimes balades nocturnes dans la cité romaine, qui évoquent aussi bien Federico Fellini que Terrence Malick, contrastent avec la caricature grimaçante de la bourgeoise défroquée. Il y a une demi-heure dans le film - qui dure tout de même 2h20 - qui tient même du miracle, quand l'écrivain raté croise la route de la fille d'un des anciens amis, strip-teaseuse qu'il décide de ne pas séduire. Et le couple de se voir offrir les clés du paradis de la Rome d'antan, peuplée de fantômes et de statues antiques...
4/6

2014 : Rio, I Love You (Rio, Eu Te Amo), film à sketches brésilien (segment « La Fortuna »)
pas vu

2015 : Youth (La giovinezza)
Paolo Sorrentino sait faire de l'image - j'aime bcp la scène d'ouverture. La relation père-fille tient la route et l'attention, mais je déteste le perso de Keitel qui prend de plus en plus d'importance.
2/6

2018 : Silvio et les Autres (Loro)
3/6 Curieux film. La première partie sur le proxénète est très réussie, la seconde sur Berlusconi alterne fascination/répulsion pour le personnage, discours ultron misogyne comme d'hab sur les femmes toutes plus ou moins putes et lyrisme hyper forcé. Mais pourtant il capte quelque chose...

2021 : La Main de Dieu (È stata la mano di Dio)
3-4/6 Film semi-autobiographique sur un jeune Napolitain. Là encore on alterne le grotesque limite Malaise ciné et le sublime. Encore une fois les femmes sont consternantes et souvent insignifiantes (comme le perso de la soeur qui a donc une scène). Mais il y a des choses très belles, surtout dans le troisième acte.

Donc
1. La grande belezza
2. L'homme de peu
3. Les conséquences de l'amour
4. La Main de dieu
5. Il Divo
et le reste très bas...


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Cosmo

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