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Darling est une femme d'aujourd'hui, lancée dans le broyeur de la vie, et qui donne l'impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l'épargne jamais vraiment. Mais elle ne se voit pas comme une victime. Elle ne s'apitoie pas sur son sort. Au contraire, son parcours, son histoire, témoignent d'une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister. Si elle tombe, elle se relève. Ses rêves se heurtent à la réalité mais elle avance, toujours et encore. Proche de la rupture, elle puise au fond d'elle même une énergie pour continuer.

Le film est épouvantablement lourd. Pas seulement parce qu'il raconte une accumulation de coups de pelle dans la gueule, aussi parce que le style, genre naïveté-naïve enfantine, a tendance à en rajouter encore un peu là où il semblait pensé pour alléger la mule. Sur moi ça a marché comme marcherait un Bad Boys 2: à l'usure, à bout de bras, à l'assommoir. Comme si j'étais l'anguille et le film, le marteau de cuisine de Maïté.

Foïs, un peu comme Cotillard dans La Môme, n'est pas toujours bonne, mais ça reste la principale force du film, ses épaules et sa vaillance là où le reste peut parfois être plus embarrassant (putain les parents). Je rentrerai pas dans les motifs de sincérité pour débats de Delarue sur les violences conjugales mais le fait que le film ne cherche pas à édulcorer le pathétique joue plutôt dans sa faveur (ça peut donner des boutons). Moi, j'avais envie de voir un film de tracteur.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est vraiment l'affiche la plus dégoûtante du monde.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

la façon dont la tronche à canet est recollée, c'est

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Darling, Catherine Nicolle de son vrai nom (interprétée par Marina Foïs) est un personnage bien réel.
Rien n’est inventé dans cette affligeante saga.
Enfant non désirée, complexée, mal aimée, battue, elle trouve refuge dans les bras de son premier amour.
Des débuts donc pénibles dans la vie.
Mais cela ne s’arrêtera pas là, elle va connaître la violence conjugale, fuir son mari, être dépossédée de ses droits de mère, …
Avec des phrases comme On dirait qu'elle est passée dans un broyeur. Ce n'est plus une femme, c'est du steak haché (diagnostic d’un médecin) ou J'ai été faite contre un arbre. Mon père et ma mère se sont rencontrés en menant une vache au taureau (commentaire sur sa conception), avec une caméra qui ne cache rien, ni les coups, ni la peur, ni l’ironie de certaines situations, ni le poids de l’amour, de l’espoir, Darling montre tout.

Le récit de sa vie est bien plus qu’un exutoire, c’est le courage de s’affirmer encore en vie, malgré tout.
Cette femme enfant se relève à chaque fois, se tient toujours debout, encaisse au propre comme au figuré chaque coup.
Son corps et son cœur sont marqués de cicatrices profondes.
Une histoire sordide ?
Une plongée dans les bas-fonds ?

Non pas du tout.
Le film ne veut pas apitoyer, il raconte non sans humour, il relate à la troisième personne, sans parti pris, sans accuser, sans défendre.
C’est un énoncé pur et simple.
Et c’est là toute la force du film Darling.
Il ne veut pas nous arracher des larmes, il est simple, il est vrai tout simplement.
Si à certains moments, on ne peut s’empêcher de se dire que trop c’est trop, qu’il n’est pas possible d’en subir autant, qu’il y a peut-être une part d’exagération, l’instant suivant, au prochain coup, l’impression s’estompe et on devient presque admiratif devant ce petit bout de femme si stoïque.

Un sujet dur, difficile à aborder sans tomber dans le pathos et c’est bien là ce qui est évité.
Là où beaucoup nous auraient arrachés un torrent de larmes, l’interprétation sans faille de Marina Foïs (époustouflante de bout en bout) est juste, sans une fausse note, sans un gramme de sur jeu.
Guillaume Canet est plus difficile à accepter dans son rôle de mari alcoolique et brutal.
Les caméras de Christine Carrière filment sans fards, à la lumière crue de la vie.
Elles dressent un portrait choc et sombre, sans misérabilisme, et nous font vivre une errance en désespérance à la découverte d’une héroïne atypique, d’une mère courage, forte et fragile qui donne juste envie de la prendre dans ses bras et de la serrer très fort tout contre soi.

Pour moi ce film mérite bien plus que ces sévères commentaires malgré le piètre rôle de Canet.
Vision d'une femme peut-être?