Forum de FilmDeCulte

Décidément, je n'ai pas beaucoup de chances ces derniers mois... Avec ce film décevant, Chabrol poursuit sa petite analyse des rapports humains, des rapports de classe, de l'hypocrisie et du masque, auquel il ajoute une vague satire de la télévision (vite faite, la satire). Je ne sais pas si c'est du à une saturation, ou au fait que l'histoire demeure désespérément plate, mais c'est un peu le film de trop pour le cinéaste. Carricatural, grossier, mal joué (il faut dire qu'il n'est pas aidé par Mathilda May ou Ludivine Sagnier), le film est vraiment sans intérêt. On pourrait parler de Chabrol mineur (ce qui ne serait pas grave en soit) s'il n'avançait pas avec ses énormes sabots. Il est loin le temps du Chabrol qui expliquait, pour La Cérémonie, que la mise en scène doit être invisible à l'oeil nu. Aujourd'hui, c'est une foire aux symboles lourdingues, aux mouvements de caméra grossiers, aux personnages pas crédibles...

2/6

Je sors de la salle et je vois les gens entrer avec des dossiers de presse de Planète Terreur... Ah ben je vais finalement rester, moi !

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Aie..

Il me semblait que tu avais adoré les derniers Chabrol, non? 6/6 à L'Ivresse du pouvoir ?

La bande annonce est catastrophique, je ne sais même pas si je vais faire le déplacement...

q'un avait-il pris la peine de mater son téléfilm adapté de Maupassant? J'ai vraiment eu l'impression que c'est passé complètement inaperçu (j'ai complètement zappé, d'ailleurs, perso).

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Je me souviens d'une discussion avec mon prof de philo cinéphile : "Chabrol, c'est bien une fois sur deux".

Moi, j'ai regardé. Sympathique, sans plus.

là je trouve surtout que c'est sans intéret ni plus-value à son oeuvre, même dans la disgression mineure, depuis "La Fleur du mal"... Alors que les années 90 il a eu une belle série non stop.

Oui. Entre le titre et les affiches, j'étais assez confiant. Récemment, j'ai adoré La Fleur du mal et L'Ivresse du pouvoir. Un peu moins La Demoiselle d'honneur (mais 4/6 quand même).

Dans les précédents, la carricature et l'histoire parfois simpliste (La Cérémonie) aboutissaient à une analyse assez forte selon moi. On y retrouvait les thèmes habituels du cinéaste, mais ça semblait plus crédible.

Ici, on a une histoire assez bidon (un couple, un amant, un meurtre), avec un rattachement très artificiels à ces thèmes. Le tout filmé et joué très grossièrement. C'est vraiment cette ce côté artificiel qui me gêne ici. Comme s'il n'avait strictement plus rien à dire (et il se trouve que je trouve depuis quelques mois et ses apparitions télé de plus en plus nombreuses, que Chabrol n'a plus grand chose à dire).

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Il a eu une très belle série de film depuis 1990 :

L'Ivresse du pouvoir (2006)
La Fleur du mal (2003)
Merci pour le chocolat (2000)
Rien ne va plus (1997)
La Cérémonie (1995)
L'Enfer (1994)
L'Oeil de Vichy (1993)
Madame Bovary (1991)

Mais le fait de devenir un personnage public et très bankable le contraint, j'ai l'impression, à répêter toujours le même schéma. Au bout d'un moment, ça devient lourd (et ce moment peut sans doute varier selon les personnes).

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A signaler la ressortie de La Fille sur la Balancoire de Richard Fleischer, autre film inspiré du même fait divers :

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 51412.html

Par Jean-Sébastien Chauvin, écrivaillon bien snob qui dit beaucoup de conneries...

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Avant que le film ne débute, j'ai pensé à la Comtesse du Barry (ça me vient comme ça, j'aurais pu penser à un plat de salsifis ou à Hervé Vilard) qui avant de se faire trancher la gueule sur la place publique avait demandé "encore un petit instant monsieur le bourreau". Parce que finalement j'étais là mais j'étais pas sûr de vouloir y rester.

Finalement, le film n'est pas spécialement douloureux. Je trouve que ça s'enfonce vers rien qui ne soit vraiment satisfaisant dans son dernier tiers. Je me dis que Benoit Magimel, lors de ses nuits d'insomnies, ferait bien de mater autre chose que AB1 et ne pas prendre exemple sur le jeu des acteurs de La Philo selon Philippe pour s'inspirer (parce que, même si on a compris l'ironie, c'est nul à chier). Et puis bon c'est un peu platoune quoi.

Ensuite j'ai tendance à bien aimer Ludivine Sagnier ici, l'atmosphère cotonneuse à-la-chacha, et tu sens la petite jubilation communicative (mais petite hein) à son jeu de rapports de classes pervers, avec sinon un plan génial et trop long sur Caroline Sihol en transe hystéro où il manque juste un ralenti pour se croire presque chez De Palma. Enfin vite fait aussi.

Caroline, rebaptisée Silhol dans le générique, je sais pas si un plaisantin a voulu se foutre de sa gueule.

On saluera sinon une nouvelle partition toute pourrie de Matthieu Chabrol et des séquences télé (autant l'itw littéraire que l'intervention au JT à la fin) bien lourdes et nulles.

J'aime bien la scène finale (malgré l'animation ignoble derrière façon attraction de Mirapolis de Kiev).

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Et donc, je l'ai vu et c'est vraiment très bon. Tout le savoir-faire hollywoodien de Fleischer au service d'un remarquable scénario de Charles Brackett. J'adore la scène finale.

5/6

LOL !!! J'ai commencé à lire ton message, et jusqu'au mot "hollywoodien", je me disais "MAIS QU'EST-CE QU'IL VA ENCORE NOUS CHERCHER LA ??!!!!!"... C'est après que j'ai pigé que tu ne parlais pas du Chabrol !!!!

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