Forum de FilmDeCulte

Aging screenwriter Felix Bonhoeffer has lived his life in two states of existence: in reality and his own interior world. While working on a murder mystery script, and unaware that his brain is on the verge of implosion, Felix is baffled when his characters start to appear in his life, and vice versa.

Improbable film.
J'ai un peu halluciné en tombant par hasard sur l'existence de ce film, avec cet improbable réalisateur (c'est son deuxième d'ailleurs), qui signe lui-même cet improbable pitch de fou sur le papier. Enfin, je dis "de fou" mais ça peut aussi être le truc tout à fait facile de première idée de cinéphile qui écrit un film sur un scénariste qui voit ses personnages apparaître dans le monde réel, mais je sentais le potentiel mindfuck méta assez kiffant.

Bon, à l'arrivée, on est plutôt sur du mindrape.

Le synopsis ci-dessus laisse entrevoir une structure assez classique et linéaire, avec une (double) réalité bien posée précédant le basculement mais le film commence in medias res dans un bordel sans nom, monté comme si Hopkins avait dit à son monteur de out-oliverstoner Oliver Stone ou comme s'il cherchait à expérimenter avec la forme filmique de manière à trouver l'équivalent cinématographique de la glitch music. Comme si un étudiant cherchait à faire du Lynch et se retrouvait juste avec un film qui bugge.

Le premier tiers voit s'entrechoquer les réalités (réalité? rêve? passé? présent? fiilm? ou film dans le film?) de façon imbitable sans laisser quoi que ce soit à quoi se raccrocher avant que l'on dise "coupez!" et que l'on passe dans des coulisses de tournage pas moins hystéro et caricaturales pour enfin en arriver au dernier acte qui montre les fameux "personnages apparaissant dans le monde réel" lors des scènes les plus évidentes du monde ("pourquoi tu m'as tué comme ça?" demande un personnage au scénariste, Zzzzz).

Y a Dante Spinotti qui signe une photo numérique plus jolie que celle de Public Enemies et y a quelques points de montage stoniens intéressants mais sinon c'est d'un amateurisme fini, à l'écrit comme à l'écran. Ni fait ni à faire.

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