Forum de FilmDeCulte

Il y a 35 ans, un massacre est commis dans un paisible hôtel de tourisme... Pris d'une crise de folie, un professeur d'université se livre à un véritable carnage, faisant 11 victimes parmi les clients et le personnel de l'hôtel et assassinant toute sa famille, tout en enregistrant ses meurtres à l'aide d'une caméra vidéo. Aujourd'hui, le réalisateur Matsumura s'apprête à porter ce fait-divers à l'écran sous le titre Réminiscence. Il choisit la jeune actrice Nagisa Sugiura pour en tenir le rôle principal. Alors que le tournage approche, Nagisa est la proie de rêves atroces et d'hallucinations morbides.

Et on comprend en voyant ce film pourquoi Shimizu est le seul, parmi les réals japonais de fantastique à avoir tenté leur chance aux Etats-Unis, qui a transformé l'essai. Parce que finalement son filmage rappelle un peu celui du faiseur habituel d'horreur us, personnalité pas trop encombrante, ruage à fond dans les brancards, sens du timing nickel (pas une seconde d'espace libre dans ton cerveau). Et juste un chouille d'exotisme par dessus.

Réminiscence, c'est un peu tous les clichés de l'horreur à fantôme jap utilisés sans l'ombre d'un "bon, on le refait une 200e fois?" (le mec est un véritable fossoyeur), parce que de toute façon, l'horreur de Shimizu se conduit au tracteur, et ici on cherche avant tout à ce que tu ne t'attardes pas trop sur cette poutre que tu as dans l'oeil avant même la conclusion de ladite scène de flippe.

C'est tout le temps con (mais con de façon assez réjouissante). Pour certains passages, l'héroïne n'a même pas passé le seuil de la porte que tu sais, exactement...



...et pourtant je suis nul à ce jeu - c'est limite si on t'envoie pas un sms pour te prévenir. Après, plus encore que pour The Grudge premier du nom, comme le film passe son temps à te donner des coups de pieds, à y aller dans le racolage sanguinolent (souvent vain d'ailleurs), à monter le niveau sonore vazy à fond Raymond, je trouve que, malgré la vulgarité de l'objet, il y a une certaine efficacité. Le récit va vite, trimballe sa petite perversité et tente d'agiter ton siège tout le temps.

Après c'est un film con d'ado pour samedi soir, et Shimizu semble totalement impotent à faire autre chose que du tour de manège écervelé. Ca a ses limites, ça a ses qualités indulgentes si on aime ça.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair