Forum de FilmDeCulte

Eh bien ça déjoue bien mes attentes, là...
Bon en même temps, je préviens tout de suite, j'avais beaucoup aimé la trilogie, avec une grosse préférence pour Cavale.

Donc tout le monde le dit partout: polar social, acteurs formidables et généreux, bien écrit et très grand classicisme de mise en scène. Je souscris à tout ça: Belvaux réussit à s'approprier un certain classicisme à l'américaine, réinscrivant le genre dans une veine nationale et personnelle, démontrant avec maestria ses talents de metteur en scène. Et ça fonctionne formidablement bien.

Je sais pas si ça tient à l'accent belge et au patois wallon qui m'a immédiatement rendus les héros sympathiques, mais j'ai marché à plein, partageant avec eux les joies et les peines, les erreurs et les déceptions, les peurs surtout... Le dernier acte du film est angoissant au possible, alors même qu'on se doute de ce qui va se passer. Mais on est dans une telle forme d'empathie et la mise en scène déroule un tempo tellement implacable qu'on se ronge les sangs...

Ce jusqu'à un climax formidable, qui ressucite comme par miracle la figure du héros dans un cadre de cinéma de genre qui plus est, cette grande absente du cinéma français depuis, sauf erreur, fort longtemps... Le dernier et très impressionnant plan, à ce titre, me restera très longtemps en tête...

Après, il y en aura sans doute qui trouveront le tout trop démonstratif et je crois que je pourrai les comprendre. Mais quelque chose se passe ici, qui tient au cinéma, purement, et qui soudainement révèle une puissance de feu de Belvaux plus forte que prévu. La trilogie promettait, La Raison du plus faible accomplit. Naissance d'un potentiellement grand?

4-5/6

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Si vous en avez l'occasion, il faut lire le très bon texte du précieux Cyril Neyrat des Cahiers du Cinéma. Ce papier est d'une formidable justesse.

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J'ai un peu moins marché que Zad, trop de déterminisme (social ou cinématographique) à mon goût. Mais c'est parce que j'ai fait la fine bouche, j'avais adoré Pour rire et la trilogie, beaucoup d'espoirs étaient placés dans ce film.

Ca reste du beau cinéma, classicisme grande manière, dialogues très écrits et très didactiques mais des fois il faut dire les choses clairement, le suspens et très tendu et, oui, le plan final est magnifique.

C'est bien, c'est bien.

Il y a un coté film des années 70 à la Yves Boisset, non seulement dans le scenario mais aussi dans la mise en scène avec justement ces plans larges sur la ville , ou la séquence en helicoptère. C'est vraiment du cinéma, ça change des films français sur les trentenaires qui se multiplient sur les écrans avec zero mise scène, plan fixe et cie.

5/6 (même si parfois certains acteurs ne jouent pas très bien)

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panel

Oui, ça fait polar social des années 70 et justement ç'est parfois un peu trop sur des rails. Mais je fais mon rabat-joie, j'ai pris beaucoup de plaisir.

Bon, le cinéma français, c'est surtout grosse comedie bien lourde gros budget je trouve. J'ai tendance à voir les films "plans fixes" comme des films salvateurs en fait.

Bonne surprise que cette Raison du plus faible, d'un réalisateur dont la trilogie m'avait laissé de marbre - et encore je suis gentil -.

S'il n'évite pas certains défauts - il joue aussi mal que son fils et certains dialogues sociaux surlignent le message -, Lucas Belvaux s'affirme comme un bon metteur en scène avec des plans vraiment très beaux sur les mines - comme j'ai passé une partie de mes été jeune à Saint-Eloy les Mines - cela m'a rappellé des souvenirs "esthétiques" de l'époque. Le plan final est très fort.

4/6

ah tu vois?
allez, la semaine prochaine, le Simon

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ah non! surotut pas! j'adore ce final et le plan d'hélico, génial!



sinon, oui, d'accord avec ça, mais elles passent, même plutôt bien, grâce à la mise en scène, justement, qui "évidentisent" tout ça (je suis sûr qu'il existe déjà un mot pour dire ça mieux mais je suis fatigué).

Par contre, j'ai pas compris ta dernière phrase...

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n'empêche, si je tenais le couillon qui a choisi les photogrammes promotionnels... Belvaux est un esthète quand il veut, il met en scène, compose ses images, les photos qui ont circulé éclairaient sur la partie la moins réussie du film, tout ce qui faisait image, tout ce qui faisait ciné, hop, à la poubelle (après tout, on est France, of course...).

des exemples, comme ça, pris rapido sur le DVD:











d'ailleurs, tiens, question à cent euros, sur les deux dernières photos, les immeubles au loin, synthèse ou pas?

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Plsu que probable.

parce que ce simmeubles existent (à Liège), mais à chaque fois, l'alignement est si parfait...

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