Forum de FilmDeCulte

Homme d'industrie et de pouvoir, Stanislas Graff est enlevé un matin comme les autres devant son immeuble par un commando de truands.
Commence alors un calvaire qui durera plusieurs semaines. Amputé, humilié, nié dans son humanité, il résiste en ne laissant aucune prise à ses ravisseurs. Il accepte tout sans révolte, sans cri, sans plainte, c'est par la dignité qu'il répond à la barbarie.
Coupé du monde, ne recevant que des bribes d'informations par ses geôliers, Graff ne comprend pas que personne ne veuille payer la somme qui le délivrerait.

Le sujet est fort, la performance d'acteur à la hauteur, mais la mise en scène archimolle de Belvaux ne suit pas (toute la partie enlèvement/enquête est aussi trépidante que la matûration d'une meule chaussée aux moines, et on jurerait que la zik a été confiée au fils Chabrol). Derrière Attal, dommage que Consigny fasse du Consigny, Fabian du Fabian, les j'ai déjà vu leurs têtes quelque part du oulah ça va pas m'aider à retrouver leurs noms, et les deux filles des prestations d'avortonnes du cours Florent. La partie sur la libération et le mépris et l'humiliation d'un ancien homme de pouvoir dont les vices ont été étalés sur la place publique qui arrive un peu tard, est d'assez loin plus intéressante.
3/6

Alors ouais bof bof.
Tout le début est globalement à chier, c’est chiant, c’est moche. Mise en scène sans intérêt, direction d’acteurs globalement épouvantable (Anne Consigny est carrément mauvaise), seul Attal s’en sort. Puis viennent les séquences avec le marseillais (je crypte) plutôt amusantes qui relancent quelque peu l’intérêt de l’intrigue. Mais c’est de courte durée, la dernière partie, si elle est intéressante sur le papier, est traitée avec autant de finesse et d’intelligence que la mise en scène (c’est dire !) et ne fait qu’apporter de la longueur au film à défaut d’un quelconque intérêt.


2/6 pour Yvan et le marseillais.

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Pas toujours fan de Belvaux mais j'ai beaucoup aimé celui là, la sécheresse et la sobriété du ton et de la mise en scène, les séquences de filature et d'échanges contre rançon avortées, tout le final. C'est très atonal sans être démonstratif,'implacable tout en étant ouvert sur une légère étrangeté. Et Attal est vraiment excellent.

Il y a vraiment une patte Belvaux, quelque chose d'immédiatement reconnaissable, un mélange toujours étrange de théâtre et de cinéma, à la fois surécrit et très juste, à la fois tenté par le danger du naturalisme et toujours suffisamment "autre" pour ne jamais s'y vautrer. Le film est constamment là où on ne l'attend pas, qui parvient à combiner ce côté atonal, je rejoins Mr Chow, et une émotion réelle, un côté démonstratif et pourtant jamais dossier de l'écran. Et je crois que tout est simplement dû à la mise en scène, qui comme d'habitude avec Belvaux est impeccable, d'une sécheresse et d'une rigueur qui force le respect, découpage admirable, pas un plan en trop, une maîtrise qu'on pourrait dire olympienne, d'une espèce de suspense à froid, qui déplace sans arrêt les enjeux du scénario sur des enjeux de mouvements des corps et des émotions.

même sensation en somme que devant La Raison du plus fort. Cette constance, d'ailleurs, dans l'oeuvre comme à l'intérieur des films, comme dans la construction narrative et esthétique et surtout dans la construction des personnages, c'est vraiment la force de Belvaux.

Et Meylan est en effet génialissime, à cause du verrouillage de la mise en scène, de la direction d'acteurs et de la narration. C'est parce qu'il détonne dans le système du film qu'il marque tant.

4-5/6

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(l'affiche est vachement bien dites donc!)

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Un peu l'impression de voir un film qui passe à côté de son sujet principal (l'affaire Empain) et se concentre durant trop longtemps sur la partie la moins intéressante de l'histoire (d'autant qu'elle est traitée avec toute la "finesse" dont l'immortel auteur de Un couple épatant Cavale Après la vie est capable, c'est dire). Restent une très bonne interprétation de Attal (et de Descas - j'adore ce mec !), et un film qui malgré tout se suit très bien.
3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Bien aimé la sécheresse du traitement, la force du propos. ça prend juste un peu de temps à partir, je trouve

et attal méritait le césar

4/6