Forum de FilmDeCulte

Billy, une jeune femme muette, travaille en tant qu'artiste FX sur un tournage à Moscou. Un soir, après être revenue dans le studio qu'elle croyait désert, elle assiste au tournage d'un snuff movie, prend la fuite et devient la cible d'un réseau criminel...

Le pitch a tout pour faire soupirer, d'autant plus que ça démarre doucement avec une mise en abyme à la De Palma, sans doute la référence la plus évidente de ce Anthony Waller qui n'a rien fait de notable après ça. Mais une fois que l'héroine se retrouve dans la merde, ça part progressivement vers une sorte de slapstick qui arrive à rester haletant en angoissant, multpliant constamment poursuites (la première est géniale, dynamique, inventive et par moments très bien mise en scène), quiproquos, fausses pistes, bonne exploitation des décors, comic relief bien dosé et retournements de situation permanents.

C'est jamais à proprement parler une comédie pour autant, ni un commentaire ironique sur le slasher ou le polar : pas de distance postmoderne, mais un vrai exercice de style premier degré qui se prend au sérieux dans son gonzoïsme, donc fun et enlevé avec un naturel désarmant. Le concept est bien exploité : la nana entend mais ne peut ni parler, ni crier, et compense son handicap par de la débrouillardise et d'excellents réflexes, ce qui la rend attachante sans forcer. Gonzoïsme aussi dans les effets et la mise en scène de la tension, qui hissent le film bien au-delà du marasme du thriller 90's générique tout en assumant son statut de série B d'exploitation. Excellent combo, efficace et humble.

Dernier rôle d'Alec Guiness. Et c'est mieux que 8mm.

Chouette curiosité.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Un rapport avec la chanson de Morrissey ?

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There is no such thing in life as normal

A part pour le sujet, non. Le texte a peut-être inspiré l'idée à Waller cela dit.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Très bon souvenir en effet. Un concept vraiment bien exploité. Mais Anthony Waller s'est rendu coupable par la suite du quasi nanar Le loup garou de Paris donc carrière qui a calé direct.

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CroqAnimement votre

Ah mais oui, cette horreur que je confonds avec Cursed.
« Au festival Fantastic'Arts de Gérardmer 1998, le film obtient trois récompenses : le grand prix, le prix du public et le prix Fun Radio. » cette honte…

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Que lire cet été ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'avais souvent entendu dire que le film était pas mal et ma femme est toujours cliente de ce genre de thriller donc en voyant ce topic apparaître, je me suis dit "tiens, c'est l'occasion" donc je l'ai téléchargé, on l'a maté, j'ai trouvé ça pas ouf et quand je suis allé sur Letterboxd, j'ai constaté que...je l'avais déjà noté (et déjà trouvé moyen).

J'avais com-plète-ment oublié que j'avais vu ce film. Aucune scène n'a ring le moindre bell dans mon esprit en le revoyant hier soir, c'est fou.

Enfin, c'est logique, vu que c'est pas top.

Pour ma part, je n'ai que peu goûté au mélange des tons. L'humour de certaines scènes excuse la vulgarité de l'ensemble mais s'avère parfois aussi lourdingue (vraiment, le perso de la soeur et surtout de son mec le réal, tous les deux très mal joués) et le scénario n'exploite en réalité quasiment pas la particularité de l'héroïne et assez peu le décor méta (préférant s'embarrasser inutilement d'une histoire de disquette et de corruption).

Il y a quelques scènes de jeu du chat et de la souris en mode slasher qui sont correctes mais ça passe à côté de son potentiel (notamment sur l'univers du snuff movie).

Je vais même baisser ma note.

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Peut-être que tu l'as noté pensant que tu l'avais déjà vu mais en fait non

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il m'est arrivé la même chose récemment, un vrai vertige de penser découvrir un film et réaliser qu'on l'avait en fait vu en 2007 (bon ça fait quasi 20 ans).

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CroqAnimement votre

C'est la pensée qui me hante désormais.

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Ca m'est arrivé recemment avec Cool Runings.
J'étais certain de ne l'avoir jamais vu. Je le rattrappe en mode "enfin un trou de ma culture bouché", puis au fil du métrage, je prenais doucement coinscience que je l'avais déjà vu.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui mais tu t'en est rendu compte. Dans mon cas, c'est après l'avoir vu, en voyant que je l'avais noté que j'ai réalisé. Enfin j'ai parlé à un mec qui m'a dit qu'il est allé voir Dune 2 et qu'il avait totalement oublié qu'il était allé voir Dune 1 , donc il y a de la marge.

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CroqAnimement votre

Perso, c'est aussi pour ça que j'écris un bref avis sur tous les films que je vois, pour fixer les choses...

Mais chose terrible de ma famille, tout le monde a Alzheimer passé 80 ans et je suis déjà angoissé à l'idée de tout oublier.

Ca m'a fait le même coup avec COMMENT SAVOIR ? de James L. Brooks. Je l'ai juste maté deux fois à quelques années d'intervalles en pensant le découvrir. Faut dire que, sans être mauvais, c'est tellement générique dans l'univers que bon...

Mais c'est vrai que là quand j'écluse ma liste des films vus que je tiens depuis bientôt trente ans, bah les quelques centaines de premiers films certes je les ai vus, mais franchement c'est comme si je les avais jamais vus. C'est moi THE FATHER en fait.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

En l'occurrence, j'ai dû le voir dans les années 90 quand j'écrivais rien, avant même le forum Première. Je l'avais noté sur IMDb et c'est passé sur Letterboxd quand j'ai exporté mes notes et importé.

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