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Devdas, le fils d'un riche propriétaire, et Paro, la fille d'un modeste voisin, s'aiment passionnément. Malheureusement, le père de Devdas n'accepte pas l'entrée de Parvati dans sa famille en raison des différences de classe sociale. Paro va alors épouser contre son gré un propriétaire plus âgé qu'elle, et Devdas, parti à Calcutta, sombre dans l'alcoolisme...

J'ai l'impression, peut-être erronée, qu'en plus d'être le film qui a quelque peu démocratisé le cinéma bollywoodien aux yeux du (plus ou moins) grand public français (et ailleurs même), Devdas reste aussi inévitablement l'image que l'on se fait d'un exemple de film bollywoodien "noble", avec son récit mélodramatique, adapté d'un classique de la littérature indienne qui plus est, et ses costumes et décors aux couleurs chatoyantes.

A ce titre, le film est un ravissement pour les yeux. La direction artistique est tout bonnement incroyable. Je pensais qu'ils avaient tournés dans des lieux existants mais visiblement, une grosse partie du budget est partie dans la construction des décors à savoir les différentes demeures, véritables palais resplendissant de milles surfaces et couleurs, aux pièces ajourées, aux couloirs flanqués de colonnes, de façon à ce qu'il y est de la profondeur et un maximum de couches à faire défiler en arrière-plan ou en amorce lors des amples mouvements de caméras de Bhansali.

Le cinéaste affectionne tout particulièrement ces travellings où la caméra débulle pour passer d'un personnage à un autre, d'un lieu à autre, et cela créé une sensation enivrante, on vole comme dans un rêve. La mise en scène des numéros musicaux n'est pas moins dynamique et virevoltante, épousant des superbes chorégraphies qui là aussi exploitent les mouvements des danseurs comme autant de strates chromatiques ornant l'image.

En dehors des séquences chantées, Bhansali parvient souvent à conférer toute la majesté nécessaire à une intrigue de romance et d'injustice et de vengeance comme une tragédie shakespearienne et j'aime vraiment ces moments où ça s'énerve, ça se gueule dessus, où la théâtralité transcende le kistch potentiel (faut voir le début, entre sitcom et soap).

Malheureusement, je trouve tout de même que tout ce qui touche aux atermoiements du protagoniste qui donne son titre au film s'étire de façon redondante sur les trois heures de film. Au bout de la 27ème scène de mec qui pleure en se bourrant la gueule, y en a marre quoi. On a compris et c'est pas très intéressant. Les personnages féminins (toutes deux un peu inexplicablement amoureuses d'un connard, vaguement violent en plus) sont plus profondes et attachantes.

Et si les numéros musicaux sont sublimes, je ne retiens aucune chanson (à part "Dola Re Dola" que je connaissais d'avant).

Mais je reste curieux de voir d'autres Bhansali. J'ai listé Ram Leela, Bajirao Mastani, Padmaavat et Gangubai Kathiawadi.

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Ram Leela m'a gonflé.

Padmaavat : direction artistique superbe et beau drame. surtout le finala ssez fort

Bajirao Mastani : bien aimé. Il ya un budget de dingue dans les décors.


Si tu n'as pas vu, je te conseille aussi Jodhaa Akbar et Lagaan ( visuellement splendide et musique géniale )

Et matte Dangal !

Je connaissais Lagaan, je note les autres (pour dans 5 ans).

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