Forum de FilmDeCulte

instituteur fraîchement parti à la retraite après une vie à haïr les gamins dont il avait la charge, maître poutifard décide de se venger des 4 affreux jojos qui lui ont pourri la vie en 1994.

pour ugc, le remplacant de l'année pour occuper le créneau "film pour enfants avec des betises dedans" entre 2 ducobu.

pour pierre-françois martin laval, j'imagine, une occasion de faire une adaptation de roald dahl imaginaire. le film est tiré d'un livre français pour enfants des années 90, dont il est très difficile d'imaginer qu'il n'ait pas été fait dans un esprit d'hommage / imitation à roald, et le film a clairement un esprit commun avec le mathilda de danny de vito.

pour moi, je sortais des anges gardiens et de l'opération corned beef, je me suis fait un petit shoot de christian clavier.

pour ugc, le film est floppouille un peu, comme quasi tous les derniers clavier, donc la deception doit être de mise - même si ça fera parfaitement le job à la télé. après, je n'ai pas vu ducobu, je ne suis pas un enfant, je n'y suis pas allé avec un petit mort de rire qui incite à être magnanime, donc dur de juger si c'est efficace sous cet angle là. mais bon en tant qu'adulte je n'ai pris aucun plaisir, je n'ai pas souri une fois, le récit ne fonctionne pas bien - la faute principalement à des vengeances assez pourries, pour ne pas dire un peu gênantes (les influenceuses franchement...).

pour pef, je n'ai vu de lui que gaston lagaffe et je retrouve une application sincère et créative que j'avais déjà identifié. j'aime bien le design du film, la ville (que je n'ai pas identifié mais surement en belgique) est très jolie, les costumes, toute la DA est appliquée avec de jolis trucs. il a des idées, de la passion, un désir de bien faire. mais comme gaston rien ne fonctionne, tout tombe à plat, l'impression qu'il veut bien faire mais que toute l'équipe est en mode routine rab, on mange bien à la cantine, il ne pousse jamais ses plans, on sent la mise en place, le gag totalement rationalisé dont on peine à croire que même lui ça le fasse vraiment rire, on a l'impression qu'il n'y a pas de bétisier possible tellement personne n'a l'air de s'amuser. plein de fois je me suis dit "ah oui c'était une bonne idée quand il y a pensé" mais arrivé à l'écran on la relève à peine tellement à plat. et toutes les idées ne sont pas bonnes, y a des trucs qui ne fonctionnent dramatiquement pas. pour commencer, on ne comprend pas très bien pourquoi le maitre entretient cette mauvaise relation avec ses élèves. on ne le voit pas être sévère, méchant, hyper strict (roald dahl n'hésitait jamais avec ce genre de caractérisation) : pourquoi les enfants les détestent, alors ? et si ce sont juste d'affreuses petites racailles, ils n'en ont pas l'air, tous les gamins ont quand même l'air charmants.

pour moi, christian est un peu plus fit et reveillé que dans des trucs récents que j'avais vu de lui mais il ne me fait plus trop rire. au générique, il a une "équipe christian clavier" créditée, avec 8 personnes à ses petits soins. ça m'a fait pensé à ibiza où sa femme était "conseillère artistique". l'impression qu'il se beyoncise, alors qu'il est drôle quand il se fait bollosser, quand il n'a aucun amour propre, quand il joue des mecs affreux sur lesquels la vie s'acharne. mais là son égo l’empêche d'être un prof vraiment méchant ou affreux (et donc drôle ? comme dans mathilda..., l'empêche de s'impliquer physiquement (les doublures grillées à 10km dès qu'il faut faire quelque chose), l'empêchent de se stimuler vraiment avec des metteurs en scène qui le challengent (comme poiré avait fait à depardieu pour les anges gardiens, justement...). pour le coup il n'y est probablement pour rien, mais ça aurait sûrement été bien plus drôle si ses vengeances floppaient et se retournaient contre lui, en mode coyote.

mais bon c'est pas long et puis si ça fait rire des enfants cet été c'est bien le principal.

C'est toujours très faible les films de Pef, je pense qu'il arrive surtout à tourner grâce à toute les personnalités qu'il a connu à l'époque de Canal+. Me trompe je?

Les Profs 1 et 2 font chacun plus de 3 millions d'entrées, ça aide aussi.

Quand le maître étalon d'un cinéma comique, c'est "Bienvenu chez les ch'tis", on a que ce que l'on mérite.

Le nom du personnage fait penser à l'épisode biblique (assez chargé symboliquement et plutôt scabreux) de la femme de Potiphar...

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

Le mec a le temps de voir LES VENGEANCES DE MAÎTRE POUTIFARD mais pas de boire un coup avec nous.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

je ne suis pas vieux par ici mais j'ai déjà vu assez de "mais pourquoi t'es allé voir ça ?!" en réponse à tes créations de topics sur d'invraisemblables films français pour prendre le fait que tu me fasses un équivalent comme un bel hommage.

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