Forum de FilmDeCulte

Une jeune policière débutante se retrouve seule pour assurer la dernière permanence d'un commissariat sur le point de fermer. Alors que la nuit avance, des évènements étranges se produisent...

Titre pas très subtil, pitch un peu assommant...

Ce qui est marrant, dans le sens étrange, c'est que le réalisateur a fait ici le remake de son propre précédent film, Last Shift, par ailleurs anecdotique avec quelques moments honnêtes (et un ou deux vraiment chouettes). Le feeling d'ensemble fait très adaptation trop étirée (il faut kiffer le coup du personnage filmé de face qui avance tout doucement et tête penchée en direction d'un bruit étrange ou d'un néon qui clignotte) d'une nouvelle de splatterpunk obscure des années 80 ou 90. D'ailleurs à en croire le parcours de DiBlasi, il semble surtout influencé par Clive Barker et ça se sent.

La plupart des éléments horrifiques de Last Shift paraissent globalement immatures, faussement ambigus, cachant un manque de rigueur malgré une tentative de création de lore qui du coup n'a pas vraiment de règles. Le spectateur devient de fait vite passif devant l'enchainement d'étrangetés pas assez retravaillées au fil de l'écriture. Le tête à tête quasi constant avec la jeune policière, qui a une bonne bouille au demeurant et tient bien le truc, n'aide pas à dissiper l'impression de longueur.

Malum est pareil, avec un peu plus de variété. Plus de scènes d'extérieur, plus de moyens, plus de corps au récit et aux enjeux auxquels la protagoniste doit faire face. Là où il se démarque, c'est lors des 20 dernières minutes tandis que le lore s'amplifie plus frontalement avec de bons maquillages, de bonnes idées dans le malaise et l'illustration de l'oppression que vit la jeune policière. Toujours longuet et terne, cela dit.

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Looks like meat's back on the menu, boys!