Forum de FilmDeCulte

Fin des années 50, début des années 60, la guerre d’Algérie se prolonge. Salah, Kaddour et d’autres jeunes Algériens sans ressources rejoignent l’armée française, en tant que harkis.

De Philippe Faucon, je n'avais vu que LA TRAHISON, que j'avais beaucoup aimé, et FATIMA, où je n'avais pas partagé l'enthousiasme critique. Mais le gars a vécu dans la même rue que moi à Aix dans les années 80 donc gros capital sympathie quand même.

Ce nouveau film est à l'image de son titre: d'une franchise et d'une simplicité confondante. Ca dure 1h22 et ça couvre pourtant trois ans, sautant de date en date pour montrer à travers quelques brefs coups de pinceau la situation des harkis à tel ou tel moment. C'est une fresque pointilliste. Évidemment, la meilleure partie est le troisième acte qui montre l'armée française les abandonnant à leur sort.

Cette humilité pourrait me parler si elle ne s'accompagnait d'une mise en scène volontairement morne et nue, surtout couplée avec jeu d'acteur plat et figé. Le nombre de plan où les gens se tiennent debout comme des piquets, n'exprimant rien sur leur visage, c'est chaud... On pourra dire que c'est du parti-pris, l'antithèse absolue de L'ENNEMI INTIME, mais purée...

Au final j'ai apprécié l'aspect esquissé et pur de l'ensemble, mais je trouve ça dépassionné au possible. Et puis problème: on confond tous les harkis entre eux, ce qui nuit quand même à l'investissement émotionnel.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’ai une petite préférence pour La Trahison également, justement parce qu’il est encore moins romanesque que celui-ci, que l’on y ressent encore plus le quotidien de la vie de soldat, jusque dans l’ennui d’une certaine routine. Et il parlait déjà très bien du sentiment d’abandon ressenti par les harkis. Du coup je ne comprends pas très bien, qu’est-ce que tu aimais dans La Trahison que tu ne retrouves pas ici ?

Je me rappelle plus, je me souviens d'un film ramassé et intense, minéral.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai beaucoup d'estime pour le peu que j'ai vu de Philippe Faucon (surtout Samia, qui m'avait bien marqué à l'époque), le sujet m'intéressait (déjà très bien exploré par Alice Zeniter dans son superbe roman, L'art de perdre). Ici un film aussi humble formellement (très court, minimaliste, en forme de compte à rebours rythmé par les dates qui avancent jusqu'à 1962), que dense dans son propos révoltant. Pas même la peine de l'appuyer, ce propos, tant il se suffit à lui-même (le sort intolérable des supplétifs algériens, abandonnés par l'armée française, ou - pour les plus 'chanceux' - parqués dans des camps en métropole pendant près de dix ans). Faucon montre les principaux jalons, de façon sobre : une discussion, un discours écouté sur un vieux transistor, la peur dans le regard des harkis, une date, un "vive l'Algérie" lancé aux soldats par un gamin... Pas besoin de plus.
Quelque part, ça m'a fait penser à du Nicolas Klotz (qu'on aimerait revoir au cinéma, d'ailleurs !!).

4.5/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Arrêtez tout, Cosmo a posté un avis.

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Et je viens d'en poster quatre sur le top Bunuel, copier coller d'Insta... Bug du forum. J'abandonne

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lol alors que c'est un copier-coller?

Oublie les balises wesh.

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Oui mais j'utilise des caractères gras pour Insta/FB/Linkedin, qui ne passent pas dans le copier-coller, même si je les supprime pour les réécrire au "format forum". Pour la critique des Harkis, j'ai du passer le bloc-note.

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