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Parti chasser dans le Nord-Ouest des États-Unis, John Morgan, un lord anglais, se fait capturer par des Indiens sioux. Il ne doit son salut qu’au chef de la tribu, Yellow Hand, qui décide de l’offrir comme esclave à sa mère. Lassé d’être considéré comme un vulgaire cheval, John tente de s’évader, en vain. Il fait ensuite la connaissance de Batise, un captif métis, qui lui apprend le mode de vie des Sioux et tombe peu à peu sous le charme de Running Dear, la sœur de Yellow Hand…



C'est vraiment difficile de détester ce film, tant il est sincère dans sa démarche, tant il est appliqué, tant il essaie tout de bien faire, de ne pas juger, d'être toujours à hauteur d'homme. Et puis comment ne pas être emporté par cette somptueuse photo, par la beauté des paysages, et par la verve documentaire, souvent sans aucun dialogue, que Silverstein pousse avec un talent certain ?

Et pourtant, c'est raté. S'il fallait une définition du White gaze, Un homme nommé cheval en serait l'illustration parfaite. A la limite, que la tribu soit vue par les yeux de l'homme blanc, pourquoi pas, et au début, ça marche bien (d'autant que Silverstein introduit un discours de classe à l'histoire, qui n'est pas inintéressant mais finalement sous-exploité) : il est pur spectateur, ne sait pas ce qui lui arrive, et se retrouve mêlé à un peuple dont il ne sait rien, qu'il ne comprend pas, et qu'il méprise... sauf que le film se sent obligé de jouer la carte du récit initiatique et de l'héroïsme, l'homme blanc faisant ses preuves pour ravir la belle indigène, et finalement devenir chef de la tribu, qui n'attendait évidemment que lui pour être sauvée. Et à ce moment-là, le film devient idiot, et flirte avec la vulgarité, malgré une fin réussie dans ce qu'elle symbolise.

Autre gros problème : le réalisateur n'ose pas aller au bout de son idée d'un film quasiment muet et sans anglais, et introduit un personnage absolument insupportable, un Français aux airs de Christian Clavier campé par Jean Gascon, qui fait office d'interprète en alignant les phrases anglaises en petit nègre, ce qui est anti-immersif au possible.

Bref, mitigé. Mais ça reste une sacrée curiosité du genre (quels westerns ont autant tenté de filmer les Indiens ?), c'est plastiquement à tomber, et du coup, ça vaut quand même le coup d’œil.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Tu vas tenter le 2 ? Je suis curieux, avec Irvin Kershner à la réalisation.

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Que lire cet hiver ?
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Et le 3 ? Celui réalisé par Nils Tavernier, où il devient postier.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Si l'occasion se présente, mais celui-là a l'air bien plus conventionnel à vue de nez.
Tu as vu celui-ci ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non. Le titre et l'acteur m'ont toujours attiré, il faudrait que je le regarde un de ces jours.

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