Forum de FilmDeCulte

France, professeure de sport le jour, ouvrière la nuit, milite activement contre l’usage des pesticides. Patrick, obscur et solitaire avocat parisien, est spécialiste en droit environnemental. Mathias, lobbyiste brillant et homme pressé, défend les intérêts d’un géant de l’agrochimie. Suite à l’acte radical d’une anonyme, ces trois destins, qui n’auraient jamais dû se croiser, vont se bousculer, s’entrechoquer et s’embraser.

Après une belle carrière télé où il avait notamment réalisé LES HOMMES DE L'OMBRE, Frédéric Tellier a réussi la transition vers le grand écran d'abord avec son film sur Guy Georges L'AFFAIRE SK1, qui était plutôt solide, puis avec SAUVER OU PERIR, sans doute moins mémorable mais jamais honteux. Avant d'enquiller avec son biopic sur l'abbé Pierre, il nous propose un film choral autour du droit environnemental.

Je ne savais pas grand chose avant de voir le film mais je m'attendais au gros machin un peu pataud. Surtout après avoir vu un film aussi vibrant et fragile que ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D'ETAT, je m'attendais à un film d'enquête surbudgété et lourdingue. Et étonnamment je trouve le résultat plus fin et plus "auteur" qu'attendu. En mélangeant les univers (les agriculteurs, un avocat, un lobbyiste), Tellier parvient à ne pas nous ennuyer (pendant une heure tout du moins) et surtout il peut s'exercer à différents tons, parfois plus cinéma-vérité/naturaliste, parfois plus travaillé. Y a des moments spontanés et bien joués qui tiennent la route, et le fait que l'intrigue soit assez lâche pendant cette première heure nous laisse de la place pour investir le récit.

Cependant, la deuxième moitié essaie de pousser les potards mais sans avoir le carburant narratif qui va avec. Ainsi, on se retrouve face à un avocat frustré qui peut pas faire grand chose et une Emmanuelle Bercot qui se galère pendant que Yannick Rénier dépérit à cause des pesticides, et en tant que spectateur on ne sait pas quoi attendre. C'est comme si le film se vidait d'un véritable enjeu, même si les scénaristes compensent avec quelques péripéties. D'ailleurs le fait que
Les acteurs principaux sont plutôt corrects et j'ai aimé comment le film se jouait assez habilement de
Bon, après y a quand même des fioritures dont je me serai passé: y a de la singerie de Michael Mann pas toujours nécessaire, une fétichisation de certains codes du film d'enquête paranoïaque qui est dommage (rendez-vous dans un parking souterrain ; grosse scène centrale avec un témoin clé à la Mr. X, ici Jacques Perrin), et puis un final un peu facile avec soulèvement populaire très lisiblement relayé par les télévisions (le bon vieux "J'allume la télé et je tombe sur un direct BFM qui me dit exactement ce que j'ai besoin d'entendre, avec l'habillage à l'antenne bien fait mais qui est jamais totalement comme le vrai"). Mais dans l'ensemble c'est quand même travaillé et pas du tout honteux.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Sérieux ? Il faut prendre Lambert Wilson pour le jouer vieux.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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Hé hé en tout cas c’est Lavernhe (j’étais convaincu qu’il prendrait Niney).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et Lavernhe le joue jeune ET vieux…….

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"