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> Edit modo : post issu du feu topic global Beineix. Vous pouvez revivre le chemin de croix de Willis ici et ici.



Juste pour dire que depuis j'ai vu 37°2 le matin, et hier IP5, et que j'ai décidé de m'arrêter là.

J'avais même oublié que je l'avais vu celui-là, à sa sortie... Pénible.

Beineix on l'oublie vite, et on sait même pas pourquoi (quelques vagues images en tête de la lune dans le caniveau, mais boh..)

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Preso en la carcel del amor oscura

L'invité des plateaux télé qu'il est (et sa seule occupation publique manifestement) est un brave idiot moralisateur qui cherche la claque bien sentie. Ce qui ne donne aucune envie de voir ses films surtout après le pas trop mal mais long, glauque et pénible 37,2.

La photo et la direction artistique sont très élégantes, il y a l'ambition de faire un bel objet, avec lieux-cocons insolites (les cabanes sur pilotis, l'hôtel minuscule, le magasin de pianos) et en ce sens c'est plutôt réussi, tout comme la (relative) non-linéarité du récit (enfin y'a rien de ouf comme de l'éclatement ou quoi, mais on se pose à un endroit, on embraye sur un autre, puis ça continue, on va dire que ça privilégie les moments de vie pour faire avancer le récit).

Par contre c'est totalement pénible dès le début avec le perso de Dalle, hystérique avec des scènes des crises de nerfs et de démolition de décors jusqu'à plus soif, surtout que ça prend toute la place et que ça devient le moteur du récit... Alors on comprend que cette folie est la part nécessaire à l'écrivain qui lui permettra de s'affirmer et de quitter son quotidien, mais que ça manque de subtilité...
En parlant de subtilité, l'une des premières scènes du film montre le proprio du bungalow conseiller à Zorg de toujours "humecter la mouture" en parlant du café dans le filtre de la cafetière, qui a donc une forme de pubis... Voila le truc quoi.

Vu les retours de Mickey Willis, je crois que Beineix et moi, ça sera tout. Merci l'artiste.

6/6
(pour sa version courte, j'aime moins la version longue)

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ouais j'ai vu que tu étais un des fans du film... Ca parle à l'écrivain en toi ?

Je garde un excellent souvenir de Diva (que j'ai prévu de revoir).

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Précision: le contexte de la scène, c'est que le proprio, juste avant, les a matté en train de dormir à poil, et que Dalle est encore à poil dans la chambre qui n'a pas de porte

Djian est effectivement mon écrivain préféré, et 37°2 le matin un de mes livres cultes (lu trois fois, ce qui est très rare chez moi, je déteste relire un livre). C'est vraiment lui qui, très tôt, a débloqué quelque chose en moi niveau écriture. Même mes dissertations, à 15 ans, singeaient son style, j'ose même pas imaginer le ridicule.
Et le livre comme le film (qui est très fidèle, notamment dans le ton) me touchent énormément. Il y a cette citation magnifique du livre, que j'ai même affichée dans mon entrée : "La vie, c'est pas un stand de foire avec tout un tas de lots bidons à décrocher, et si t'es assez dingue pour te mettre à miser, tu t'aperçois vite que la roue s'arrête jamais de tourner. Et c'est là que tu commences à souffrir. Se fixer des buts dans la vie, c'est s'entortiller dans des chaines". Ca correspond assez bien à ce que dit Betty à un moment du film (quelque chose comme "à chaque fois que je veux quelque chose, ça m'est refusé")

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La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Ben "Licorice Pizza" c'est pas beaucoup plus fin...

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Merci de ta réponse. En fait je trouve le film vraiment gâché par le traitement du perso de Dalle (le traitement de la folie est ultra primaire), qui m'a plusieurs fois fait soupirer, alors qu'au fond les thématiques du film sont plutôt touchantes.



Le Beineix est déjà suffisamment explicite sur le cul pour ne pas y ajouter de la pseudo finesse a base de sous-entendus graveleux.

J'ai adoré Diva, à la suite de ce visionnage (et en pleine période de dévorage de la filmo de Carax) j'ai décidé de tout regarder de Beinex... Bon c'est le seul que j'ai aimé je crois. Bizarrement avec le temps et le recul je garde une certaine sympathie pour lui alors que concrètement on peut pas dire que j'aime ses films...

Il faut que je revois Diva moi aussi.