Un jeune postier amoureux du bel canto réalise un enregistrement pirate d'un concert donné par une diva. Sa passion et un hasard malencontreux vont provoquer une chasse à l'homme dont il est la proie (Premiere)Le
A bout de souffle de la nouvelle image
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C'est plutôt mieux que ce à quoi je m'attendais, la photo de Philippe Rousselot et quelques scènes un peu inspirées m'incite toujours à penser que Beineix est bien supérieur à Besson... si on accepte une certaine esthétique eighties, le film a d'ailleurs beaucoup plus de classe qu'un
Subway et reste sans doute finalement bien moins daté, même si Christian Blachas est toujours caché dans un coin, à l'affut.
Il y a la recherche d'un naturel poétique et gouailleurs dans les dialogues qui tombent tout de même bien à plat, et je ne sais pas si la morale du film (séduire une chanteuse intialement réticente à la captation de sa voix) est une apologie naïve de l'artifice... Entre ça et spitch de la K7 audio de l"intrigue polar qui sert de fil conducteur, ou les astuces de Bohringer, qui vie en dandy zen dans son entrepot de chez Mondino et ne peut pas faire un seul pas sans faire justement dans l'artifice...
C'est assez inoffensif et c'est trop long dans l'exploitation de ses clichés, mais tout du long ce n'est jamais désagréable et ça a gagné une petite patine... hormis le duo de tueurs "BD" insupportable composé par Pinon et Darmon, et une sequence quand même puissamment nanarde au début à la gare St Lazarde (avec musique idoine de Vladimir Cosma...).
Les jeunes acteurs de ce film, Frédéric Andrei et An Luu Thuy (doublée?), ne sont pas dégueulasses mais ont bien disparu de la circulation, le film leur a porté la poisse.