Forum de FilmDeCulte

Lorsque son bras droit et seul compagnon doit s’absenter pendant plusieurs semaines, Georges, star de cinéma vieillissante, se voit attribuer une remplaçante, Aïssa. Entre l’acteur désabusé et la jeune agente de sécurité, un lien unique va se nouer.

Constance Meyer, dont c'est le premier long, avait travaillé comme troisième assistante sur BELLAMY et L'AUTRE DUMAS donc elle a pratiqué son Depardieu en première ligne. On sent le film bien documenté en anecdotes et les meilleures scènes sont celles où on saisit le chaos autour de Depardieu, ses attitudes imprévisibles. Rejetant toute satire facile ou image attendue (Georges n'est jamais fêtard et pantagruélique, il est juste fatigué), le film réussit néanmoins à générer un ou deux moments mordants sur le monde du cinéma.

Comme avec tous les films de Depardieu récents, il y a quelque chose de méta. Ici, la fascination ou l'exaspération que les personnages/acteurs secondaires ressentent à l'égard de Georges ne font qu'un avec les sentiments qu'ils devaient éprouver sur le tournage pour Gégé. Et comme dans MAIGRET et bientôt dans LES VOLETS VERTS, la mort plane: la tachycardie menace ; le moulage de son visage pour un tournage préfigure un masque mortuaire...

Très "premier film d'auteur", le scénario réussit néanmoins à faire émerger quelques moments inattendus et touchants comme cette cellule familiale idiosyncratique: le gargantua sexa, la vingtenaire noire, l'enfant de 6 ans... Mais le plus souvent ça retombe dans un académisme facile à base de phrases lourdes de sens sans avoir l'air d'y toucher. C'est le genre de film où Depardieu installe un aquarium plongé dans le noir pour accueillir d'étranges poissons des abysses. Lukumuena rentre dans la pièce, lumière bleue fluo, musique électro élégiaque, elle regarde les poissons "comme fascinée", et t'as ce dialogue Gérard: ""Ils sont beaux" Lukumuéna "Ils sont difformes" Gérard "On peut être beau et difforme, non ?" #eyeroll

On sent bien qu'au-delà de la fascination que Meyer ressent pour l'ogre las qu'est Depardieu, il n'y pas grand chose à raconter. Le film est quasiment vide de conflit, on ne sait jamais quoi attendre du récit, et on va pas se mentir: on se fiche éperdument de la vie intime de Lukumuena, on veut juste être avec Georges/Depardieu. Lorsqu'on la suit dans ces matchs de lutte il n'y a guère d'enjeu sportif, juste une vague sous-sous-intrigue tertiaire avec un soupçon d'attirance homosexuelle de la part de sa partenaire, et puis les combats sont dénués d'impact. D'ailleurs je trouve les cadres souvent trop serrés pour "un film sur les corps".

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Elle a surtout déjà réalisé deux courts avec lui dont un qui a fait le tour des festivals et qui a été multiprimé (Rhapsody).

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CroqAnimement votre

OK MONSIEUR JE-SAIS-TOUT

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pour tout dire, je trouve assez louche que Depardieu ait fait deux courts métrages (il en fait jamais) avec cette jeune et jolie réalisatrice.

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CroqAnimement votre