Forum de FilmDeCulte

Ce film raconte l’histoire d’amour entre Tobias, commercial dans l'entreprise de céréales Weetabix, et Almut, jeune cheffe cuisinière étoilée. Sous forme de flashbacks, nous pouvons découvrir leur rencontre, la naissance de leur fille ainsi que la découverte du cancer d’Almut et son combat contre ce dernier1.

J'ai laché ma petite larme. J'y suis allé un peu à reculons, ayant peur d'une énième comédie sirupeuse, ne connaissant rien du pitch et la surprise n'en est que plus grande. Plus que le titre français qui sonne toc, je lui préfère son titre original We live in time qui résume mieux la philosophie du film. Croquez la vie à pleines dents, ne pas faire de plan sur le futur et donc vivre au présent. Tout d'abord, ce qui est assez déroutant c'est cette structure narrative éclatée. Chaque scène va naviguer dans le temps de la vie du couple. On va ainsi passer de la première rencontre, à l'annonce du cancer suivi d'une scène de premier amour. Le film zigzague dans le temps et c'est tout sauf un gadget. Cela amène un certain éclairage mélancolique à des moments clés de la vie du couple.

Outre cette structure narrative éclatée, le film a le culot d'aborder un thème lourd, le cancer dans un couple, tout en étant une comédie. On se retrouve riant tout en étant pris d'un sentiment de grande tristesse 2 minutes après. Sans céder à la facilité d'un tel sujet, l'écriture est assez subtile et l'histoire réserve son lot de scènes marquantes. Je garde en mémoire cette scène d'accouchement dans une station-service qui arrive à etre à la fois drole et émouvante. Et si le coté romcom du film fonctionne bien c'est car le couple Garfield/Pugh fonctionne bien lui aussi. Je n'ai jamais tenu Garfield comme un bon acteur mais là il est parfaitement utilisé. Un registre doux et posé, sobre, il est très bon, tout en nuances. Pugh en fausse blonde dynamique et surdouée aussi.

Bref, un excellent film sur la vie de couple, la maladie et la question ou non d'avoir des enfants, We live in time se clot sur une magnifique fin. Je vous laisse le plaisir de la découverte de ce mélodrame doux et tendre.

J'avais lu le scénario et je te raconte pas la galère pour faire le résumé. J'avais pas trop aimé d'ailleurs, mais j'ai conscience que c'est execution-dependent en diable donc je veux bien lui laisser le bénéfice du doute.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et c'est très bien exécuté. Si tu as lu le script, il y a un bon exemple


Puis la fin dans le script passe très bien à l'écran

J'avais clairement zéro attente et c'est un vrai coup de coeur. Très beau film.

j’avais du mal à cerner le film. j’avais vu passer « comédie romantique » mais ce n’était manifestement pas une comédie. j’avais vu a24 donc je me disais que ça devait être chic et toc mais l’affiche évoquait plus une romance niaise à la xxx xxx. et le casting n’évoquait pas une romance niaise, ni un grand chef d’œuvre de quoi que ce soit.
 
au final c’est un mélange de tout ça, et j’avais du mal à le cerner parce qu’effectivement ça ne correspond pas à grand-chose dans la production actuelle. c’est une histoire d’amour, une jolie romance, pour tous les gens qui aiment bien les jolies histoires d’amour. et à ce niveau-là c’est parfaitement réussi, c’est romantique et c’est sympathique les petites jolies histoires d’amour. il se trouve que ce n’est quand même pas totalement une bluette. l’écriture est plutôt soignée – avec d’un côté des scènes régulièrement jolies, ou drôles, ou bien saisies (et parfois un peu nullasses et basiques, les montages des jours heureux franchement…) et de l’autre cette structure un peu gratuite mais quand même stimulante et bien faite. il y a par ailleurs les acteurs, je n’adore ni l’un ni l’autre mais de bons et beaux acteurs dans un truc comme ça c’est sympa, ça élève le film. je ne voudrais pas non plus être trop élogieux : ce n’est pas grand-chose, un peu un film à regarder dans l’avion ou quand on est malade ou en jeune couple, mais bon si tous les trucs qui ne sont pas grand-chose et à regarder dans l’avion étaient faits aussi soigneusement que ça, on serait plus heureux.
 
mais le film m’a surtout marqué et est surtout marquant parce que c’est un portrait assez efficace des normes romantiques occidentales des années 20 ? la vague woke étant passée (aucun des deux n’est métisse ! même pas de meilleur ami ou de boss noir !) c’est même les normes de couples blancs des années 20 en occident. la fille est donc bi sans que ce soit une donnée, elle n’a pas vraiment envie d’enfants, et l’horloge biologique tourne parce que à 34 ans elle veut surtout se consacrer à vivre et à avoir sa carrière. le garçon est très sensible, (limite pleurnichard), ce n’est plus la génération de nos parents et ce n’est pas un taiseux – il analyse et formule de manière très éloquente tous ses états d’âmes et sentiments au fur et à mesure. il est aussi divorcé à 30 ans et retourné vivre chez son père dont il est proche. il a une carrière avec des intitulés sympas sur linkedin mais auquel il ne trouve pas de sens. et au final, il peut y avoir des tours et détours mais ils se mettent bien sérieusement ensemble à 35 ans pour avoir un enfant. un seul enfant. et le monsieur est un papa joueur, aimant, complice.
c’était un portrait efficace de la génération, et sans que ce soit l’axe principal ni trop forcé. et comme c’est anglais, mais que ça pourrait être aux usa, ça pourrait aussi être un film français en vrai, ou espagnol, c’est vraiment un petit portait efficace de normes culturelles occidentales.
 
vraiment pas un smash d’une quelconque manière que ce soit, le style de films dont tu oublies tout 3 ans après, mais tout à fait sympathique si t’es dans le mood et que t’aimes bien les histoires d’amour.