Forum de FilmDeCulte

Tout a commencé lorsque les caméscopes ont remplacé les caméras. Faire de la télé devenait alors à la portée de tous. Jean-Lou, Yasmina, Victor, Clara, Adonis et les autres ne voulaient pas seulement créer leur propre chaîne de télé, ils voulaient surtout faire la révolution. Ainsi naquit Télé Gaucho, aussi anarchiste et provocatrice que les grandes chaînes étaient jugées conformistes et réactionnaires. Cinq années de grands foutoirs, de manifs musclées en émetteur pirate, de soirées de beuveries en amours contrariées... et ce fut ma parenthèse enchantée.

Après Le Nom des Gens on commence à voir se dessiner un peu le cinéma de Michel Leclerc. Drôle de mélange entre la comédie beauf/graveleuse à la Michel Lang voire Max Pécas et le film plus engagé politiquement mais toujours avec un certain sens de la déconne. Là on annonce la couleur dès le début (dès le titre en fait), on est dans un film de gauche qui nous plonge dans une télé associative des années 90 qui à la manière des radios libres, prenait les petits moyens techniques de l'époque pour créer un média alternatif aux grosses puissances et qui pensait pouvoir faire la différence et parler d'autre chose.

L'objectif de Leclerc n'est absolument pas de passer un quelconque message mais plutôt de dépeindre l'ambiance de l'époque, gros foutoir généralisé où dans un squat tout le monde fait tout, tout le monde semble habiter là, les gens ne travaillent pas (on se demande un peu de quoi ils vivent) et ça donne un peu l'impression d'un rassemblement de hippies agités. Et si l'énergie fonctionne par moment grâce surtout à Elmosnino et quelques autres avec un peu un esprit Groland très rapidement on retombe dans le cinéma totalement ringard de Leclerc à base de sous-intrigues pathétiques écrites avec le cul.

Il y a tout un truc avec Emmanuelle Béart qui est supposé représenter un peu TF1, c'est vraiment honteusement écrit et caricatural comme c'est pas permis. Du coup si par moment la candeur du truc fait la blague, le bordel généralisé est assez grisant où l'on sent une certaine improvisation, c'est régulièrement parasité par des conneries sans intérêt et surtout au final totalement hypocrites du genre "finalement dans les grosses télés il y a aussi des êtres humains intéressants". Et puis faut se farcir une Maïwenn qui passe le film à gueuler au bord de l'hystérie et surtout une Sara Forestier qui reprend EXACTEMENT le même rôle qu'elle avait dans Le Nom des Gens, c'est-à-dire, une idiote absolue et insupportable aux mœurs légères (qui se retrouve à moitié à poil dès sa deuxième scène...).

Drôle de réalisateur qui se paye une certaine crédibilité critique grâce aux sujets qu'il traite mais qui pourtant fait un cinéma ultra vulgaire et finalement très bête.

2/6

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CroqAnimement votre

Mon idée de l'enfer c'est être enfermé dans une salle avec ce film en boucle pour l'éternité.

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Netflix les gars, Netflix.

lol, tu l'as vu ?

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CroqAnimement votre

Il se débrouille comment Elmosnino ? (bon tu vas me dire il a sans doute pas grand chose à jouer)

J'ai vu le casting, j'ai vu la bande-annonce, j'ai vu l'affiche, j'ai vu Le Nom des Gens.
Et ça me donne déjà la nausée.

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Netflix les gars, Netflix.

Oooooh t'aimes pas Moati ?

Moi je l'aime bien ce type. J'ai l'ai découvert dans Gainsbourg où je l'avais pas trouvé terrible mais dans Skylab il montrait un vrai talent comique. Là c'est un peu pareil. C'est le mec qui entraîne tout le monde qui a la gouaille et puis un côté furieusement naturel je trouve comme l'oncle déconneur qu'on retrouve au repas de famille. Gros quota sympathie du coup même si je le soupçonne d'être finalement assez limité dans son jeu.

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CroqAnimement votre

Ah mais moi aussi je le trouve très bien, d'où la curiosité. C'est juste que j'ai l'impression qu'il enfile les rôles et les films de merde (déjà Gainsbourg c'était bien moyen...)

Je réalise que je l'ai vu que dans Gainsbourg, Skylab, Le Père de mes Enfants et Télé Gaucho donc. Il tourne pas beaucoup finalement et à part La Guerre des Boutons je vois rien d'honteux dans sa filmo.

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CroqAnimement votre

Non mais c'est juste qu'au moment de Gainsbourg on nous le présentait comme le mec dont la carrière allait exploser (et c'était justifié), or tous les films que tu cites font un peu petit, quand même.

C'est un peu le même profil de comédien sympathique et doué qu'un Jean-Pierre Darroussin. Mais qui effectivement, parait limité.

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I think we're gonna need a helmet.

Sans aller jusqu'à l'éternité, rien que deux ou trois visions devraient suffire à te tirer une balle !

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Il y a franchement pire même si effectivement c'est pas ultra sexy comme film.

Sinon à part ça, je prédis une grosse gamelle dans les salles. Ca sort sur un marché très bouché avec pas mal de comédies (Populaire, Mes Héros) à l'approche de noël où les gens ont pas forcément envie de voir ça... Je sais pas s'ils ont calqué la date de sortie avec le démarrage des 6 nouvelles chaînes TNT pour entrainer le débat et faire parler d'eux mais j'y crois pas du tout. Le Nom des Gens avait fait 800 000, celui là fera moitié moins à mon avis.

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CroqAnimement votre

Moi je suis pareil que Cow-Boy sur l'idée de l'enfer, surtout quand je vois ça:



Là j'ai clairement des envies de... bref.

Ce qui est bien avec ces seconds films, comme celui de Donzelli, c'est qu'on comprend mieux pourquoi on a détesté le premier.

Au départ, c'est aussi plus un acteur qui s'investit et s'intéresse au théâtre. Et c'est là où il joue avec des metteurs en scène reconnus.