Forum de FilmDeCulte

Bahia Benmahmoud, jeune femme extravertie, se fait une haute idée de l'engagement politique puisqu'elle n'hésite pas à coucher avec ses ennemis pour les convertir à sa cause - ce qui peut faire beaucoup de monde vu qu'en gros, tous les gens de droite sont ses ennemis. En règle générale, elle obtient de bons résultats. Jusqu'au jour où elle rencontre Arthur Martin - comme celui des cuisines - quadragénaire discret, adepte du risque zéro. Elle se dit qu'avec un nom pareil, il est forcément un peu facho. Mais les noms sont fourbes et les apparences trompeuses...

Après un premier film avec Kad Merad éjecté de tous les écrans en deux semaines, Michel Leclerc vient par la grande porte de l'ouverture de la quinzaine avec son sticker guest de Lionel Jospin pour une comédie consternante qui fleure bon le nanar seventies à la Max Pecas avec des gags du genre Sara Forestier, pire actrice du monde, reçoit un coup de fil à la supérette alors que Gamblin l'attend à la caisse, rentre chez elle tout en papotant, se coule un bain puis ressort prendre le métro avant de se rendre compte qu'oups elle est à poil. Présenté par le réalisateur et la scénariste qui à l'image du film ont l'air aussi rigolards que bêtes à manger du foin comme une comédie de gauche, cette daube se contente d'enquiller les quiproquos qui ferait retourner Ruquier dans sa tombe, et prouve que si Camping 2 bénéficiait d'un vernis sélection cannoise, cela n'empêcherait pas de se faire gondoler une meute d'andouilles cherchant l'adoubement de n'importe quelle tâcheronnerie dans un festival de prestige, même devant les calembours les plus miteux du monde.
1/6