Forum de FilmDeCulte

Marie, productrice de cinéma américaine, retourne dans son pays natal, la Russie, où le cadavre de sa mère a été retrouvé dans des circonstances étranges. Elle ne l'a jamais connue, ayant été adoptée et emmenée aux Etats-Unis à la naissance. Le seul indice dont elle dispose est une ferme isolée, abandonnée dans les montagnes, qui appartenait à ses parents naturels.

Certains s’alanguissent éternellement dans leurs villages de bouseux du Texas ou passent leur temps dans des manoirs qui craquent, Nacho Cerda préfère, pour son premier film, un coin perdu de Russie qui te fera un décor idéal pour ton trip horrifique, forêt hantée de Baba Yaga filmée dans son onirique et inquiétant premier degré, contrairement à un Hostel au regard plus ironique sur son décor de l’est. Cerda joue la carte classique du déracinement pour effacer les repères, plongée d’une Américaine clean dans une Russie du passé, à la langue et aux lettres dont elle ne maîtrise que les hésitantes politesses, Autre ancré dans son folklore de ferme hantée et de matriochkas renversées comme autel fantastique pris au plus grand des sérieux par son réalisateur. Ca n’est d’ailleurs plus une histoire de gamine sexy pleine de seins ou de minet en débardeur, l’héroïne a plus de 40 balais et le récit se veut mature, sans arrêt par la case hormone.

Le film est, surtout sur la fin, en surrégime au niveau de ses tours et détours (faut s'accrocher aux lianes), mais ficelle habilement ses boucles obsédantes, hantée par cette peur de soi comme d’un doppelganger, retrouvailles impossibles avec des racines insoupçonnées dans un film qui finira même par prêcher l'abandon. C’est assez flippant, bien glauque, très généreux et très prometteur. Et ca aurait pu faire un bon récompensé à Gerardmer, le buzz est en tout cas mérité.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Alors celui-là, je l'attend mais d'une force!

Idem, pressée d'être demain...

Y avait une AP ce soir aux Halles, en présence de l'équipe... J'aurai du prévenir.

Ca n'aurait rien changé pour moi *en mode égoïste*

Nianiania...perso, je check toujours les AP des UGC parce que c'est les seuls à avoir un site bien foutu qui signale justement les AP de la semaine à venir, etc...
Quand il y a une AP au Max Linder, faut aller fouiller sur AlloCiné parce que même le site du ciné est parfois pas mis à jour ou super lent, etc...
Gaumont, les autres, j'en parle même pas.

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D'ailleurs, en parlant d'UGC, je suis fachée!!
Parce que 8€50 la place alors que je suis étudiante (mais j'ai pas de carte ), c'est n'importe quoi!!!
Au lieu de faire un systeme avec la carte étudiant, il devrait faire un truc style -25ans!
Au moins, au Lux, c'est 3€60 la place (avec la carte de bus) et les films sont en V.O!
(oui aprés avoir été en mode égoiste, je passe en crevarde)

comment ils feraient pour les étudiants de plus de 25 ans ?

Et comment ils font les étudiants qui n'ont pas de carte?

Bon, dans ce cas, ils donnent des cartes étudiants au plus de 25 ans...

j'ai 26 ans et une carte étudiant

LÉGERS SPOILERS DE TEMPS EN TEMPS


"Tu es déjà allée à Disneyland ?", lui demande-t-il a un moment par ailleurs assez ridicule (bon, c'est le calme avant la tempête, faut un truc intime, tu vois, un truc touchant... ouais, Disneyland, tiens)... Bah il ne croit pas si bien dire.

C'est un peu le syndrôme Silent Hill, en mille fois pire: on visite la maison hantée de Disneyland, çàd que c'est un décor, pas du tout investi par les personnages, sans interaction, seulement traversé. Un décor de maison hanté, avec tous les grigris obligés, une accumulation de signes et d'effets convenus, visuels et sonores, tous empilés là comme au musée.

Et les personnages y déambulent, film de couloir interminable, d'une mollesse incroyable, où rien ne se passe. La faute avant tout à un scénario extrêmement mal écrit (j'ai déjà mentionné les dialogues, mais je pourrais en dire plus à ce sujet, tant c'est bavard et redondant), tour à tour incompréhensible et pas du tout crédible, parce que truffé de deus ex machina à tous les coins de corridors. Même problème que Silent Hill, donc, mais en bien pire: les personnages n'ont ici aucune prise sur l'action, marchent, errent, attendent que ça se passe, savent de toute façon qu'ils vont y passer, que tout est déjà écrit, qu'il s'agit juste de délayer en attendant le bout du métrage. Du coup, il peut arriver n'importe quoi, ça n'a pas d'incidence, ça ne fait pas peur, ça ne surprend plus. Un catamaran pourrait passer dans le salon ou un ours à trois tête danser la samba, rien de toute façon n'est justifié, tout est gratuit. On marche dans un couloir, le plancher s'effondre, puis se rebouche, on est dans une pièce puis dans une autre, mais on s'en fout... On s'en contrefout, c'est dramatique...

La mise en scène en fait autant, spatialisant que dalle, foutant des effets gratuits partout, sursaturant ses effets sonores pour n'importe quelle raison, à n'importe quel moment, juste pour bien rappeler qu'il faudrait être tendu, qu'il faudrait qu'il y ait du suspense... Sauf que c'est pas le suspense, c'est le mystère et la surprise, rien de ce qui arrive n'est vraiment à redouter puisque tout arrive n'importe comment, par hasard, parce que ça tombe bien et que de toute façon on sait depuis, en gros, cinq minutes après l'incident déclencheur, que les héros sont condamnés.

Du coup la caméra fait ce qu'elle peut pour animer tout ça, se planque dans les couloirs, puisqu'on ne fait que marcher dans des couloirs une lampe torche à la main, dans ce film (même quand on est dans la forêt, c'est des couloirs d'arbres), joue à se faire peur, fait des espèces d'effets gratuits façon "mon dieu mais quelqu'un les observe" qui sont tous vains... Ou bien s'agite dans tous les sens quand il est censé enfin se passer un truc (et le son fait pareil, qui se met à hurler, pour bien qu'on saisisse, des fois qu'on serait un peu lent sà la détente)...

Voilà, c'est une immense déception pour ma part, tout à fait banal, anodin, mou et sans intérêt...

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Mille fois pire que silent hill ? Houlala ! je vais souffrir !

C'est dommage le film s'écroule vraiment par son trop plein d'effet, véritable machine de guerre de bon faiseur qui a investi dans ses luminaires. Le scénar, les dialogues, les personnages sont assez ridicules, mais a une certaine gueule vers la fin, où il délaisse totalement sa narration pour prendre une certaine ampleur de terreur hallucinogène.
3/6

je suis vraiment circonspect... l'impression d'avoir pas vu le même film... plus j'y repense, moins j'y vois d'intérêt et surtout plus j'y vois des ficelles de réalisation grosses comme le bras (surtout au niveau sonore, où c'est vraiment une boucherie).

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Les ficelles sont énormes, les effets sont outrageants, mais je trouve l'ensemble diablement efficace dans les moments clés (dans la flotte, dans la forêt, le final bourrinissime). La référence à Disneyland est un clin d'oeil Zad...

C'est une bien bonne série B pour le dimanche soir à minuit. Mais sinon, pas grand chose à signaler. Isolation est plus ventru et The Descent garde la pole.