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Basé sur le récit authentique d'un sérial killer qui à semé la panique durant l'été 1977 à New York, Summer of Sam est une fabuleuse reconstitution visuelle de l'époque, cette ère du disco et du punk naissant, tout en faisant de temps à autre allusion à l'industrie florissante du porno, alors dans son âge d'or (le film rappelle un peu Boogie Nights de ce point de vue) . Les personnages sont parfois over the top, mais la façon dont Spike Lee met en scène une communauté italo-américaine en plein délire dans le sud du Bronx est intéressante, forcément on pense à Scrorsese par-ci par la, le découpage est parfois un peu hasardeux, Adrien Brody est un peu mal à l'aise dans son rôle. Mais au final le film est solide, pas parfait, mais il s'inscrit d'une façon très cohérente dans la filmographie de son auteur, à savoir celui de l'un des cinéastes, qui aura proposé l'un des panoramas les plus tranchants et passionnés de la ville de New York.

4/6

C'est avec un intérêt juste poli que j'ai découvert tardivement ce film. Visuellement c'est chouette, il y a quelques bonnes idées de mise en scène ( notamment dans les meurtres et tout ce qui concerne le tueur en série). La reconstitution d'une époque et d'un New York disparu est le sel principal du long métrage.
Le film ne cherche pas à faire film de serial killer mais à étudier les répercussions psychiques et comportementales de la présence de ce détraqué sur une population. C'est la force mais aussi la faiblesse du long métrage. C'est original mais on s'ennuie souvent car les gens décrits sont loin d'être passionnants. Tous plus têtes de cons les uns que les autres. Cette sensation est renforcée par un surjeu de pas mal du casting. Je me suis un peu forcé pour aller au bout.

Une sorte de petit Jungle Fever dans le sens où l'on va utiliser un fait historique pour tenter de figurer l'ambiance d'une époque, l'ambiance des rues, des modes etc. Cette fois dans un NY quasiment entièrement blanc et qui fait s'affronter des styles de vie, des sensibilités qui s'entrechoquent avec d'un côté la révolution punk et libertaire et de l'autre les bandes de petites frappes italiennes conservatrices qui sont restés ancrés dans un vieux film de Scorsese. Mais j'aime beaucoup comment Lee joue avec ces images, par exemple cette première scène où on voit une sorte de gangster en boite qui se donne des airs de Tony Montana avant qu'on découvre qu'en réalité il s'agit d'un coiffeur qui zone dans la rue et qui est quasiment stone en continu et qui vit un mariage raté.

J'ai adoré Brody perso, il a un personnage qui n'existe pas du tout chez Lee normalement (de ce que j'en sais en tous cas) et d'ailleurs c'était très surprenant de voir le monde du CBGB de fin des années 70 dans un film de Spike Le. Surtout on sent que les deux ont un regard vraiment tendre sur ce personnage, sans jugement malgré un côté très sombre.

D'ailleurs le véritable point négatif pour moi c'est qu'en réalité le film est centré sur un personnage complètement lâche / détestable, et prendre son point de vue tout du long ça aide pas à aimer le film du coup, alors que le personnage de Brody était top: mystérieux, violent, changeant, anticonformiste, sensible etc.

Un peu un cran en dessous du reste quand même pour l'instant.

4/6