Forum de FilmDeCulte

Lorsqu'à seize ans, Precious apprend à lire et à écrire dans une école alternative, un monde nouveau s'ouvre à elle. Un monde où elle peut enfin parler, raconter ce qui l'étouffe. Un monde où toutes les filles peuvent devenir belles, fortes, indépendantes. Comme Precious...

Je me disais bien aussi que le jour où j'ai raconté à Zad que Push avait tout remporté à Sundance, ça ne pouvait pas être l'épisode d'Heroes avec Chris Evans et Dakota Fanning. Le problème du film, c'est qu'il est bête comme ses pieds à force de vouloir tout passer à la moulinette de son rouleau-compresseur. J'ai été violée par mon père, je suis analphabète et obèse et ma mère me balance le téléviseur dans la gueule quand j'ai pas préparé la bouffe, hop je me rêve avec mon gloss dans la chorale du bonheur avec plein de gosbos funkys en plein gospel de l'amûûûr. Dommage pour ses interprètes qui se débattent comme ils peuvent au milieu de ce tonitruant Oprahshow, en particulier la mère indigne et une Mariah Carrey méconnaissable en Latoyah Jackson talquée jouant à l'assistante sociale.
2/6

Ce film grand triomphateur de Sundance aurait pu être réalisé par Lars Von Trier tellement le personnage principal accumule les tares et s'en prend plein la gueule (elle est obèse, analphabète, a deux enfants d'un père incestueux, dont l'un est trisomique, sa mère est inconsciente et se sert d'elle comme punching-ball, et pour finir, elle a le SIDA, n'en jetez plus).
Mais ce Precious, bien que surchargé, ne cède pas vraiment aux sirènes du misérabilisme, et essaie surtout de sublimer, non sans maladresses, le combat quotidien de cette pauvre fille pas du tout gâtée par la vie. C'est un peu comme assister à la métaphore d'un film qui aurait entre les mains le scénario le plus impossible du monde mais qui essaie malgré tout de s'en tirer. Faut dire que le film doit beaucoup à son interprète principale qui reste totalement digne jusqu'au bout : Gabourey Sidibe. Grâce à elle, le film tient debout et vise parfois juste, même dans ses moments surappuyés.

Et Mariah Carey est très bien.

3/6

Certaines personnes démarrent très mal dans l’existence, et on devine que le chemin n’a pas été facile pour Precious, 16 ans à l’heure du film. Noire dans le ghetto qu’est Harlem en 1987, elle est aussi obèse, illettrée et violée à répétition par son père, dont elle attend un deuxième enfant. On peut préciser que l’inceste ne faisait pas partie du livre dont a été tiré le film. Lee Daniels, scénariste, réalisateur et producteur du film, devait trouver le sujet trop léger.
On peut aussi remarquer qu’Oprah Winfrey est créditée au générique entant qu’executive producer, et que le film se savoure comme un de ses shows. Le pot de glace à la main et la larme à l’œil, on assistera donc à l’élévation quasi spirituelle du personnage, sauvé par l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, dernier moyen d’expression, exutoire indispensable à ceux qui n’ont rien.
Entourée à présent de personnages compatissants, de sa prof, trop libérée pour ne pas être lesbienne, d’une Mariah Carey sans maquillage (attention Oscar !!), elle trouvera sa voie, se libérera de ses chaînes après une dernière scène édifiante.
En sortant de la salle, entendant un gars parler de profonde générosité, j’avais envie de dire plutôt énorme foutage de gueule. Méprisant peut-être, malhonnête, mais jamais généreux, le réalisateur donne à son film des faux airs de conte mais se vautre avec bonheur dans la retranscription de la misère. Il aime trop ça, c’est son gagne-pain.

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Euh c'est une blague?

Bon je devrais pas m'étonner que le film soit parmi les dix nommés à l'Oscar, on a déjà vu des mauvais films nommés (voire récompensés) mais vu le battage et la réputation (auraient-ils été aussi forts si le film n'était pas produit par les deux poids lourds afro-américains Tyler Perry et Oprah Winfrey?), je m'attendais quand même à quelque chose de plus tenu, de plus maîtrisé.

Le film se divise vraiment en deux : le récit général, filmé comme globalement n'importe quel film indépendant US (même si je le reconnais parfois un minimum d'idée, d'efficacité surtout et un côté poisseux pas trop mal rendu), et les scènes de flashback ou de visions à la mise en scène ultron-grossière qui transpirent le premier film (l'insert de la poële à frire entre deux gros plans de bide suintant pendant un viol, c'est d'un n'importe quoi très subtil).

Je dois dire que même si des cas comme celui présenté dans le film existent sans doute, y a un côté quand même vachement poussif dans la noirceur crasse de la misère sociale décrite ici : "ma mère, qui abuse sexuellement de moi, me foutait des coups dans la tête pendant que j'accouchais sur le parquet de notre appart miteux de ma fille trisomique, première de deux enfants nés d'un viol par mon père sidaïque".
Je n'invente rien.

Au milieu de tout ça, il y a quand même des choses qui marchent.
Le monologue intérieur du protagoniste principal est plutôt bien écrit, les scènes "Sister Act" sont assez marrante, et les performances sont vraiment impressionnantes (même Mariah Carey sans maquillage et à la moustache pas épilée!).

Big up à Mo'Nique dans le rôle de


Sa dernière scène est vraiment forte d'ailleurs.

2,5/6

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Lol, j'avais pas lu les avis précédents :






C'est une parodie de Confessions intimes ce film en fait...

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C'est un peu pour ça que j'ai pas du tout envie de voir ce film.
Quand j'ai vu la présentation par weill avant les oscars je me suis demandé si c'était une blague tellement il y avait accumulation de traumas.
Et encore dans la présentation de Weill ca se limitait à fille/mère sideique, obése, battue par sa mère et violé par son père. Il nous avait epargné l'enfant trisomique qui en découlait.....elle aurait pas des tocs aussi qu'on en finisse?

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Bon, malgré l'avalanche de malheurs, un peu gros (euh), le film s'en sort avec un drame humble. Là où j'ai plus de réserves, c'est dans la réal, les choix musicaux super zarbis... Les séquences rêvées ne passent pas, aussi. Mais le film touche quand même, grâce surtout aux acteurs qui ont fait un beau boulot.

3,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Cette misère, dont je ne me souvenais pas vraiment dans le livre que j'avais bien aimé (apparemment certains détails n'y étaient pas ?). J'ai trouvé ça assez prenant, finalement, parce que bien joué, jamais vraiment ennuyeux, avec de beaux moments (ceux avec Maria Carrey surtout).
3/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)