Forum de FilmDeCulte

1932 - Après un exil de 10 ans aux États-Unis, Jimmy Gralton rentre au pays pour aider sa mère à s'occuper de la ferme familiale.
L'Irlande qu'il retrouve, une dizaine d'années après la guerre civile, s'est dotée d'un nouveau gouvernement. Tous les espoirs sont permis…
Suite aux sollicitations des jeunes du Comté de Leitrim, Jimmy, malgré sa réticence à provoquer ses vieux ennemis comme l'Eglise ou les propriétaires terriens, décide de rouvrir le "Hall", un foyer ouvert à tous où l'on se retrouve pour danser, étudier, ou discuter. À nouveau, le succès est immédiat. Mais l'influence grandissante de Jimmy et ses idées progressistes ne sont toujours pas du goût de tout le monde au village. Les tensions refont surface.

Un film de départ en pré-retraite, comme un passage de témoin d'une posture classique surannée pour reprendre le flambeau social en Angleterre. Eglise rétrograde et grabataire, père de familles autoritaires et flics balourds contre gentils pauvres qui voudraient aller au dancing, Jimmy's Hall reste tout du long didactique et gentillet, petite pastille progressiste trop lissée aux entournures plutôt que brûlot politique, porté par un esprit de troupe qui se laisse suivre comme on regarderait passer un train.
2/6

Ma séance dodo du festival, je me suis endormi à la première note de musique irlandaise en me disant: tiens, elle, elle va prendre cher, tiens ça va se finir au confessionnal, tiens ça sent l'histoire d'amour inachevée. Je me suis réveillé à temps pour apprécier l'extraordinairement banalité du script.
Après ça se laisse voir.

Le mec de Studio Ciné Live a comparé le film à du John Ford

2/6

sinon Loach a menti, ce ne serait même pas son dernier film de fiction.

Loach complètement sur des rails, c'est vraiment du déjà vu mais en mieux. Le film ne m'a touché que dans les moments plus intimes entre Jimmy et la femme qu'il aime, sur ce plan là le film est assez beau, mais pour le reste c'est vraiment du angry old Loach pour les nuls et en pantoufles, où tout est surligné au stabilo. Après, c'est bien fait et tout hein, mais c'est clairement un Loach mineur... Ce serait moche de terminer une aussi belle carrière sur un film aussi anodin.

3/6 très indulgent

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Une moyenne indulgente pour moi aussi. L'Irlande de toute façon ça fait déjà un bonus direct.
Par contre l'ensemble reste assez plat et déjà vu la plupart du temps. En schématisant et exagérant ça fait un peu footloose de la dépression économique.

C'est l'histoire d'amour inachevée qui m'a le plus touchée et intéressée finalement surtout dans son traitement .

Film préféré des spectateurs au mois de juillet, c'est quand même à désespérer un peu.

Pas très étonnant non plus. Le spectateur majoritaire du ciné "art et essai" (hors entertainement on va dire) s'intérèsse surtout au contenu, au sens social et psychologique, au "message" : c'est de celà, et du rythme (s'il y a le cruel "il y a des longueurs quand même", c'est fini), que ça discute le plus souvent en fin de séance.

Loach j'ai l'impression qu'on pourrait copier-coller le même avis de film en film. Sans vouloir troller du tout, je vois que très peu de différence entre ça et Le vent se lève.

C'est toujours le même trip. Il y a toujours cette assurance fière d'être du bon côté, d'être avec les gentils, et contre les méchants. Bon, jusque là, y a pas mort d'homme, on peut faire du bon cinéma avec les pieds les plus balourds du monde, jouer sur la corde facile de notre indignation... Mais ce qui reste toujours hallucinant chez Ken Loach, c'est la manière dont il doit en plus de ça nous le démontrer, qu'il est du bon côté, comment ça devient la finalité de tout le projet : tiens regarde le méchant papa, il va frapper sa fille, regardons ça ensemble quelques secondes, AH BAH TU VOIS BIEN QUE C'ÉTAIT UN MÉCHANT, J'AVAIS RAISON, HEIN ? Oui Ken, oui...

C'est le naturalisme poussé jusque dans ses tranchants les plus névrotiques. "J'aimerais te prouver que les curés sont méchants, mais je fais de la fiction". Ah, zut... Pas grave. 1) Je fais le cinéma le plus réaliste du monde, pour que tout ait l'air d'être vrai. > 2) Je met en scène des trucs qui montrent que les curés sont très méchants. = 3) Ah bah voilà, les curés sont donc très méchants, en voilà la preuve puisque ce que je te montre c'est vrai !!!!

Bref.
Pour le reste, Ken Loach ça se regarde, comme toujours. Parce que les acteurs ont de l'espace, que les visages rudes sont superbes, que la reconstitution vivante est charmante, que les paysages sont agréables...

Mais ça reste cruel de voir, un plan par-ci un plan par-là, cette immensité de choses que ce film n'est pas, et par là-même la petitesse qui est la sienne. Souvenir d'un plan, par exemple, où l'on voit une gamine regarder en douce les grandes s'entraîner à danser : en une fraction de seconde, après une scène où le curé vient d'éructer contre le lieu de débauche, on voit une gamine plus ou moins recouper ses dires, intéressée par l'apprentissage des moyens de séduction, et de désir. Autre scène, autre exemple : on tire sur le hall, les hommes sortent dans l'idée de chercher les coupables, comme pour commencer une poursuite, et se retrouvent ridicules devant l'opacité totale d'une forêt de nuit tombante, où l'on ne voit évidemment rien. Réalisme soudain fertile, qui laisse à entrevoir la possibilité d'une scène d'angoisse riche, mais là encore : rien.

Quant à l'ambition, il suffit de voir l'ouverture plus molle tu meurs aux cartons pour voir que Loach n'en a de toute façon plus rien à battre.

Cette obsession du naturalisme, c'était pas dans les questions d'été Tom ? Faudrait mettre les choses au clair une bonne fois pour toutes.


Sinon un peu moins téléfilmesque que son précédent. On est toujours dans le pur didactisme sans le côté attachant que peuvent avoir certains films du cinéaste. Des personnages et des psychologies complètement verrouillés au propos politique et social.

Plaisir donné par le cast (les yeux bleus du prêtre...)

Sur le boycott anti-israel de Ken Loach:

http://www.legrandsoir.info/israel-le-b ... t-org.html

Et ben j'hésitais, justement !


lol les questions trop pas complaisantes. Sur le grill, le Ken Loach...

Quelle horrible traduction remplie d'anglicismes. Ca fait mal aux yeux.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."