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[Info modo : divisé d'un topic commun sur les trois films du coffret Uchida, originellement titré Trilogie Tomu Uchida]


Et de 3 avec Le Détroit de la faim, que je ne connaissais pas (ben comme le reste) mais qui figure souvent dans les top 10 des plus grands films japonais à côté des Rashomon, Contes de la lune vague et Voyage à Tokyo, entre autres. Du lourd donc.

Et c'est du vrai lourd ici avec un format fresque de 3 heures, qui jongle entre les genres. Ca débute façon film catastrophe à grand souffle, pour enchainer sur le polar, avec des touches de drame ensuite. Un mille feuille âpre, ambitieux, très moderne, qui peint son Japon KO 10 ans après la fin de la Guerre. Le récit me touche moins que Yoshiwara mais le tour de force formel est impressionnant, et comme dans les 2 autres films, la fin est magnifique. Belles découvertes donc.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je ne l'ai pas encore vu (toujours réticent à me farcir des films qui durent plus de 2 heures) mais ce que tu en dis m'interpelle.
Je n'ai pas vu Voyage à Tokyo non plus, mais il ressort le 28 juin, je vais pouvoir me ratrapper...
Quel sont les autres films du top 10 nippon ?

Alors je n'ai pas la liste mais Fabrice Arduini (le programmateur ciné de la Maison de la Culture du Japon) dit que celui-ci est 6e. Bien bien. Sinon en général c'est toujours les officiels (comme en France où tu as toujours Les Enfants du paradis ou La Règle du jeu), là c'est Les 7 samouraï et Rashomon pour Kurosawa, Les Contes de la lune vague et Oharu femme galante (ou Les Amants crucifiés) pour Mizoguchi, Voyage à Tokyo pour Ozu, peut-être Nuages flottants pour Naruse, un Daisuke Ito que j'oublie, Kwaidan de Kobayashi...

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je viens de voir Le détroit de la faim et c'est du très lourd en effet. Une enquête policière très bien menée sur fond de drame social qui aborde plusieurs lieux multiplie les angles d'approche, y ajoute d'autres genres, et réussit à la fois un drame social cinglant sur un Japon totalement détruit et déconstruit et à la fois un drame passionnel touchant de manière elliptique.
Formellement, vous ajoutez ça à une maitrise des angles une réalisation assez sauvage, très très proche de Seijun Suzuki, et une inventivité indéniable, et ça donne un film très fort, et de grande ampleur.

5,5/6

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Oui tout à fait, même si je lui préfère Suzuki, Uchida montre ici une bien belle maitrise et nous offre quelques passages mémorables comme la scène d’intro, vraiment magistrale. Les seuls reproches que je formulerai concernent sa durée d’une part, bien trop longue, et d’autre part l’utilisation de la solarisation qui est vraiment inutile. Reste un excellent film, pas loin du chef d’œuvre, 5/6 pour moi.

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Je ne réponds pas d’avoir du goût, mais j’ai le dégoût très sûr.