Forum de FilmDeCulte

Documentaire intéressant dans ce qu'il arrive à saisir d'une certaine vulgarité dont on se demande si elle est tellement en phase avec l'époque qu'on arrive presque à la trouver normale ou alors le film représente un éternel combat du bien contre le mal, ou moins naïvement, de l'institution dépassée face à des types sans foi ni loi, animé par l'appât du gain, une pulsion de mort pour certains, et une sorte de mégalomanie tendance macho (qui se dépense dans la vitesse en voiture dans des circuits dédiés ou l'humiliation du prochain, comme dans cette anecdote où Arnaud Mimran aurait offert 30 000 euros à un pékin à Las Vegas si celui-ci mangeait deux bananes avec la peau, pékin qui dut être évacué en ambulance d'après l'histoire, ce qui paraît assez peu crédible). Le film n'est pas loin d'héroïser ces minables ou à tout le moins d'en faire des quasi-rockstars loin de la grisaille et du conformisme de la vie, qui ont réussi à détourner plus d'un milliard, son protagoniste est fatigant, parle fort, de manière ordurière, mais le film parvient à en saisir le côté caméléonesque, presque insubstantiel, et humain qui subsiste dans de gros yeux épais. Des histoires de meurtre, le profil d'Arnaud Mimran ont quasiment éclipsé d'autres protagonistes de l'arnaque à la taxe carbone, rarement évoqué dans les articles de presse sur le sujet. C'est un peu trompeur quand le projecteur est mis sur trois personnes.
Surtout que l'arnaque s'est produite dans toute l'Europe, et il semble avec une opacité beaucoup plus grande quant aux mesures de rétorsions politico-judiciaires entreprises par la suite, en Allemagne ou en Angleterre par exemple, où pourtant l'Etat pouvait s'en prendre aux institutions bancaires, alors qu'en France, comme une banque d'état était partie prenante du dispositif, ça rendait la chose beaucoup plus délicate. Le film ne fait qu'effleurer ces questions, ainsi que la faillite des institutions, en une formule, l'entourloupe des élites par une poignée d'affairistes incultes et madrés.

Docu Netflix découvert par hasard et excellente surprise. Je ne connaissais rien de l'histoire de la fraude à la TVA sur les quotas de carbone (pas vu le film de Marchal) et du coup c'est assez jouissif à suivre. Surtout que le personnage principal, Marco Mouly (rien que le nom) est génial, espèce de grande gueule qui a l'air constamment sous coke aussi sympa que ridicule. Un fils de boucher de Belleville qui rêvait de la grande vie et du bling bling et qui a construit toute sa vie sur des arnaques en tout genre.

Et c'est vraiment le rise&fall avec toute une équipe assez dingue, que des persos improbables et tellement cinématographiques (le gay totalement teubé dans le hammam), des mecs avec des gueules pas possibles et qui hésitent pas à péter des câbles quand on leur pose des questions qui leur plaisent pas.

On ne peut pas ne pas penser au Loup de Wall Street où tu retrouves cet espèce de course échevelée vers l'excès le plus total où l'argent n'a plus aucun sens. Ici ça se conclue par une bar-mitzvah surréaliste où se croisent Puff Daddy, Pharrel Williams, Patrick Bruel, Gad Elmaleh etc... Ou encore cette scène surréaliste
Et évidemment petit à petit tout le côté truculent et marrant finit par sombrer dans le sordide le plus total.

Ca se regarde tout seul, c'est hyper efficace, tous les intervenants sont géniaux (même les flics, les juges, les journalistes...) et cette histoire est quand même totalement fascinante.

D'ailleurs j'ai appris en googlant le nom d'un des mecs que c'est de plus en plus sordide et que certains des intervenants du film sont impliqués dans des affaires bien glauques : https://actu.orange.fr/societe/fait-div ... GzHUE.html

4/6

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CroqAnimement votre

L'histoire fait un peu penser à celle de Ross Ulbricht, jeune informaticien, créateur d'une plate-forme de vente en ligne d'inspiration libertarienne sur le deep web, un amazon de la drogue et des armes à feu, qui a été condamné à plusieurs peines de prison à perpétuité aux USA pour avoir commandité le meurtre de quelqu'un, qui n'a jamais eu lieu, car cette personne était fictive et qu'il avait été piégé par un agent du FBI (lequel s'est révélé être véreux, mais dans une autre histoire si mes souvenirs ne sont pas défaillants, ce qu'ils risquent d'être).

Art Core a tout dit, sauf sur cette phrase qu'il a oublié de terminer. Il voulait probablement parler du gars qui retourne dormir en prison en se faisant conduire en limousine. Docu incroyable, qui s'enfonce de plus en plus dans l'absurde et le délirant à mesure qu'il avance. J'ai eu du mal à rentrer dedans, avec ces constants allers et retours dans le temps pas très fluides, et ces nombreuses questions sans réponses. Mais au bout d'un moment on se rend compte qu'il faut lâcher prise et savourer cet enchainement de trucs non-sensiques, jusque dans les cartons finaux.

Moi aussi je suis fan du débile dans le sauna. Il dit rien de bien intéressant, mais sa gueule de ravi, son surnom, le lieu de l'interview totalement inapproprié, c'est génial.

J'ai appris qu'une suite était en préparation

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I think we're gonna need a helmet.

Moi je n'ai pas supporté de devoir écouter ces kékés parler aussi longtemps donc j'ai abandonné.

aussi fort surtout.

Pareil, tenu 20 minutes.

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I think we're gonna need a helmet.

Voilà sans doute pourquoi la productrice me ghoste depuis quatre mois. Soizic, si tu lis ce message !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste