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 Sujet du message: Room (Lenny Abrahamson, 2015)
MessagePosté: 11 Mar 2016, 01:38 
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J'étais très intrigué par le postulat de départ et je m'apprêtais à verser toutes les larmes de mon corps et si j'ai bien chialé à deux-trois moments, j'étais pas non plus au bout de ma vie.

Le film est réussi, principalement grâce à ce magnifique portrait d'une mère et le monde qu'elle a inventé pour son fils, tous deux servis par d'incroyables performances qui portent le film, et si la mise en scène est efficace, elle n'est pas à la hauteur de l'écriture, qui se fait également plus convenue dans la deuxième moitié.

Abrahamson aurait gagné à pousser davantage les parti-pris imposés par le décor ou le récit (réa pas assez claustro, point de vue pas complètement unique).

Reste un très joli propos, simple mais qui me parle.

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MessagePosté: 11 Mar 2016, 08:38 
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Ca me tente pas mal, le bouquin m'avait bien torturé. J'attends l'avis d'Art Core, qui l'avait kiffé aussi.

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MessagePosté: 11 Mar 2016, 13:00 
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Film Freak a écrit:
Abrahamson aurait gagné à pousser davantage les parti-pris imposés par le décor ou le récit (réa pas assez claustro, point de vue pas complètement unique).

J'aurais tendance à dire que justement, le rendu de la pièce correspond à l'idée que s'en fait le gamin. Tout un monde. Et que c'est bien contre-balancé par le plan final,
où on se rend vraiment compte que c'est presque aussi petit qu'une cage à lapin.


D'accord pour le duo qui fonctionne très bien, ils n'en font jamais trop. L'évolution de la relation entre les deux est émouvante.

Ils ont réussi à donner de l'oxygène à une histoire au fond très lourd et pesant.


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MessagePosté: 11 Mar 2016, 13:16 
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Lochnivar a écrit:
Film Freak a écrit:
Abrahamson aurait gagné à pousser davantage les parti-pris imposés par le décor ou le récit (réa pas assez claustro, point de vue pas complètement unique).

J'aurais tendance à dire que justement, le rendu de la pièce correspond à l'idée que s'en fait le gamin. Tout un monde.

Je pensais plutôt à la suite, signifier par la mise en scène qu'ils étaient encore enfermé.

Citation:
Et que c'est bien contre-balancé par le plan final,
où on se rend vraiment compte que c'est presque aussi petit qu'une cage à lapin.

Sauf qu'on le montre dès le milieu du film, ça.

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MessagePosté: 11 Mar 2016, 13:19 
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Film Freak a écrit:
Lochnivar a écrit:
Film Freak a écrit:
Abrahamson aurait gagné à pousser davantage les parti-pris imposés par le décor ou le récit (réa pas assez claustro, point de vue pas complètement unique).

J'aurais tendance à dire que justement, le rendu de la pièce correspond à l'idée que s'en fait le gamin. Tout un monde.

Je pensais plutôt à la suite, signifier par la mise en scène qu'ils étaient encore enfermé.

Citation:
Et que c'est bien contre-balancé par le plan final,
où on se rend vraiment compte que c'est presque aussi petit qu'une cage à lapin.

Sauf qu'on le montre dès le milieu du film, ça.

OK, mea culpa.

Pour la fin, je trouve que la différence est encore plus flagrante à la lumière du jour. Ou alors c'est aussi le cas au milieu de film, et j'ai pas vu la scène.


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MessagePosté: 14 Mar 2016, 10:11 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
Un film que j'ai trouvé étrangement lisse sur un sujet pourtant qui est loin de l'être. J'ai été sans doute un peu biaisé parce que j'ai lu le roman récemment mais j'ai été surpris du "classicisme" du film qui est trop occupé à raconter son histoire et le parcours des personnages et pas assez à essayer de les comprendre, de rentrer dans leurs douleurs, leurs vies intérieures. La grande force du roman est d'être intégralement raconté du point de vue de l'enfant qui n'avais jamais vu le monde autre que la pièce dans laquelle il a passé 5 ans de sa vie et je trouve que c'est finalement peu réussie dans le film. A part une voix-off un peu maladroite, étrangement et horriblement mixée avec une reverb cheloue finalement on est assez loin de son point de vue et on perd un peu cette singularité là (le fait par exemple qu'il n'ait jamais vu Nick, qui est une sorte de grand méchant loup de conte).
Puis finalement la première partie va beaucoup trop vite et ne laisse pas le temps de prendre pleinement conscience de la situation, de l'horreur que ça représente. Là où il aurait fallu sans doute plus jouer sur la répétition des jours, sur l'exigüité du lieu etc...

A mon avis l'erreur ça a a été de confier l’adaptation à l'auteure qui ne fait que coller beaucoup trop à la timeline du roman. Elle fait une adaptation d'une fidélité totale mais qui du coup ne s'adapte pas au cinéma. C'était évidemment impossible de faire du film, ce drôle d'univers presque science-fictionnel du roman mais il fallait peut-être trouver d'autres choses, s'éloigner du texte pour mieux y revenir. Là pour moi c'est clairement un cas d'école de l'adaptation parfaite mais qui au final manque d'âme.

Un film efficace donc, qui raconte une histoire incroyable mais qui le fait de manière très lisse, presque académique, à l'écriture faiblarde et à la mise en scène sans personnalité. A l'image de ce dernier plan un peu ridicule dans le cliché qu'il véhicule, ce plan de grue éculé avec les personnages qui marchent vers leur avenir enfin prêts à se reconstruire.

3/6

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MessagePosté: 29 Mar 2016, 22:45 
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Localisation: Nice
Quel film ! Une histoire (tiré de faits réels) à faire froid dans le dos sublimé par une réalisation poétique et un duo d'acteurs exceptionnels. Brie Larson mérite de loin son oscar et le jeune J.Tremblay est très prometteur. Pendant le film on passe par tous les sentiments et on ne sort pas vraiment indemne de ce petit joyau cinématographique.

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I'm BATMAN


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MessagePosté: 30 Mar 2016, 13:15 
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Localisation: Au soleil !
Art Core a écrit:
Un film que j'ai trouvé étrangement lisse sur un sujet pourtant qui est loin de l'être. J'ai été sans doute un peu biaisé parce que j'ai lu le roman récemment mais j'ai été surpris du "classicisme" du film qui est trop occupé à raconter son histoire et le parcours des personnages et pas assez à essayer de les comprendre, de rentrer dans leurs douleurs, leurs vies intérieures. La grande force du roman est d'être intégralement raconté du point de vue de l'enfant qui n'avais jamais vu le monde autre que la pièce dans laquelle il a passé 5 ans de sa vie et je trouve que c'est finalement peu réussie dans le film. A part une voix-off un peu maladroite, étrangement et horriblement mixée avec une reverb cheloue finalement on est assez loin de son point de vue et on perd un peu cette singularité là (le fait par exemple qu'il n'ait jamais vu Nick, qui est une sorte de grand méchant loup de conte).
Puis finalement la première partie va beaucoup trop vite et ne laisse pas le temps de prendre pleinement conscience de la situation, de l'horreur que ça représente. Là où il aurait fallu sans doute plus jouer sur la répétition des jours, sur l'exigüité du lieu etc...

A mon avis l'erreur ça a a été de confier l’adaptation à l'auteure qui ne fait que coller beaucoup trop à la timeline du roman. Elle fait une adaptation d'une fidélité totale mais qui du coup ne s'adapte pas au cinéma. C'était évidemment impossible de faire du film, ce drôle d'univers presque science-fictionnel du roman mais il fallait peut-être trouver d'autres choses, s'éloigner du texte pour mieux y revenir. Là pour moi c'est clairement un cas d'école de l'adaptation parfaite mais qui au final manque d'âme.

Un film efficace donc, qui raconte une histoire incroyable mais qui le fait de manière très lisse, presque académique, à l'écriture faiblarde et à la mise en scène sans personnalité. A l'image de ce dernier plan un peu ridicule dans le cliché qu'il véhicule, ce plan de grue éculé avec les personnages qui marchent vers leur avenir enfin prêts à se reconstruire.

3/6


Décidemment, mon avis arrive souvent après le tien et le rejoins souvent aussi. J'ai trouvé ça étrangement "plat" et sans émotion réellement en ce qui me concerne. Le film manque d'envergure et reste très lisse, sans que rien ne vienne lui donner du corps et de l'âme. Tout repose sur l'histoire forte et terrible qui est racontée mais en ne comptant que sur ça cela l'affaiblit. Je n'ai pas trouvé non plus que Brie Larson était exceptionnelle dans ce rôle.


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