Forum de FilmDeCulte

Dans la banlieue de Tokyo, sous le plancher d’une vieille maison perdue au cœur d’un immense jardin, la minuscule Arrietty vit en secret avec sa famille. Ce sont des Chapardeurs.

Arrietty qui coiffe toutes les autres sorties loin devant pour son premier jour d'exploitation. On pourrait de dire que c'est normal, mercredi c'est le jour des enfants, mais à voir la composition de la salle en fin d'aprem c'était surtout bourré d'enfultes, élevés au Miyazaki. C'est mignon, fable écologique sans prétention, avec des chansons mièvres et une certaine tristesse (les personnages chialent beaucoup, et finalement Yonebayashi refuse le franc happy end), comme si on distribuait ça avec vingt ans de retard.
4/6

sans la musique reloue, on n'était pas loin du 6/6

vrai bonheur d'animateur, tellement de détails, de séquences basées juste sur le plaisir du mouvement

la fin est plus que sublime

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Le générique de fin est beau.

Mais quand elle prend son doigt, c'est limite obscène

what???

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J'y allais un peu les mains dans les poches, avec l'impression que voilà, Ghibli s'est un peu retrouvé pris au piège de son propre académisme : avec le sentiment que rien n'allait me surprendre.

Et non. Il y a déjà la surprise de voir ce pitch traité de manière réaliste, avec des corps non cartoon qui ont un poids, qui ont peur du vide, qui décuplent d'efforts pour se déplacer, et avec qui le scénario ne triche pas : quand il faut déménager et partir pour cause de danger, aucun deus ex machina ou animal mimi complice ne viendra régler l'affaire. Dans un univers mi-mignon mi-cru (tous les jeux avec les insectes), le film se fraie déjà un petit parcours inattendu.

Ensuite, il y a une scène, LA scène, complètement inattendue, qui te cloue au siège avec violence : la première rencontre. Je doute de voir une autre scène aussi puissante au cinéma cette année. Ce face à face choquant, démesuré, lance les rails de ce qui fera de très loin le plus beau du film : le fil rouge d'un premier amour que la situation des personnages (une adolescente minuscule face à un garçon géant) va métaphoriser tout le long du film avec une puissance remarquable. Parce que le premier garçon, cette préoccupation qui envoie valser tous les autres enjeux scénaristiques, ce monument qui s'observe de loin, qui fait peur, qu'on approche comme un animal dangereux, n'est pas seulement un réceptacle à métaphores : c'est aussi, et c'est terriblement audacieux pour être remarqué, un enfant réellement "érotisé". Des plans de bouches, de nuques, des creux de la main qui font taire tous les sons, un coin de cou dans lequel on se blottit, une voix grave et sans ton... Il y a quelque chose qui, dans le rapport à l'adolescente, le sensualise avec un soin remarquable, évidemment en toute innocence, mais sans se cacher non plus : quand le corps géant flotte là, en arrière-plan, patient, il y a vraiment quelque chose dans la mise en scène qui a réussi son coup de manière spectaculaire.

Le problème est que ces rencontres, au-delà de ne jamais retrouver l'intensité du premier face à face (si ce n'est peut-être le final, là encore une idée liée au contact), ne sont que quelques rares pics disséminés au long d'un récit aux péripéties plus sèches. Tout comme Arriety veut constamment revoir l'enfant sans se soucier du reste, le spectateur à envie de passer les scènes de bobonne méchante qui manigance ou de maman brode à la maison. Ce n'est pas mauvais ou torché pour autant : en ne trichant pas sur le laborieux et la longueur de la traversée d'un décor pour les chapardeurs, mais aussi en rendant le gamin cardiaque, le film boucle son rythme de part et d'autre, enfonçant l'ensemble dans un calme olympien et continu qui lui confère une vraie singularité. Mais ce n'est pas assez pour rivaliser avec la romance façon surréalisme (gamin limite mourant, amour au premier regard, séparation et impossibilité de s'aimer, tout est là), dont l'éclat phagocyte tout.

Au delà de ce déséquilibre, on peut lister les plus et des moins : des chansons pesantes, mais toujours une animation extraordinaire, et un excellent travail sur le son. Ghibli reste un studio de qualité, et Ghibli m'a supris : le film aurait pu être bien plus, vraiment ça aurait pu casser la baraque, mais c'est déjà bien.


4,5/6

Sinon je prédis un joli petit succès au film, toute la salle avait la boule dans la gorge, énooormes silences dans les face à face, même les gamins !

C'est toujours bon de te lire, Tom.

J'espère qu'il sortira en Belgique, cuilà.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oh yeah !

Vous avez des Ghibli qui passent à la trappe chez vous ? Mais c'est quoi ce pays.

L'absence de ponctuation dans ce titre commence à me rendre fou.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ce maniaque

En fait ça marcherait vaguement si Arriety c'était le nom du petit monde des chapardeurs. Mais vu qu'Arietty c'est l'héroïne...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Y a pas la place dans le champ pour le titre pour rajouter un caractère.


merci Dédé!

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Et là Qui Gon c'est le dilemne : est-ce qu'on peut tricher en enlevant l'espace entre le tiret et 2010 pour se permettre une virgule ? Voire en enlevant un caractère au nom du réal parce que personne y verra que dalle ? Ou mettre "Yonebayashi, 2010" ? Mais du coup ce sera plus présenté comme les autres films, n'est-ce pas un poison pour un autre ?!?

D'ailleurs je fais remarquer que comme y a pas le prénom du réal, ce topic est déjà hors-normes. Souffre.

Y a plusieurs films où c'est présenté avec une virgule et non un tiret.

That's what I do, perso...et on a là une raison de plus de le faire comme moi.

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Putain c'est toi ces topics hors-la-loi ? C'est moche ce que tu fais. Un modo !

Je suis pas le seul. Et c'est moi le modo.

Si ça ne tenait qu'à moi, y aurait des virgules partout.

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