Forum de FilmDeCulte

Annoncé chez nous en juin sous le titre QUE JUSTICE SOIT FAITE.



Bon, comme d'habitude, je savais rien du film avant de le voir, à part qui réalisait et les 2 têtes d'affiche.
Eh ben c'est plutôt pas mal. J'ai vraiment accroché au début, qui annonce un bon vieux revenge movie mais avec une froideur et un rythme inhabituels. Après ça prend une direction qui me plaît un peu moins et qui va flirter avec les limites de la suspension of disbelief (en même temps c'est quand même Kurt Wimmer, le mec d'ULTRAVIOLET et EQUILIBRIUM qui écrit), mais ça reste carré, bien mis en images, avec un score bien dans le ton de Brian Tyler et un Gerard Butler que j'ai trouvé très convaincant. Cela dit, ça restera sans doute pas dans les mémoires. Mais ceux qui avaient apprécié THE NEGOTIATOR passeront sans doute un moment agréable. Par contre, j'aurais été curieux de voir ce que Darabont en aurait fait...

Note : j'ai vu le director's cut de 1h58, aucune idée de la version qui sort chez nous

J'aime beaucoup ce film moi. Et j'aime bien F. Gary Gray en général.


Oui j'ai du mal à comprendre comme ça là...


Déjà qu'ils ont mis mille ans à le sortir...
(je change la date du titre de topic d'ailleurs)

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Law abiding citizen = citoyen respectueux des lois

Le titre est maladroitement ironique puisque notre citoyen en question est loin de respecter la loi. Celle-ci limitant les libertés des uns par rapport à celles des autres et vice versa, que dire d'un homme qui se fait justice lui-même face à un système qu'il juge défaillant ? que dire d'un homme qui propose de sauver ce système en le dynamitant ?
Finalement, Clyde Shelton n'est pas plus respectueux des lois ni moins fou que l'était un Hannibal Lecter.

Ce prétexte faussement anarchique qui émane de ce personnage montre bien selon moi le désordre de ce film qui ne choisit jamais son axe; et qu'à force de mélanger les genres il en garde parfois trop les handicapes pour n'en sortir qu'une improbable histoire. On est un peu entre un "il voulait que justice soit faite, il en avait les moyens, il l'a fait" et un délire à la Kafka inversé où ce serait le système qui n'arriverait plus à se débarrasser de sa victime. D'un côté Steven Seagal et de l'autre John Cusack...
Le fond est pour moi bancal mais l'ensemble reste suffisamment cohérent et bien foutu pour qu'il ne soit pas ignoré. Loin de là.

Ainsi, j'en garderai quelques moments forts, des scènes où Gérard Butler excelle de ses multiples facettes (face à un Jamie Foxx un peu paumé) et quelques rebondissements bien amenés.

Mais il ne brille pas.

Un 4/6 pour Gérard

Ah ben enfin un film sympa ! J'enchainais les merdes ces temps-ci, je crois que je préfèrerais ne pas avoir le temps de voir tout ça finalement.

J'ai trouvé ça très cool. Ya une sorte d'atmosphère éthérée très sympa, on voit que le réal sait faire (ouais, je suis vendu à Negociator moi aussi). L'ambiance est très particulière, ya pas cette hystérie (ou bien cette grosse musique qui tape sur les nerfs) au moindre moment de suspense qu'on retrouverait dans n'importe quel machin ricain lambda. Et pourtant, ça empêche pas la présence de passages bien gore-badass.



Le film est plaisant tout le long : ya une sorte de tension constante qui nous fait psychoter sur le moindre truc qui pourrait être dangereux pour les personnages. C'est assez ludique, tout en restant pas trop capilotracté (on est pas chez destination finale, ya pas de dérision). Et ce qui m'a plu, c'est que le film ne se gauffre pas lors de la résolution finale et du climax. Sans crier au génie, j'ai aimé les dernières séquences. Très roots, mais comme le reste du film.

Étonnamment, je crois avoir avoir préféré les face-à-face verbaux entre Foxx et Butler (impérial) (dédicace à QGJ) à la partie action du film. Gary, jte kiffe.

Carton rouge de rouge à la BA qui montre TOUT.

4.5/6

Le scénariste prend le début de L'Associé du diable, continue en mélangeant Les Nerfs à vif et Se7en, et finit par partir en vrille dans la surenchère débilissime. Comme si ça ne suffisit pas dans le nawak grandiloquent, il fait du personnage principal un milliardaire aux multiples résidences, doublé d'un ancien espion spécialisé dans les morts à distance (sic)... il saupoudre le tout avec du Bronson de Death Wish... Bref, c'est vraiment n'importe quoi. Comme en plus Foxx est parfaitement inutile (il n'a rien à jouer), il ne reste guère que Butler à observer avec un demi-sourire... c'est bien maigre.

1/6

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I think we're gonna need a helmet.

C'est vraiment très con, mais comme j'aime bien les acteurs et F Gary Gray, réalisateur impersonnel, mais dans le genre faiseur, on ferait presque pas mieux. Du coup, ça passe bien, c'est carré, efficace, rythmé, bourré de trucs interdits qui m'énerveraient d'habitude, mais là ça passe.

3/6

Il est bien ce F. Gary...

C'est plus ou moins le genre de série B à laquelle je m'attendais et j'ai pourtant été quand même agréablement surpris du jusqu'au boutisme de l'ensemble, qu'il s'agisse de la violence gore digne d'un film d'horreur (la scène dans l'entrepôt c'est heyyyyy), ou du langage (le "Je parie que tu la prends dans le cul!" juste super tosgra), mais surtout l'ambiguité morale schumacherienne de la thématique générale.

En fait, sans aller jusqu'à qualifier Gray d'auteur (faut pas déconner), je suis pas étonné qu'il se retrouve derrière la caméra pour ce film (plutôt que Darabont, improbable réalisateur initialement attaché), dont l'intrigue m'apparaît comme une sorte de Négociateur version hardcore.
Le mec lésé qui a recours à des moyens extrêmes pour donner une leçon au système, expert à qui on ne la fait pas, le face à face de deux protagonistes, etc.

Seulement là où Négociateur avait un côté tout de même un poil plus terre-à-terre, celui-ci embrasse un certain surréalisme dans son récit et surtout dans la caractérisation du personnage de Butler.

Comme le remarque Z, le film est mish mash de plusieurs autres thrillers, ce qui n'est guère surprenant vu que le scénario est signé Kurt Wimmer, qui est habitué des resucées de ce style (Equilibrium, Salt). Moi j'ai davantage pensé à Négociateur donc, et aussi à L'Enjeu (1998 represent), parce qu'au final, t'es plus du côté du méchant que du gentil.

Et donc pour revenir à cette question de moralité, il va sans dire qu'un cinéaste plus inspiré en aurait fait quelque chose comme Seven où, au delà du thriller en premier plan, confronte les points de vue des trois protagonistes, et traite d'apathie, de justice, de leçon, etc.
Ici, à l'instar de globalement tout le film, c'est évidemment plus vulgos, et ils poussent les actes du personnage tellement loin (ce qui est dommage d'ailleurs, le dernier acte c'est un peu trop nawak alors que jusque là, c'était bien fun) qu'ils sont obligés de ramener le compas moral là où il se fait moins dérangeant.

Le dernier plan sur Butler, outrancier également, reste très classe. C'est de lui qu'on se régale dans le film (Foxx n'a effectivement pas grand chose à jouer et son dernier plan est d'ailleurs ridicule).

Enfin bref, si on regarde tout ça trop sérieusement, c'est poussif mais au demeurant, je trouve ça quand même assez jouissif par moments...c'est bien foutu et fun pendant les deux tiers mais le dernier part un poil trop dans l'abus super-héroïque.

4/6

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Tout a été dit par Film Freak que je rejoins, un bon thriller un cran en dessous de Negociator mais sympa qui malgré les invraisemblances et moments attendus nous fait adhérer à la quête de Shelton mais jusqu'à un certain point . Correctement mis en scène par Gray, ce film rejoint Le Négociateur dans sa thématique mais là ou on avait 2 acteurs au sommet et une galerie de seconds rôles énormes (mention à John Spencer), ici, Butler fait cavalier seul mais demeure impressionnant.

4/6