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Un portrait intimiste, drôle et surprenant d'Anna Wintour et son équipe alors qu'ils créent l'incontournable numéro de septembre de Vogue

Avec le Diable s'habille en Prada, le monde entier s'était aperçu que la business-woman Anna Wintour était en fait un dragon, une sorcière pute odieuse. Elle a visiblement eu très envie de redorer son blason et à donc passé commande de ce documentaire qui va sur le terrain ou elle est vainqueur d'avance : son travail à Vogue.

Le pitch est un peu mensonger, parce qu'on apprend rien de rien de rien sur Anna, ca n'a rien d'un portrait du tout. Ce n'est ni intimiste ni drôle, parce qu' Anna ne laisse jamais rien transparaître de personnel, et quand elle tente des blagues, c'est juste naze. D'ailleurs le réalisateur ne s'y trompe pas, et préfère suivre son assistante Grace, beaucoup plus intéressante, enfin en tout cas stout simplement plus humaine. Mais là non plus ce n'est pas du portrait, on suit juste la rédaction du "fameux" numéro de septembre, qui est sensédicter la loi dans le monde international de la mode. Et là où le film se plante, à mon avis, c'est qu'à force de suivre les différents étapes techniques, on finit par oublier complètement ou on est. Du magazine Vogue, de son rayonnement, de son influence il n'est quasiment rien dit, au final, on pourrait suivre l'élaboration de picsou magazine ce serait un peu pareil. Le film ne parle même pas vraiment de mode. Juste... des gens qui travaillent.

Ceci dit ça se laisse quand même complètement regarder, c'est bien rythmé, même si on n'apprend pas grand chose on ne s'ennuie pas. La bo est sympa. Et tout ça c'est déjà pas trop mal.
3,5/6

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Liza says "Don't drop bombs!"

Pour moi ça aurait été vraiment intéressant si le doc traitait de façon très sérieuse un sujet jugé a priori frivole. C'est l'affiche qui te vend de la Bible d'ailleurs. La limite, c'est qu'effectivement ça reste un peu en surface, sur le quoi de Vogue en particulier, ou le qui de Wintour, gobelet de Starbucks fixé à la main, carré de guerre comme un casque et loupes de Lady Gaga, qui reste une imperturbable forteresse. C'est plus intéressant et le réalisateur n'est pas dupe, en allant voir une photographe et proche collaboratrice de Wintour, Grace Coddington, une sorte de Sonia Rykiel qui aurait mangé Jane Campion (ou l'inverse), romantique bloquée dans un autre âge de la mode ou de l'édition et qui shoote ses modèles comme des naïades d'Alma-Tadema. Ca reste emballé très efficacement avec une bande-son fashion qui fait chic et ça passe tout seul.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair