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MessagePosté: 27 Déc 2011, 01:41 
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Haha!

Texte intéressant. Amusons-nous.

http://www.la-jetee.com/2011/09/la-matr ... ndial.html

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MessagePosté: 27 Déc 2011, 12:03 
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MessagePosté: 27 Déc 2011, 12:08 
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MessagePosté: 27 Déc 2011, 12:09 
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Citation:
"LA MATRICE" (ou comment le cinéma mondial a été appauvri par la domination du modèle hollywoodien)
(Ce texte - publié à l’automne 2000, dans « 24 images » - a été conçu comme une sorte de «making of» de la situation dans laquelle nous commencions à nous trouver alors, et dans laquelle nous ne cessons de patauger depuis… Un texte daté, donc, mais toujours d’actualité. Malheureusement…)

Oser affirmer (comme je le fais sans hésitation) que le calibre du cinéma mondial n’est plus ce qu’il était ou que les films ne sont généralement plus aussi intéressants qu’il l’étaient avant, c’est évidemment prêter le flanc à deux types de réactions : d’un côté, le doute de ceux (généralement plus jeunes) qui vous traitent de réactionnaire, d’attardé ou d’incurable nostalgique, en vous rappelant qu’il y a toujours eu des gens pour préférer le passé au présent, et que notre époque compte aussi son lot d’œuvres majeures ; et de l’autre, la certitude de ceux (généralement plus vieux) pour qui cette affirmation reflète une situation si évidente et si incontestable, qu’elle ne mérite tout simplement pas qu’on s’y arrête un seul instant.

Pourtant, au-delà des jugements de valeur, des bons ou mauvais crus et des cinématographies en hausse ou en chute libre, plusieurs faits demeurent. Peu de gens contesteraient que depuis le milieu des années 70 (soit depuis la systématisation du phénomène des « blockbusters », avec des films comme Jaws et Star Wars), le paysage du cinéma mondial a changé de façon profonde et durable: les multiplexes ont graduellement remplacé les salles de quartier et imposé une vitesse d’exploitation à la programmation qui ne cesse d'accélérer; l'explosion de la vidéo a tué la plupart des salles de répertoire et modifié la façon dont les films sont faits, vus et appréciés; la baisse de l'âge moyen des spectateurs a amené les studios à cibler de plus en plus les spectateurs adolescents, avec les résultats que l'on sait; plusieurs cinémas nationaux majeurs (comme ceux de l'Italie, de l'Allemagne et des pays de l'Est) ont été rayés de la carte ou ne sont plus que l'ombre de ce qu’ils étaient; et la domination économique du cinéma américain est telle que de plus en plus de cinéastes étrangers (et maintenant même québécois!) décident de tourner en anglais.

Mais ces changements importants ont eu des conséquences pernicieuses qui vont en s’aggravant; l'avènement des multiplexes a permis aux « majors » d'occuper artificiellement de plus en plus d'écrans, d'offrir quatre projections d'un même film en deux heures et d'imposer un rythme d’exploitation qui court-circuite à la fois le bouche à oreille et la critique (ce qui permet au pire navet d'engranger dix fois plus d’argent qu'un film que les gens se recommandent chaleureusement). De même, l'explosion de la vidéo (qui aurait pu - théoriquement - favoriser l'émergence d’un public de plus en plus cinéphile) a accéléré la mort des cinémas de répertoire, éliminé la seconde chance qu'ils offraient à des films qui n'avaient pas marché lors de leur première sortie en salles et permis au cinéma américain d'occuper un deuxième front (le foyer) qui favorise les films demandant peu d'attention aux dépens de ceux qui exigent un minimum de concentration.

Dans ces circonstances, il était presque inévitable que les cinémas nationaux (qui trouvaient refuge dans les salles de répertoire et dépendaient de la fidélisation d’un public cinéphile) connaissent une situation de plus en plus difficile, situation aggravée par la domination croissante du cinéma américain (par ses films, mais aussi par ses salles) dans leur propre pays. Ajoutez la foi aveugle que les décideurs (d'ici comme d'ailleurs) placent désormais dans les enseignements de gourous du prêt-à-filmer (comme le tristement célèbre professeur de scénarisation Syd Field), la pratique maintenant systématique des projections-tests (qui homogénéise inévitablement les films), le contrôle croissant des grandes sociétés sur les distributeurs (qui permet, par exemple, à une compagnie comme Seagram de forcer Universal/October à abandonner Happiness, ou à une chaîne comme Blockbuster d'influencer le montage de Crash); sans oublier le climat de rectitude politique et un rafraîchissement palpable de la censure américaine (surtout lorsqu'il s'agit de films étrangers, comme Attache-moi! ou Romance); et vous avez le portrait d'un cinéma mondial malade, dont la santé précaire dépend des désirs du géant américain qui monopolise souvent ses salles, forme les goûts de son public et tente même de lui dicter jusqu'à la langue dans laquelle ses acteurs doivent désormais s'exprimer. Bref, vous avez la matrice d'un cinéma américain qui est arrivé à imposer son système, à « formater » les goûts de tous les habitants de la planète et à mettre les spectateurs à sa main. Et il faudrait être aveugle (ou d'un ethnocentrisme terrifiant) pour croire que les changements qu'il a amenés ont contribué à l'enrichissement du cinéma mondial...

Devant une telle situation, il est difficile de ne pas être nostalgique de l'époque où un cinéma (comme l'Elysée, à Montréal) gardait facilement un Rohmer à I'affiche huit mois, où la United Artists pouvait participer au financement d'un Fellini tourné en italien dans i'indépendance la plus totale, où un Roger Corman (qui n’avait pourtant pas la réputation d'un esthète!) n'hésitait pas à lancer en grande pompe le dernier Bergman et où les « majors » et les censeurs approuvaient sans problème des films aussi audacieux que Blow Up, Le dernier tango à Paris, The Wild Bunch ou Seven Beauties.

Certes, il se fait encore (Dieu merci!) des films intéressants et parfois même passionnants. Mais ces films sont lâchés dans un système qui leur fait de moins en moins de place, rend leur carrière de plus en plus difficile et contribue à l'appauvrissement du cinéma comme moyen d'expression artistique. Leur parcours dépend d'ailleurs désormais exclusivement de la survie de forteresses exceptionnelles (comme le complexe Ex-Centris, à Montréal), derniers bastions d'une certaine vision du cinéma et ultimes remparts de l’idée qu'il puisse encore être perçu comme une forme d'art. (Incidemment, essayez d'imaginer les deux dernières années de cinéma à Montréal sans les films qui ont pris l'affiche à Ex-Centris, et vous verrez qu'il ne resterait plus grand-chose d'intéressant à se mettre devant les yeux sans cette institution entièrement née du mécénat...).

De fait, les films « étrangers » qui fonctionnent bien aujourd'hui sont des films hollywoodiens tournés dans la langue de leur pays d'origine. Un film comme Cours, Lola, cours, par exemple, est (quoi qu’on en pense) un objet qui en dit certainement moins sur son auteur ou sur l'Allemagne de son époque que sur l'influence d'Hollywood sur son réalisateur et sur les spectateurs de sa génération. Il semble avoir été conçu comme une carte de visite destinée à prouver aux « majors » que son auteur a complètement assimilé les codes dominants, qu'il a parfaitement intégré le vocabulaire visuel d'Hollywood, le seul qui « marche » et le seul qui compte. Car il n'y a désormais que deux sortes de films étrangers: ceux qui tentent de battre les Américains sur leur propre terrain (en tournant en anglais ou en s'attaquant à leurs genres) et ceux qui leur tiennent tête en se battant sur un terrain qui leur échappe (d'Almodovar à Kiarostami, en passant par Catherine Breillat).

Que reste-t-il donc du cinéma qui nous a tous permis de croire qu'il était d'abord une forme d'art? Quelques films avalés goulûment le temps d'un festival, puis généralement laissés sur les étagères des distributeurs; le souvenir de classiques parfois difficiles (et quelquefois même impossibles) à retrouver en VHS et en DVD (eux aussi sous l'emprise des distributeurs américains); et l'espoir que l'accessibilité de la DV puisse redonner un jour un peu de liberté aux créateurs d'images (espoir qui s'évaporera dès que les « majors » passeront – comme ils s'apprêtent déjà à le faire – au lancement simultané de leurs films en numérique dans toutes les salles de la planète).

En l'an 2000, le cinéma se divise donc essentiellement en deux clans: pas tant (contrairement à ce qu'on pourrait croire) l'Amérique contre le monde, qu'un système de comptabilité contre une façon de voir. Car l'Amérique n'est pas plus charitable envers ceux de ses cinéastes qui échappent à son système (comme Lynch, Allen, Jarmusch et Altman...) qu'envers ces «étrangers» auxquels elle tente d'imposer ses standards.

Tenir compte des enjeux actuels et des forces en présence, ce n'est donc pas céder à la déprime ou trouver refuge dans la nostalgie, c’est voir clairement ce qui fait que le cinéma (indépendamment des créateurs qui y oeuvrent) est en train de devenir une chose qui limite notre vision du monde au lieu de l'élargir. C'est réaliser que pour comprendre les films il ne faut plus se contenter de regarder l'écran, mais aussi s'efforcer de voir le système qui permet à ces films d'exister… ou non.


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 12:16 
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Merci !
Il me semble l'avoir déjà lu il y a bien longtemps...

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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:19 
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Tom a écrit:
Article qui prend un problème d'exploitation et de distribution, et qui en déduit un problème lié à la création étendue au monde entier. Pas rigoureux et pas valable.


Les deux sont liés quand même non?


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:33 
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Cela dépend de quoi on parle. Le type prend la situation d'exploitation au Québec, et en tire des conclusions sur la qualité de la production dans le reste du monde... C'est un peu léger, et j'ai du mal à gober l'idée selon laquelle il y a moins de bons films aujourd'hui qu'auparavant : ça relève d'une cinéphilie étriquée. A l'époque classique, les majors détenaient des trusts impliquant production, distribution, exploitation, n'était-ce pas tout aussi violent ?

Je ne nie pas que le cinéma américain est dominant en terme d'exploitation dans quasi tous les pays du monde (les chiffres de l'Unesco là-dessus sont assez violents). Et c'est aussi du à des raisons objectives liées à un certain minimum de professionnalisme et d'efficacité narrative : comme le disait Godard, tout le monde préfère voir un mauvais film américain qu'un mauvais film bulgare...

Certes, son hégémonie (mais surtout la télévision, faut pas l'oublier) a mis à terre beaucoup de cinématographies, notamment européennes. On est plus dans un cinéma qui marche par cinématographies, je suis d'accord (le "cinéma italien", ça veut plus dire grand chose) - ce qui ne veut pas dire que les cinéastes ont disparu. Mais c'est aussi la responsabilité de ces pays de ne rien avoir fait pour contre-attaquer : à chacun de trouver ses propres défenses, par un système de studio qui lui soit propre, par un système de financement sécurisant, ou par un protectionnisme. Jeter tous les maux sur le blockbuster, alors qu'il n'est que la déduction logique d'un système de production maousse, me semble particulièrement stérile. Et l'auteur semble un peu vite oublier que ces blockbusters offrent toujours régulièrement de grands films...


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:43 
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Bien d'accord, mais du coup ce que dit l'article me semble loin d'être juste "pas valable" :)


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:43 
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Tom a écrit:
Et l'auteur semble un peu vite oublier que ces blockbuster offrent toujours régulièrement de grands films...


J'ai quand même l'impression que ces grands blockbusters sont vraiment des accidents accouchés dans la douleur. Je trouve le gros cinéma hollywoodien vraiment dramatique depuis quelque temps.

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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:48 
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Je trouve pas (de ce que j'ai entre-aperçu) que ce soit une grande année non plus, mais c'est un peu tôt pour en tirer des conclusions générales. Le top du BO us 2010 est Toy Story 3, celui de 2009 Avatar (que j'adore par, mais c'est tout à fait honorable)... Je trouve pas qu'Hollywood soit dans un âge d'or (comme on en avait déjà parlé ici, je trouve qu'il y a une baisse assez significative par rapport à la qualité de la production dans les années 90), mais il reste des choses.


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 13:54 
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Baptiste a écrit:
Bien d'accord, mais du coup ce que dit l'article me semble loin d'être juste "pas valable" :)

L'article m'énerve parce qu'il caricature à mort et lie ce qui n'a pas à l'être. Quel est le sens de prendre Cours Lola Cours comme exemple de ciné "hollywoodien allemand", quand cet exemple révèle simplement une méconnaissance de ce que l'Allemagne a pu produire de valable ? C'est comme prendre Breillat pour parler du cinéma français, c'est misérable (et pourtant je déteste pas Breillat)... Et encore une fois, quel véritable rapport au blockbuster ? Le cinéma français produit plus de 200 films par an. C'est les blockbusters qui les empêchent d'être bons ?

Bref, l'article fleure le gloubi-boulga idéologique et passéiste.


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MessagePosté: 27 Déc 2011, 17:29 
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Tom a écrit:
Baptiste a écrit:
Bien d'accord, mais du coup ce que dit l'article me semble loin d'être juste "pas valable" :)

L'article m'énerve parce qu'il caricature à mort et lie ce qui n'a pas à l'être. Quel est le sens de prendre Cours Lola Cours comme exemple de ciné "hollywoodien allemand", quand cet exemple révèle simplement une méconnaissance de ce que l'Allemagne a pu produire de valable ? C'est comme prendre Breillat pour parler du cinéma français, c'est misérable (et pourtant je déteste pas Breillat)... Et encore une fois, quel véritable rapport au blockbuster ? Le cinéma français produit plus de 200 films par an. C'est les blockbusters qui les empêchent d'être bons ?

Bref, l'article fleure le gloubi-boulga idéologique et passéiste.


Hola! Je ne crois pas que l'article méconnaît ce que l'Allemagne peut offrir de valable. D'ailleurs Georges Privet est plutôt un fin connaisseur dans le domaine. Seulement, l'article concentre son message sur la façon dont le cinéma mondial peut parfois modeler ses films "façon américaine" dans l'espoir de toucher un public international. Il ne juge pas nécessairement. D'ailleurs, je ne crois pas que Privet déteste le cinéma a l'américaine. Il témoigne simplement des dangers relié a ce formatage, et nous invite a devenir des consommateurs responsables et informés.

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MessagePosté: 27 Déc 2011, 17:45 
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Tom a écrit:
Article qui prend un problème d'exploitation et de distribution, et qui en déduit un problème lié à la création étendue au monde entier. Pas rigoureux et pas valable.


Bien sûr, de petits bijoux peuvent sortir des studios estampillé Blockbuster, et des navets peuvent nous parvenir des cinémas mondiaux.

Mais l'important de l'article est qu'un film comme Transformers 3 rafle tout sur son passage, alors que des petits bijoux comme Melancholia, La Peau que j'Habite, Polisse, se retrouve dans 2 ou 3 salles montréalaises, voués à ne jamais survivre.

Oui, malgré tout, ces "petits" films continuent d'être produit et existent (grâce a des subventions de l'état bien souvent... au Québec entre autre). Mais il devient de plus en plus compliqué de les produire aujourd'hui.

Le cinéma français peut se targuer de produire 200 films par année. Mais ce n'est vraiment pas le cas du cinéma québécois, qui ne peut pas en produire plus qu'une vingtaine par an (là-dessus, seulement 2 ou 3 arrivent a résister aux envahisseurs Transformers 3). Alors, je crois que l'article concerne beaucoup plus les pays qui en arrache que le cinéma français.

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MessagePosté: 28 Déc 2011, 13:15 
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David Swinton a écrit:
Mais l'important de l'article est qu'un film comme Transformers 3 rafle tout sur son passage, alors que des petits bijoux comme Melancholia, La Peau que j'Habite, Polisse, se retrouve dans 2 ou 3 salles montréalaises, voués à ne jamais survivre.


Ce que je trouve bizarre, c'est cette façon de dire "à cause de Transformers 3" : Transformers 3 est un fait. On ne peut pas artificiellement chercher à ce que Transformers 3 n'existe pas (et je trouve au passage, personnellement, que c'est un film qui a toute légitimité à exister) ; dès qu'un pays arrive à une force de production approchante, quel qu'il soit, il essaie de faire Transformers 3... Donc la question n'est pas là.

C'est à chaque pays d'engager les politiques nécessaires pour faire de la place à un cinéma national qui lui soit propre. La France l'a fait, avec un succès certain dans les chiffres, plus discutable dans la qualité des films produits. D'autres pays ont mis en place des quotas. La Corée ou le Japon, ou dans une autre mesure l'Inde, savent produire un cinéma populaire fort qui maintient certains de leurs films au box-office... A chacun de trouver ses armes, que ce soit par la production, l'exploitation, ou la pédagogie (des quotas dans la diffusion, etc.) : c'est un peu violent de le dire comme ça, mais le Québec ne peut s'en prendre qu'à lui-même.

Quant à la forme hollywoodienne qui devient un maître étalon pour le cinéma du monde, encore une fois ça me semble un peu limité à une vision étriquée. De 1915 à 1950, l'esthétique hollywoodienne a servi de maître étalon quasi-absolu à la quasi-totalité des cinémas mondiaux, il ne me semble pas pour autant qu'on considère la production classique hors-USA comme "diminuée". Dans les années 60, c'était l'Europe. Le dogme danois, aussi médiocre soient la plupart des films sortis sous son patronage, a fait trembler les caméras jusqu'à Hollywood... Encore une fois, il y aura toujours une forme dominante, qui embarquera les réalisateurs médiocres de par le monde qui la singeront à vide par académisme. Les bons cinéastes continueront eux à faire des bons films, influencés ou pas.


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