Forum de FilmDeCulte

Comment ça QGJ a pas ouvert le topic ?

Ce film pourrait être aussi intitulé Bienveillance : the movie , c'est ce qui fait toute sa force mais aussi malheureusement sa faiblesse. Jeanne Herry reproduit un peu le concept de son précédent film où elle explorait de manière presque exhaustive le mécanisme administratif et humain autour de l'adoption en se focalisant sur la justice restaurative, assez méconnue par le grand public où des victimes et des détenus (n'ayant aucun lien entre eux) se rencontrent pour des discussions autour de leurs expériences. J'ai personnellement découvert ça il y a tout juste quelques mois dans un podcast de France Culture (l'excellent Les pieds sur terre). Ce qui est immédiatement touchant c'est de voir que c'est une démarche purement altruiste (enfin c'est pas hyper clair qui est bénévole et qui ne l'est pas, genre Podalydès ou Bouchez) de gens qui veulent juste en aider d'autre et qui y consacrent énormément de leur temps libre. Le film suit deux trajectoires qui ne se croiseront jamais, d'un côté l'organisation de ces rencontres en prison entre victimes et délinquants et de l'autre une histoire plus intime où une jeune femme victime d'inceste par son frère cherche à organiser une rencontre avec lui à sa sortie de prison.

Le film est surtout réussi pour son casting où tout le monde est parfait, vraiment, c'est un plaisir de revoir Miou-miou qui est bouleversante, un Fred Testot, excellent en détenu dépressif, Gilles Lellouche que je trouve vraiment parfait et fort, Dali Bensallah, Birane Ba de jeunes acteurs parfaitement à leur place etc... De l'autre côté Adèle Exarchopoulos est aussi très émouvante dans le rôle de cette fille brisée qui veut mettre un point final à son traumatisme (et dans son unique scène, quasiment muette d'ailleurs, Raphaël Quenard est parfait). Bref toujours un plaisir de voir des acteurs que l'on aime briller, surtout dans un film dominé et même carrément motivé par la parole. Parce que oui le film assume le côté réunion où quelqu'un prend la parole pendant dix minutes et je trouve ça fort, le monologue Leïla Bekhti il est puissant, il te secoue, pareil plus tard quand Lellouche raconte son histoire....

Mais le problème du film est assez évident, en choisissant la fiction la réalisatrice se donne comme mission de "finir" ses histoires, de donner une conclusion aux arcs des personnages et du coup elle tombe dans quelque chose que j'ai trouvé presque hypocrite où cette fameuse justice restaurative fonctionnait presque comme quelque chose de magique. Tout le monde va mieux, tout le monde a appris de l'autre, Bekhti le dit même à un moment, 5 ans de psy inutile alors qu'en 30 secondes ce que lui dit un détenu l'a liberé d'un poids énorme. Et le film de se terminer sur la voix off d'Adèle Exarchopoulos qui va de l'avant et qui a passé une étape, prête à reconstruire sa vie sans ce trauma qui la maintient au sol... Tout ça est trop gentillet, trop naïf, presque énervant même quand tu vois Lellouche devenir pote avec Fred Testot et lui donner son portable pour qu'il l'appelle en sortant de prison, c'est trop. Ca va trop loin, ce n'est pas la réalité, ce serait bien trop évident et facile.

Pour preuve le meilleur moment du film c'est quand l'un des détenus ne vient pas à la réunion. On sent que Lellouche est perturbé par son absence, qu'il ne comprend pas et à la réunion suivante, il l'agresse direct "pourquoi t'étais pas là ?" et soudain la violence verbale de cette scène crée quelque chose, une friction, un conflit, ça raconte quelque chose sur l'absence de responsabilité de certains détenus face à ce qu'ils ont fait et qui blesse énormément les victimes, qui ne se sentent pas écoutées. Mais le film retombe vite dans de bons sentiments un peu mielleux (bien résumé par le perso de Darroussin, le gentil tête à claques).

Finalement à la fin du film en essuyant ses larmes, parce que c'est d'une efficacité émotionnelle remarquable, on se dit qu'il faudrait un documentaire sur le sujet, quelque chose qui sonne vrai, qui oppose, qui nous montre la véritable complexité de cette belle idée de mettre face à face coupables et victimes et non cette fiction un peu facile et trop artificiellement positive (d'ailleurs je pense que ça va créer des vocations à devenir CPIP).

3/6

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CroqAnimement votre

Film à l'écriture incompréhensible pour moi, comme les trois autres films français vus dernièrement (De grandes espérances, Bonne conduite et Voyages en Italie). Il y a trente minutes d'exposition qui ne servent à rien (on prend Podalydès pour ça ?), certains personnages sont présentés d'autres pas, arbitrairement (on ne saura rien par exemple de celui incarné par Anne Benoît alors qu'elle fait partie du cercle de parole), le récit parallèle avec Exarchopoulos semble appartenir à un autre film (hors du cercle de parole donc). Seules quelques minutes sont efficaces (le speech de Bekhti).

Bienveillance : the movie indeed puisque le public a applaudi à la fin.

J'ai découvert Suliane Brahim qui dans le film est Charlotte Gainsbourg en tout point : physionomie, voix, coiffure, style vestimentaire. C'est gênant de ne rien lui trouver de personnel.

L'exposition fait partie du côté exhaustif documentaire (en mode comment ça marche ?). Mais oui la gestion des persos est bizarre, en effet Anne Benoît on comprend pas son rôle, en quoi il est différent du rôle de Darroussin, c'est paradoxal parce que le film vise une certaine clarté mais en même temps ne l'est pas totalement.

Niveau écriture ce que j'ai trouvé plus faible c'est les petites vignettes sur la vie de Darroussin et Bouchez qui sont vraiment totalement osef (Bouchez qui se sépare et va habiter chez Darroussin ?). Ah oui et oublié de mentionner les quelques flash-backs totalement superflus et dont on se demande l'utilité.

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CroqAnimement votre

En voyant la bande annonce j'ai cru que c'était un sketch du Palmashow qui parodiait le cinéma français.

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Netflix les gars, Netflix.

Halte à Gilles Lellouche (toujours encensé de film en film, on a vraiment les stars qu'on mérite).

J'avais lu le scénario et ça m'intéressait quand même, mais juste pas le temps.

Je ne verrai jamais Je verrai toujours vos visages.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Art Core a globalement tout dit (dans un texte qui ne reflète pas sa note assez dure en comparaison).

On retrouve effectivement les qualités de Pupille pour un univers encore moins familier et donc plus intéressant et à l'émotion moins facile, surtout que le film ne tombe jamais dans le pathos de la victime ou de la catharsis (larmes aux yeux plusieurs fois). C'est toujours à bonne distance, notamment dans la mise en scène, simple mais toujours là où il faut (je m'interroge simplement sur ces quelques raccords dans l'axe un peu moches). Et à l'inverse de Déjà Vu, j'ai trouvé l'écriture exemplaire.

Après, là où je rejoins Art Core, ou du moins je le comprends, c'est que pour éviter de trop ressembler à un remake en fiction d'un documentaire qui n'existe pas, tout est ramené à l'essentiel. On nous dit qu'il y a 5 rencontres et globalement "tout est bien qui finit bien". A l'inverse d'Art Core, je ne doute pas que cela soit avéré mais forcément, dans un film français populaire où la caissière de supérette est jouée par Leila Bekhti, ça peut accentuer l'aspect un peu facile/rapide/faux.

Et en même temps, pas sûr que j'aurais été voir un docu sur le même sujet (la bande-annonce du Philibert, vue juste avant, me rebute par exemple).


Il y a plutôt 12 minutes d'exposition (l'intro + la première scène avec Benssalah) et parfaitement utiles et concises.


Qu'aurait-on besoin de savoir sur elle ou sur l'accessoiriste qui servirait l'intrigue ou le propos?


On imagine que tout comme Darroussin et Brahim s'occupent de Benssalah, les deux autres s'occupent de de Birane Ba et de Fred Testot. Pas besoin de montrer chaque entrevue sinon ça serait justement de l'exposition qui sert à rien.


Bah non, c'est simplement une autre facette du même métier, qui celle-ci consiste à mettre spécifiquement une victime face à son agresseur, contrairement au cercle de parole.


Oui c'est trop ou pas assez. La camaraderie durant les trajets en voiture suffisait. Mais cette scène fait suite à celle où Bouchez dit que ça va pas fort avec son mec et que c'est lié à son taf. En gros, sans trop en faire, tu saisis que c'est pas facile à comprendre pour les proches des ces bénévoles.


Dans un film choral, c'est bizarre. Mais ça donne de la force à la dernière scène.


C'est la même mais qui joue pas dans les films de Dany Boon et de Lars Von Trier donc en mieux.
Elle est presque méconnaissable vis-à-vis de La Nuée.



Halte aux déclarations débiles et généralistes (de gens qui n'ont pas vu le film, on a les foruméens qu'on mérite).

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Quand je parle d'exposition c'est jusqu'au début de la circulation de la parole, après c'est propos lapidaire contre propos lapidaire.


Pas sûr de comprendre ta question, tu me demandes de te dire ce que je leur reproche d'ignorer, je ne le sais donc pas moi-même, j'attends une justification de sa présence dans le cercle au-delà d'un simple prénom.


Je sais bien sauf qu'il me semble que chaque facette mériterait son propre film.


Content de l'apprendre puisque comme je l'ai dit, c'est la première fois que je la vois, ça ne m'empêche pas de regretter son emploi de "Charlotte Gainsbourg bis" dans le film d'Herry.

Quelle justification autre que celle qui t'es donné (et induite) dans le film serait nécessaire? Elle encadre, comme les autres.

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Justement je ne parle pas du film mais de son horrible et caricaturale bande-annonce.
Mais en tout cas ça donne pas envie.

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Netflix les gars, Netflix.

La réplique finale toute molle "C'était mon grand frère" était comme une crucifixion.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Pas exactement le même type de confrontation, mais en film de face à face, le récent MASS est très recommandable.

Ca a l'air pas mal ça, pas sorti en France ?

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CroqAnimement votre

Y a un topic.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste