Forum de FilmDeCulte

*Voilà qui va à coup sûr réveiller le forum*



La Suède, 1574. Alors qu'un hiver d'une extraordinaire rigueur frappe le pays, le Roi Jean III décide d'expulser les mercenaires écossais, dont les trois chefs sont gardés en prison. Mais ceux-ci s'évadent : leur chemin croise celui d'un village isolé entre les glaces...


J'aime beaucoup le côté Beowulf du film, le drame impliquant mille choses (politique, punition divine) dans le théâtre de quatre-cinq maisons médiévales perdues au milieu d'un océan de blanc... Très intime (très peu de personnages, voire peu de figurants), le film mixe un peu tous azimuts, entre le ciné en tableaux et le classicisme, entre l'épure du théâtre et un jeu pourtant plutôt sobre, entre la stylisation picturale à effets spéciaux et un réalisme sec... Le moyen-âge, son vide et sa sobriété, tracent une cohérence bienvenue à l'ensemble, et ça se tient franchement bien, même s'il faut quand même un moment (le temps de se fixer sur une héroïne, après une bonne demi-heure quand même) pour que le film démarre réellement.

Je connais pas du tout Stiller, mais c'est clairement pas un manchot : c'est très rythmé (étonnamment peu enclin à prendre son temps et à scruter les situations, par rapports aux autres films de la période : pas tellement d'envie d'observer, on enchaîne), très fluide, plein d'idées bien digérées (= pas exhibées), avec cette petite touche fantastique omniprésente qui rappelle finalement avec assez d'évidence les films de Sjöström. Il manque peut-être un truc, une touche de folie (qui apparaît mais vraiment trop tard, dans le défilé final sous la neige), retenue qui empêche le film de vraiment frapper fort. Un ennui peu traîner de temps à autres... J'ai en fait souvent l'impression de situations aux seuils du baroque (l'incendie par exemple), au seuil du flamboyant, et voir le film ne jamais y céder, ne jamais avoir envie d'en "profiter", lui confère au final une petite distance froide qui casse un brin l'immersion.

Vraiment pas mal du tout, quand même, la réputation du muet nordique (qui m'avait un peu refroidi avec le très chiant Atlantis) est donc pas usurpée.




C'est Herr Arnes pengar en VO.

C'est une horreur ce film. Chaque plan dure environ 4 minutes et ne montre rien. Je sais plus de quand ça date (20-25 ?) mais t'as l'impression que le réal a uniquement gardé l'aspect théâtreux du ciné, où un garde marche pendant une minute avant de laisser la place au protagoniste qui rentre dans le champ pour être sûr que le garde n'y est plus. Woh !

Alors si on parle bien du même Atlantis, celui de Blom (celui sur le Titanic), c'est 1913, donc avant les gros Griffith, et donc en gros avant le classique... Y a pourtant tout à disposition (c'est pas tout frontal, y a pas de gêne à varier les échelles de plans, et en fait dans les faits c'est même pas réellement monté lent...), mais le film en tire tellement aucun effet narratif que c'en est épuisant (sans parler de la structure n'importequoitesque avec son "climax" au milieu).

Je retiens juste le début avec les persos présentés qui se retournent et nous regardent calmement, c'était assez zarb.



Mais bon, ça sauve pas un film ; séance torture.
Après de toute façon, en y réfléchissant bien, je crois que j'ai jamais accroché à quoique ce soit dans la période 1900-1915...

Bah c'est ce film où un perso principal descend des escaliers dans une sorte d'architecture en écaille de poisson ?

Mmm, tu parlerais pas plutôt de Cabiria, le péplum plein de mini-travellings lents (lui aussi chiant comme la mort d'ailleurs, exactement les mêmes défauts) ?



D'ailleurs Atlantis ça me fout d'autant plus la haine que c'est une restauration juste incroyable pour un film de l'époque. Je sais même pas comment ils ont fait, on dirait que c'est tourné hier : http://www.dvdbeaver.com/film/DVDReviews23/atlantis.htm

Je sais plus. Je me trompe peut-être alors... Je l'ai vu en 3e partie de soirée sur Arte y'a 7-8 ans. Mais ça me semble pas être un truc sur le Titanic mais plus un truc complètement SF.

SF c'est peut-être Aelita ? (que j'ai la méga-flemme de voir, en passant...)



Enfin bref.

Vous êtes des fous.

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