Forum de FilmDeCulte

Samir Horn est né d’un père soudanais et d’une mère américaine. Alors qu’il cherche à vendre des armes au Yémen, il est arrêté pour terrorisme. En prison, il fait la connaissance d’Omar, qui le présentera bientôt à un groupe préparant une importante attaque contre les Etats-Unis.


NE D’ICI ET D’AILLEURS

Depuis presque dix ans, le cinéma américain a des envies politiques. En 2001, Traffic de Steven Soderbergh initiait cette tendance de films « responsables », thrillers ou films d’action teintant leurs scénarios d’actualités. Syriana et Good Night, and Good Luck sont d’autres exemples de ce que peuvent produire des hollywoodiens politisés. Trahison n’échappe pas à cette règle, mais ne se hisse jamais au niveau des films nommés plus haut, ni ne propose une approche inédite. En témoigne cette histoire d’homme partagé entre deux cultures, s’infiltrant dans un groupe terroriste sans pouvoir totalement les désapprouver. Si le thème reste intéressant, il est alourdi par une intrigue convenue, sans aucune surprise. Nous ne pouvons reprocher à Jeffrey Nachmanoff, scénariste du Jour d’après, d’avoir voulu réaliser un thriller politique, qui sur certains points est lucide et réaliste. Mais son film n’a pas d’identité propre, s’inspirant principalement de ses prédécesseurs, et lorgnant pour la mise en scène du côté de 24. Trahison arrive trop tard, s’inscrivant dans un courant qui a déjà ses grands exemples. Et malheureusement, Don Cheadle et le trop rare Guy Pearce ne suffisent pas à faire passer 114 minutes de déjà-vu.

2/6