Forum de FilmDeCulte

Je flippais un peu de l'aspect fauxcumentaire qui sert souvent de prétexte à une succession de vignettes qui ne fait pas un film, surtout ici où le protagoniste va démarcher différentes stars dans leurs propres rôles avec le bon vieux ressort du contraste entre inconnu et gens connus et si le mécanisme de Jean-Pascal qui "gaffe" à chaque fois peut se faire répétitif, l'écriture développe toute de même un vrai propos sur la potentielle hypocrisie des artistes (qui exploitent les clichés et/ou ne cherchent qu'à plaire, qui font dans la récupération) tout en la mettant face à l'indignation forcée de notre époque où l'on peut vite être vu comme un traître à la cause. L'auto-dérision (extraordinaire scène avec Fabrice Eboué et Lucien Jean-Baptiste) côtoie le constat en apparence caricatural mais authentique (les castings).

Toutefois, l'ensemble n'échappe pas complètement au syndrome "collection de saynètes" malgré cette fin qui veut donner du sens mais manque toutefois d'une ou deux scènes en plus, en amont, pour que ça marche vraiment.

Zadi, dont j'ignorais l'existence, a quelque chose d'un Borat véritable, avec son allure de Dingo, grand dadais à grandes dents, mais parvient à tenir la distance face aux autres, notamment Fary, globalement le deuxième rôle (et beau putain).

Mais je me suis bien marré.

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J'ai rencontré un mec de Vice il y a une dizaine de jours qui me disait que les premiers retours qu'il avait eu était très mauvais, accusant le film de raciste. Je vois beaucoup de tweet de noirs qui relaient cette perception depuis hier. C'est ce que tu soulignes dans le "traître à la cause" j'imagine, il ne caresse pas dans le sens du poil. Aucun parallèle à faire avec Get out?

Très bien reçu par la presse généraliste en tous cas (donc blanche j'imagine)

J'en ai vu un passer et qui dit que c'est plus un film de la génération black-blanc-beur que des "post-1985" qui auraient plutôt voulu un "Moonlight ou Get Out".

Quelque chose m'échappe sans doute vu que je ne suis pas une personne concernée mais j'ai pas l'impression que le film joue là-dessus. Je dirais qu'il joue sur des questions encore d'actualité sur la représentation ("est-ce que des films comme Case départ ou La Première étoile aident la 'communauté'?") et la lutte (est-il légitime d'exiger des artistes noirs que tout ce qu'ils font soit au service de la communauté?).


Ca reste gentil. Ca casse pas du militant.


J'en vois pas vraiment.

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Vu aujourd'hui au cinéma.

Pour ma part, je l'ai trouvé assez drôle déjà (c'est déjà un point important pour une comédie ^^).

Il aborde un sujet fortement d'actualité (le report du film suite à la crise du Covid-19 lui a presque rendu service pour le coup...), et le fait de manière très intéressante et jamais manichéenne. En effet, chaque rencontre va amener à une sorte débat sur la manière de faire entendre notre voix pour défendre une cause. Mais je n'ai pas ressenti de côté moralisateur dans le film.

D'ailleurs, peut-être que c'est un petit reproche que je pourrais lui faire, l'évolution de JP n'est peut-être pas assez marquée... Mais bon, ça n'est pas particulièrement dérangeant non plus...

Enfin, je dois évidemment saluer toute la dérision et surtout l'auto-dérision présente dans le film, je suis assez impressionner de voir toutes ces célébrités qui ont accepté de se moquer de leur propre image pour les besoin du film (Fary, Fabrice Eboué, Lucien Jean-Baptiste, Éric Judor, Jonathan Cohen, Rachid Djaïdani...).

J'avais bien aimé son long amateur "Sans pudeur ni morale" où l'on suivait une bande de cailleras foutre la merde à Paris. Donc curieux (je me demandais d'ailleurs ce qu'il devenait il y a quelques mois avant de découvrir avec surprise que ce film autrement plus grand-public dans sa distribution et son casting était dans les tuyaux).

Les mecs qui accusent le film de racisme sont soient des trolls puissance 100, soit d'une bêtise abyssale tellement on est ici à l'opposé total. Je ne reviendrais pas sur l'humour du film qui est drôle et Zadi qui a un vrai physique de clown (la scène où on lui demande de jouer l'émotion ou quand il tente de jouer la tristesse) mais l'écriture est ici très intelligente et dans le haut du panier de la comédie française. Pour revenir sur ce prétendu "racisme", Zadi démonte justement toute cette hystérie identitaire et en prend le total contrepied. Il montre les contradictions, paradoxes et bêtises de ces mouvements décoloniaux, antiracistes racistes, communautaires malsains,...d'où ces accusation de racisme qui doivent être du troll.


Le film a l'intelligence de questionner la représentation et la place de l'individu noir au sein de la France, tout en s'affranchissant bien de tous ces mouvements communautaires betas (SJW, antinegrophobie, etc...) avec qui il est tout sauf tendre. L'impression que le film est un succès et c'est amplement mérité. Dans le genre comédie populaire, c'est drôle et clairement dans le haut du panier de ce qu'on produit en France.

Pas convaincu. Je retiens du film quelques pépites comme le dérapage de Lucien Jean-Baptiste, la gaffe de mon voisin Rachid Djaïdani sur les juifs, ou bien le caméo de Kassovitz. Mais globalement je trouve que c'est souvent trop caricatural dans les situations, et donc que ça manque de vrai malaise. Les castings reproduisent des situations réelles mais ils forcent tellement le trait que c'est tout de suite grotesque, ce n'est jamais vraiment gênant. Idem avec la scène de la journaliste noire: tout de suite ça monte dans les tours alors qu'il y aurait pu avoir de la vraie gêne, un truc insoutenable.
Je pense que le rôle de Zadi est justement un peu trop teubé, il n'a pas assez de répondant - ou bien il semble changer en fonction de ce que la scène demande de lui (un coup il est bête à manger du foin, un coup il semble hyper investi mais à côté de la plaque).

J'aurais aimé me rattraper sur le rire mais, l'ayant vu dans une salle presque vide, c'était difficile d'être emporté par la foule. Et c'est pas les étranges tentatives d'émotion qui vont suffire à en faire un souvenir impérissable.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Voir la grande répétition de scènes qui terminent par un regard caméra gêné de Zadi, là où une bonne réplique aurait été la bienvenue.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Pas loin d'avoir trouvé ça complètement nul. J'admire la démarche et ce que ça dit sur le racisme aujourd'hui et l'hypocrisie de certains concernés mais c'est juste pas drôle en fait. Il y a ça et là des moments pas mal dont le pétage de plomb de Lucien Jean-Baptiste mais le reste est super faible. Je me suis fait chier, les scènes s'enchaînaient sans qu'aucune ne me fasse vraiment rire. Le pire c'est qu'encore une fois on est dans le syndrome "les meilleurs gags dans le trailer" avec la scène Cohen/Ramzy qui fonctionne bien et le dérapage de Djaïdani (que j'avais pas reconnu d'ailleurs) ou la scène Dhorasoo/Joey Starr.

Puis j'ai trouvé ça hyper mal écrit, comme dit QGJ le perso princpal est pas du tout tenu et bien caractérisé. Le mec oscille entre opportuniste total et sincèrement concerné, ça marche pas vraiment. On le comprend pas du tout ce perso. Pareil première scène il va voir Claudia Tagbo puis après on comprend que sa marche est réservé aux mecs, ça a pas de sens. Puis à la fin sa meuf, blanche, vient à la marche alors qu'il est dit tout le film que c'est réservé aux noirs. Sans parler en effet du retour du père final totalement wtf en mode "feel good movie" pas du tout mérité.

Bref, je m'attendais à du Sasha Baron Cohen et o nen est à des années lumière, pas de vrai malaise, tout est trop fake et poussif. Finalement, j'ai eu droit qu'à une succession de guests qui soit en font trop (Judor, la scène beaucoup trop caricaturale avec Kasso...), soit pas assez (la scène totalement nulle avec Omar Sy). Fary est bien alors que c'est un humoriste calamiteux (et en effet hyper beau gosse, surpris qu'on le voit pour l'instant pas plus au ciné), le film est pas détestable ou quoi mais c'est juste pas très drôle, pas assez piquant, trash ou que sais-je. D'ailleurs toutes les vidéos qu'on voit en intro qui seraient de sa chaîne youtube ça existe pas ? J'ai cherché vite fait sur Youtube j'ai rien trouvé. Ca a l'air limite plus drôle que le film.

2/6

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CroqAnimement votre

De loin, j'ai l'impression d'un Hollywood Shuffle ou du largement plus réussi I'm Gonna Git You Sucka...faits il y a presque quarante ans. Ça serait méchant de ma part de reprocher ça aux français quand aux États Unis, on préfère célébrer Twelve Years a Slave (un film qui nous explique que l'esclavagisme c'est maaaal) à Django Unchained.

Et Kassovitz au milieu de tout ça finit de me faire tourner les talons.

Pas vu le film mais ce genre de reproche fait plutôt envie.
On est censé comprendre les personnages dans une oeuvre de fiction ?

Ça explique rohmer.

On est censé ne pas avoir l'impression que ce sont deux personnages différents d'une scène à l'autre.

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CroqAnimement votre

Non mais je vois ce que tu voulais dire.
Ensuite sur le principe, ça peut-être intéressant.