Non mais le film de Kubrick de toute façon parle carrément d'autre choses et se situe ailleurs, on y retrouve surtout ce regard à froid sur une forme de survivance d'aristocratie européenne qui tombe en décadence, c'était déjà au centre de "Paths of Glory", et ce sera en réminiscence dans tout un tas de ses films voir tous. L'aspect "adaptation prudente" de celui-ci en fait sans doute le moins intéressant de la "trilogie" Paths of Glory/Lolita/Folmaour... Ceci dis je en soit je suis attaché à pas mal de choses dedans, Sue Lyon a beaucoup de charisme...
Les souvenirs et fantasmagories mortifères du roman, sève du livre totalement écarté prennent clairement vie, et ce n'est pas dans le but de montrer, mais plus le désir d'un réal d'épouser une œuvre qui ça sent lui a très intimement parlé... D'ailleurs c'est un film qui, contrairement aux autres du réalisateur, évite tout racolage, il se fond très naturellement dans la pyschée d'Humbert sans chercher l'épate, et on oublie facilement que le réalisateur de 9 semaine 1/2 est derrière ça... C'est l'univers mental du Humbert Humbert de Nabokov avec une approche qui est peut-être plus simplement "entière" que simplement "fidèle", jà tel point qu'on sent que Lyne va usqu'à vouloir dépasser les logiques appartenant au livre de la même manière qu' Humbert est lui même en quête de dépassement de son image bsessive; il y a une vraie rencontre, ça dépasse même la logique d'auteur au cinéma et d'adaptation; devant je me dis que le réalisateur n'a fait du cinéma que pour faire ce film un jour tant ça lui convient dans la représentation, que ce soit ce sublime ambivalent moralement, la frontière du mauvais goût, les errances totalement poisseuses dans les chambres d'hôtel, le grotesque poétique... Langella dame bien le pion à Sellers et son interprétation HS là dedans, et c'est vrai que c'est l'une des plus belles prestations d'Irons.
Et oui, Morricone aussi
http://www.youtube.com/watch?v=6OShrKiJsVo