Forum de FilmDeCulte

Et ben c'est pas trop dégueulasse en fait !

C'est vraiment zarb de découvrir quasi de A à Z (je connaissais vraiment rien du film, à part 2/3 photos ultra figées à faire peur, genre "attention, film en bois"...) un truc qui a dû marquer à vie je ne sais combien de gamins, qui fait tellement partie de la culture populaire aussi (paie ta vision avec toutes les deux secondes, "ah cette référence c'était donc çaaaaaa").

Je ne sais pas si c'est les changements de réalisateurs incessants, ou la médiocrité de Flemming, ou simplement le fait que ce soit quand même avant tout un film de prod... tout ça n'est en tout cas pas très habité. Ça a un côté agréablement cloisonné de partout, bien au chaud dans le nid douillet de ses couleurs primaires et de sa petite reconstitution parfaite, avec tout ce que ça peut avoir de morgue saupoudrée d'une lourde morale. Je suis par contre quand même très surpris par le soin apporté à l'ensemble, et pas un soin de pompes funèbres hein, ça ne se résume pas toujours à un savoir-faire sec. Certains trucs sont effectivement vraiment figés (comme dit Freak, les murs carton-pâte sont hyper claustro et glaçants ; impression, un plan sur deux, d'être à Disneyland et de tomber soudain sur les coulisses), mais généralement je trouve ça plutôt doux et vivant, pas dénué d'un certain goût d'ailleurs, plein de jeux mêlés de transparences, de lumières et de perspectives. Ou encore les acteurs qui font vraiment le boulot bien (la gestuelle coulante de l'épouvantail), la musique qui se démène, l'ensemble qui malgré tout fonctionne... La classe américaine, quoi.

Pour revenir aux effets "magiques", le côté un peu doux du trucage, le meilleur dans cette veine reste le début, sa tornade grondant au loin sur son décor peint (je sais d'ailleurs même pas comment il ont fait ça), le vent qui envoie valser le carton-pâte du décor... C'est classe et élégant, le seul moment où le film touche réellement au poétique. Tout cette première partie un peu nostalgique est vraiment plus inspirée et belle que le reste (peut-être le noir et blanc aide à la cohésion, je sais pas, mais même des trucs simples comme la première chanson toute clame et douce, vraiment mise en scène pour une fois, hissent cette ouverture au-dessus du reste du film).

Pas de miracles, après, le réal est absent, et on n'obtient pas grand chose d'autre qu'un gros film-chaussons un peu con qui se laisse suivre mollement. Je continue néanmoins toujours à me dire que la tentative de merveilleux ici reste tellement plus correcte - dans le découpage, dans la façon de mener l'ensemble, de savoir approcher le travail de direction artistique - que ce que produisent certains faiseurs équivalents actuels qui ont lâché l'affaire au département des SFX avançant à l'aveugle. Un poison pour un autre, sans doute, j'envie pas non plus des choses aussi crispantes que le village de nains ou une héroïne aussi irritante que Dorothy, mais bon, je peux pas m'empêcher d'admirer là-dedans un équilibre, une tenue qui existe dans le ciné de simple exécutant anonyme, et qui s'est peut-être un peu perdu depuis.



Et pour le moteur : Le Magicien d'Oz en VF.

Et ben PUTAIN, découverte wiki du soir : scènes au Kensas (dont Over the Rainbow) réalisées par King Vidor !
Je savais que ça avait tourné entre Cukor, Flemming et un troisième, mais je savais pas du tout pour Vidor. C'est dingue quand même... C'est horrible à dire, en plus, mais la différence se voit.

Page wiki super complète sur la production du film, au passage : http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Magicie ... Makingof-1

J'ai revu la première moitié du film pendant les fêtes et je tiens à dire que tous ceux qui ont dénigré le film pendant la CDM ne comprennent rien à la vie. Je l'avais pas vu depuis genre 25 ans et ça m'a mis sur le cul. Certes c'est dégoulinant par moment, mais il y a un jusqu'au-boutisme et une certaine pureté dans la vision qui m'a impressionné et ému. C'est tellement franc, lisible, essentiel. Cette impression rare de voir une vision totale, un dessin animé incarné à l'image. Primal.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ça pue.

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Comme Jumper.

09h45

Jumper y a pas Judy Garland donc c'est automatiquement meilleur.

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La vérité

Jamais vu. Je me le mets sur ma watchlist.

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CroqAnimement votre

Pas tenu jusqu'à la fin.

Jamais vu. Sur ma watchlist depuis 20 ans..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Les nains font peur.

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Vu récemment et c'est exactement ça.
L'impression que dès que l'on arrive dans le monde the Oz et que le film glisse intégralement dans la de "fantasy", il perd tout son charme (cinématographique).