Forum de FilmDeCulte

Je ne trouve pas de sujet sur la saison 1, donc je mets ça ici...

J'ai eu du mal sur les deux premiers épisodes, et là, le 4e, ça se met bien en place, chaque chose en son temps.

Une scène de reconstitution de crime, qui dure bien 8 min, n'a pour unique dialogue que des mots en fuck. Très bon...

J'ai absorbé les deux dernières saisons en 2 semaines, totalement accroché à ce sprint final.

La saison 4 est extraordinaire.

J'avais peur que cette saison 5 soit celle de la trop grande noirceur, que personne ne s'en sorte, que le mal finisse par vaincre. Mais là encore, y'a de la science de l'écriture de partout. Tout se boucle absolument admirablement. Je lis chez je sais pas qui que l'intrigue journalistique est superficielle, qu'ils comprennent rien parce que qu'il sont dans leur bureau : elle est fondamentale. J'étais d'ailleurs super étonné que dans les focus saisonniers de la série la presse n'apparaisse pas avant. Mais il est clair que Simon voulait finir avec ça, avec le contre pouvoir ultime. Et là encore la corruption et l'ambition qui viennent absolument tout foutre en l'air.

C'est vraiment admirable la toile que parvient à tisser la série. Sur le travail policier d'une part, mais au fur et à mesure qu'elle avance, sur l'ensemble du système. A l'arrivée, ce petit montage "bilan" permet de faire le bilan du chemin parcouru par le show d'une part (dans sa description de Baltimore) et par les personnages d'autre part. Il est énorme.

Sur 5 ans, c'est quand même malgré tout un certain pessimisme qui gagne tout le monde. Et je suis super triste de laisser McNulty sur ce pont.

Ah, c'est cool que tu aies persévéré! Ca m'aurait étonné que tu sois déçu par les 2 dernières.
Et tel qu'il est parti, je pense qu'en rentrant Freak va se gaver lui aussi.

Terminé la saison 2.
Certains m'avaient dit qu'il s'agissait d'une des meilleures, je suis pour le moins dubitatif. Je lui préfère la première.

Alors c'est toujours très bien, avec ce même soin dans la démarche réaliste de la progression toute lente d'une enquête, le suivi peu satisfaisant pour les inspecteurs, la description d'un milieu notamment par le biais d'un nouvel aspect - le trafic via les docks - et tout ça...

...mais je trouve que ça met du temps à démarrer.
Ca met environ 4 épisodes à démarrer. Je n'attendais pas nécessairement que tous les protagonistes flics de la première saison soient à nouveau réunis pour que l'intrigue se lance mais bizarrement, c'est le cas. Le tout semble s'activer à partir de l'épisode 5 alors que l'enquête stagne réellement -et ce de manière assez mal foutue j'ai trouvé - durant les 4 premiers épisodes.

Au même titre, je trouve les personnages moins fouillés, ou plutôt fouillés de manière redondante sur 4 épisodes qui font un peu du sur place avant de concrètement progresser dès l'épisode 5.
Et si au final j'aime bien la famille Sobotka, les Grecs me paraissent des antagonistes moins intéressants, surtout parce que moins humains, que ceux de la première saison - Barksdale et Bell - qui sont ici en retrait.
Le parcours de D'Angelo était plus touchant que celui de Ziggy et Nick par exemple, et Avon & Bell étaient plus charismatiques que Spiro et "le Grec".

Au-delà de ça, ça reste du haut niveau quand même...dans l'écriture de ces épisodes d'une heure où tu ne te fais jamais chier malgré le rythme """naturaliste""" de la série qui reste toujours aussi addictive dans cette deuxième saison (après un début un peu laborieux donc).
Les acteurs sont toujours aussi bon, les situations parfois très fortes (Prez qui punche Valchek, magnifique).

J'attaque la saison 3, un peu craintif de ce qu'il adviendra de l'intrigue avec Brother Mouzone, personnage un peu trop "de fiction" dans cet univers si ancré dans le réel.

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Ca m'avait fait le même effet à la première vision de la saison 2, je pense que la 3 va beaucoup plus te plaire...

Puis à la revision de la série, la 2 s'est imposée comme immense, et je suis pas le seul à qui ça a fait ça, elle rompt tellement avec la 1 qu'on l'apprécie plus quand on y est préparé je crois.

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Pour moi, même une révision ne m'a pas aidé à réévaluer cette seconde saison, elle reste celle que j'aime le moins. Ca ne m'étonne pas pour autant qu'on puisse la préférer puisqu'elle est à part des autres, par son environnement et les thèmes traités. Je persiste néanmoins à la voir comme un remake de la saison 1 chez les dockers là où les autres offrent un vrai prolongement du monde de la drogue.

Bref Freak, ne lâche pas, je pressens que tu vas adorer la 3 qui est la plus immédiatement prenante, peu de nouveaux personnages mais plein de nouveaux enjeux.

Je partage aussi tes réserves sur Brother Mouzone, seul personnage vraiment to much de la saga à mon goût.

Je viens de la terminer et que dire...c'est impressionnant.

En fait, après les premiers épisodes, je trouve qu'eller tuait tout, cette saison 3.
Ca commence direct cette fois, in media res au niveau de l'enquête et tout, dans la directe lignée de l'enquête de la saison 1...
Puis à mi-saison je me rends compte que...en "gros"...il se passe rien.
Il se passe presque rien au niveau de l'enquête en soi, elle avance encore moins vite que celles des saison 1 et 2 et pourtant, POURTANT, ça te tient en haleine.

Sans doute est-ce l'approfondissement de l'univers qui développe encore davantage toute la problématique des hiérarchie au sein de la police, en entrant cette fois dans le bureau du maire et dans le monde de la politique, et ça tisse une toile des plus large et des plus riches qui soit.
Ca m'a fait penser à du Heat en mini-série...avec des élans West Wingien.
Et quand au milieu de toutes ces magouilles de Carcetti & Burell & Co, de la Guerre Froide entre Bell & Barksdale, de la rédemption de Dennis "Cutty" Wise, de l'enquête de Daniels et sa team, quand au beau milieu de tout ça apparaît l'expérience Hamsterdam...c'est juste énorme.
(je m'interroge cela dit sur les entrecoupages : McNulty qui baise D'Agostino qui taffe pour Carcetti qui sous-traite avec Burell qui gère avec le maire qui doit peut-être choisir la femme de Daniels qui rencontre Cutty qui écoute le révérend qui est pote avec Colvin qui doit subir le maire et Burell et gère Hamsterdam avec Carver qui refile des jeunes à Cutty pour sa salle de boxe et t'as Lamar qui cherche Omar dans une boîte gay où boit...Rawls! Ca fait un pêu trop film choral...mais heureusement, le scénario n'exploite jamais ces deus ex machina en puissance).

Et c'est là que ça m'a frappé comme toute cette saison semble davantage mettre en sourdine l'intrigue à proprement parler pour laisser émerger une sorte de question, abolissant tout manichéisme possible : Colvin a "légalisé la drogue" mais voyons la vérité en face, n'a-t-il pas métamorphosé les quartiers pourris en quartiers idylliques? Certes il aura fallu en payer le prix et créer trois mini-ghettos absolument infernaux et humainement intolérable...mais le cynisme de la situation (on a qu'à foutre tous les déchets au même endroit, fuck it) est transcendé par la réalité du résultat indéniable (c'est quand même le moindre de deux maux).
Au même titre, dans les camps des gangsters, Stringer Bell ne compose-t-il pas une figure de bandit "grise", avec ses vélléités de businessman de l'immobilier et ses tentatives - certes on ne peut plus criminelles - de mettre un frein à l'emprise bien trop passionnée (et donc fatale) d'Avon?
Et lui aussi en paiera le prix. Vraiment cette saison 3 c'est The Dark Knight thématiquement parlant.



Et c'est ça tout le génie de cette série, cet incroyable talent dans l'écriture qui te rend accro à des saisons de 12 épisodes d'1 heure chacun où il se passe à la fois tout et rien sur un rythme des plus monotones en apparence...et pourtant, t'es à donf. Les deux derniers épisodes de la saison sont FURIEUX en terme de force presque sourde.
Clairement supérieure à la saison 2.


Surtout que, contrairement à un Omar tout aussi cinématographiquement badass et pré-fabriqué, il n'a pas cette aura mythique (Omar, toujours là après 3 saisons, c'est un peu le fantôme fossoyeur de ce Baltimore, le mec lié à tous les biz, tous les crimes, les flics et les bandits, etc.), il est caractérisé un peu grossièrement, avec son laquais, ses journaux, son Walther PPK tenu façon PD et son noeud pap mais son rôle dans l'histoire, lui, fait heureusement sens.

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Et hop terminé la saison 4 (spoilers de partout).

C'est fou comme, plus encore que pour les précédentes, cette saison est une suite directe de celle d'avant, comme une longue saison de 25 épisodes (voire plus vu que je crois comprendre que la saison 5 poursuit ces mêmes intrigues), avec toujours ce même soin dans le développement des différents fils narratifs, de leurs protagonistes et le réalisme relatif de l'ensemble.

Cependant, je dirai qu'elle souffre un chouille du même problème que la saison 2 (inhérent ax saisons paires?), à savoir qu'elle met un petit moment à démarrer, et au jeu des comparaisons, je la trouve légèrement en deçà de la saison 3.
Peut-être est-ce la disparition de divers personnages charismatiques (Stringer Bell est mort, Avon Barksdale est en prison, McNulty est rangé), choix qui, d'un point de vue théorique est admirable (on ne garde pas, façon Kim Bauer, un personnage juste pour le garder, on le traite comme un individu réel, qui prend du recul, s'absente, fait autre chose, etc.) mais du point de vue pratique, je trouve qu'on perd quelque chose (McNulty est un figurant ici, plus invisible encore que dans la saison 2 sur son bateau).

Après, c'est à peu près tout ce que j'ai à reprocher à cette saison 4 non moins admirable dans les nouveaux aspects qu'elle choisit de traiter, comme l'escalade apportée par la nouvelle génération (Marlo le mec flippant et ses "hommes" de main Chris et Snoop, la tueuse androgyne, avec leur technique des "maisons vides") mais je pense évidemment surtout à l'école, avec la reconversion de Prezbylewski et Colvin et l'excellente galerie d'enfants/adolescents aux destins tragiques.
The Wire ou la série qui t'émeut quand un personnage comme Bodie se fait tuer.

L'humanité de cette série, poussée à son paroxysme, sans pathos, dans les derniers épisodes, n'en finit pas de me subjuguer.
C'est absolument unique en son genre ce canevas authentique d'histoires sans fin de flics confrontés au réseau de la drogue, éternel, avec des tenants et aboutissants tentaculaires allant de la politique à l'éducation, se permettant une densité capable de larguer nombre de spectateurs, nécessitant une connaissance de tous les épisodes, de tous les persos (rien n'est jamais rappelé), c'est d'un courage, d'une originalité, et d'une intelligence rare.

Dans un monde où les séries qui cartonnent le plus sont des blagues séculaires désolantes comme autant d'innombrables CSI Créteil et consorts, ça fait un bien fou.

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Et hop, saison 5 matée en UNE JOURNEE (mode No Life/rouillage du dimanche).

SPOILERS

Petite déception quand même pour cette dernière saison qui, suivant un peu le même genre de magouille que l'expérience Hamsterdam de la saison 3 avec ce faux serial killer, pousse le bouchon un peu trop loin. Disons que pour une série qui s'est principalement caractérisée pendant ses 4 premières saisons par une démarche réaliste des plus convaincantes, les teants et aboutissants du mensonge de McNulty & Co vont quand même vachement loin...niveau politique, médiatique, éthique, etc.

Disons que pendant 4 saisons, c'est L.627 et la dernière saison c'est La Soif du mal. Alors les deux films, celui de Tavernier et celui de Welles, sont des polars absolument géniaux, mais l'un est ancré dans le réel tandis que le second l'est quand même beaucoup moins. Et c'est ce que je déplore un peu ici.
En soi, c'est une idée, une intrigue géniale, toujours aussi bien foutue au niveau de l'écriture, mais ça détonne avec ce que la série avait instaurée jusqu'ici. Ce serait n'importe quelle autre série, j'aurai rien à dire, mais The Wire s'était quand même imposé quelques standards qu'il ne respecte pas totalement là.

Au-delà de ça, c'est une formidable conclusion tout de même.
Loin d'être paresseux, les scénaristes étendent une fois de plus leurs univers en pénétrant cette fois l'aspect journalistique, sorte de dernier angle d'attaque manquant au portrait épique dressé par la série. Une fois de plus, on admire la richesse du monde présenté à l'écran avec les persos de Gus et de Scott.

En ce qui concerne les autres, McNulty revient et c'est un régal (même si son perso n'aura jamais été aussi bon que dans la première saison), les autres sont toujours là, existent, vivent, et on boucle le tout avec deux ultimes épisodes assez forts, comme d'hab, ceux qui te laissent irrémédiablement sur le sentiment que la saison dépasse ses quelques bémols.
La série remporte sans problème la tâche de donner à chacun une fin satisfaisante (peut-être un peu trop happy pour la plupart quand même) et je regrette déjà l'absence d'une telle oeuvre dans le paysage audiovisuel.

J'avais maté la première saison en quelques jours en mai.
J'ai mis du temps à m'y remettre mais j'ai fini la saison 2 au début du mois d'août et j'ai tordu les trois saisons restantes en même pas deux semaines.
Si je devais faire un classement des saisons, de la meilleure à la plus faible, ça donnerait sans doute quelque chose comme ça :
1. Saison 3
2. Saison 4
3. Saison 1
4. Saison 5
5. Saison 2

Le tout étant très serré, surtout au milieu.

Maintenant, faut que je mate Generation Kill.

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En fait, j'ai un peu peur de mater The Corner et Homicide aussi et de trouver ça redondant et moins bien que The Wire, forcément.

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Je connaissais même pas l'existence de ces deux séries, merci pour l'information Careful, je vais m'y coller.

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Je suis pas méga chaud pour Treme.
L'équipe et le cast me tentent mais le sujet bof.

J'aimerai bien voir Simon faire une série UNIQUEMENT sur le monde du journalisme.

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