Forum de FilmDeCulte

J'ai fait confiance à la seule réputation du film, dont je ne savais rien du tout (donc je ne partagerai même pas le pitch, au cas où), et si le postulat est original, l'écriture tombe en fin de compte assez vite dans les pires travers du genre avec une galerie de personnages trop bêtes pour quitter un lieu pourtant clairement chelou.
La réinterprétation, ou plutôt variation, sur le genre apporte de la fraîcheur et Kusama confère une bonne ambiance à l'ensemble mais le tout demeure prévisible et parfois facile, tirant trop sur la corde avec un dénouement rapide et une chute attendue.

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J'attends pas grand chose de Kusama capable de pondre des merdes comme Aeon Flux ou des petits films sympas comme Jennifer's Body. Là on est plus proche du second. Sorti en 2015 et encensé par la critique américaine puis sorti directement en DVD en France dans l'indifférence, The invitation est plaisant mais très vite oubliable. J'avais peur de me faire chier vu la minceur de l'argument mais le suspense est plutôt bien mené sur les 100 minutes qu'il dure. Le retournement n'a pas grand intérêt, on le devine au bout de 15 minutes mais c'est la manière dont la tension monte jusqu'à l'explosion finale qui est plutôt habile et l'atmosphère qui font tout le sel du film. Et puis il faut voir cet invité qui te sort au milieu de la conversation que sa femme lui manque même si il l'a tué comme un connard. Donc le scénario est plutôt pas mal même si il se vautre sur cette dernière minute qui est bien dans l'idée mais trop ambitieuse à l'écran et on ne peut s'empêcher de trouver le film petit. En voyant le film, j'étais sur que c'est une production Netflix vu qu'on a plus l'impression d'assister à un téléfilm plus qu'à un titre qui a comme vocation de sortir au cinéma. Ce qui réduit un peu l'appréciation de pas mal de bonnes idées. C'est dommage car les qualités sont présentes et cela change du film d'horreur lambda mais la hype autour de The invitation est clairement imméritée.

3/6

Je ne savais rien du film. J'ai apprécié la lente progression de la gêne vers le malaise vers l'angoisse, surtout que c'est fluidement mis en scène alors que l'exercice ne devait pas être facile (ces innombrables personnages, ces présentations, ces apéros à rallonge...). J'ai apprécié aussi que le mec présenté comme le gentil a une tête de méchant, et le mec présenté comme chelou (Michiel Huysmans) a une tête de gentil.

Au bout d'un moment, je me suis dit que c'était intéressant car

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Liam Engle: réalisateur et scénariste