Forum de FilmDeCulte

aka Hypnose



Tom Witzky, ouvrier dans la banlieue de Chicago, mène une vie de père de famille tout à fait ordinaire. Lors d'une soirée entre amis, Tom accepte, par jeu, une séance d'hypnose. Plus tard dans la nuit, il est assailli par des visions, des rêves troublants. De jour en jour, il voit toujours davantage de choses qu'il est incapable d'expliquer, entend des voix qu'il ne peut ignorer. Inexorablement, sa vie bascule.

Étant donné qu'il sort trois films cette année, j'ai eu envie de combler mes trous dans la filmographie de David Koepp et de revoir certains films comme ce deuxième long métrage en tant que réalisateur, très apprécié de certains, et qui m'avait laissé un souvenir "ok", ayant eu le malheur de sortir quatre mois après Sixième sens (et quatre mois avant Apparences, que je trouve également similaire et supérieur).

Oui bon bah même sans la proximité des sorties, le film ne tient pas la comparaison.

On est vraiment face à un récit de mec lambda confronté au sempiternel unfinished business/élucidation de sa disparition mystérieuse d'un fantôme avec l'obsession grandissante et lente dégradation du gars donc de son couple donc de sa famille, avec toutes les étapes obligées de visions, de Personnage Secondaire Opportun qui vient donner des infos un peu basiques sur L'Autre Monde et Les Esprits. C'est pas mauvais mais c'est sans aucune surprise et surtout, c'est vaguement creux?

J'aime bien l'univers un peu prolo (et grunge typiquement '90s) et je sens que Koepp essaie de formuler quelque chose autour de la parentalité (le film commence avec l'annonce mal accueillie par le papa que sa femme est à nouveau enceinte, le fils voit le fantôme depuis longtemps) notamment au vu de la fin mais c'est pas vraiment cuit.

Il ne reste donc que des effets de peur assez classiques, tout juste une ou deux idées visuelles intéressantes (l'hypnose avec la salle de cinéma), mais Présence revisite ce genre et certaines de ces idées avec une approche bien plus originale.

D'ailleurs, ça m'interroge toujours, ces scénaristes dont les meilleurs films ne sont jamais ceux qu'ils réalisent eux-mêmes. Outre les adaptations carrées transcendées par des grands (L'Impasse, Mission : Impossible, Jurassic Park, La Guerre des mondes, Spider-Man) et les scénars théoriques conçus en collaboration avec le réal (Snake Eyes, Présence), Koepp a tout de même pondu quelques scripts originaux plus inventifs qu'il a laissé d'autres ou exécuter avec style (La Mort vous va si bien, Panic Room, Black Bag), là où lui enchaîne les films mid/sympa (Réactions en chaîne, Hypnose, Fenêtre secrète, Premium Rush...pas encore vu Ghost Town et You Should Have Left et je ne verrai pas Mortdecai qu'il n'a d'ailleurs...même pas écrit).

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Culte pour moi.
Je trouve que le mélange fantastique/petite émotion (sublimée par une partition toute en retenue de James Newton Howard que j'adore) a vraiment un petit truc en plus. Et oui j'adore ce côté "quartier ouvrier" où tout le monde se connaît... "It'a a nice neighborhood".
Et Bacon évidemment (avec un autre acteur, pas sûr que je trouverai ça aussi bien).
Les effets (de montage notamment) ont un peu vieilli par contre, c'est bien dommage.
Mais je kiffe. A l'époque j'avais trouvé ça bien supérieur à Sixième Sens, dont la comparaison est inévitable. Mais il faut que je revoie le Shyamalan.

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Netflix les gars, Netflix.

la question est intéressante mais, sans que ce soit une délimitation nette et radicale, c'est surtout qu'il avait passé son peak... on voit bien les 90s tonitruantes et la rupture des années 2000.
sachant que - et là encore y a des exceptions etc etc - mais c'est toujours super intéressant de voir comme les carrières des scénaristes us sont similaires à celles des popstars. ils ont vraiment une durée de 5-10 ans où ils sont à la mode, ont les meilleures opportunités, collaborateurs, et quand ils ne sont plus red hot tout se dérègle.

Je sais pas, là c'est 1999 et le doublé Spider-Man/Panic Room c'est 2002 (et ce dernier avait tapé le record du spec script vendu le plus cher je crois ou s'était vendu très cher).

La chute c'est plutôt post-2005.

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pour ça que je dis que la rupture n'est pas nette et radicale - mais genre panic room c'est un peu un contre ton camp parce que concrètement c'est transcendé par "les meilleurs collaborateurs et opportunités" dont je parle parce que concrètement tu le files à n'importe quel random avec un petit budget et v'là quoi.

Je trouve ça tout de même plus solide rien que sur la page que tous les autres thrillers qu'il a écrit.

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