Mr Degryse a écrit:
Je pense que pour être un sophite ( c'est à dire maitre de la rhétorique et de la philosophie)
Historiquement un sophiste n'est justement pas un philosophe ni même un rhéteur. Le philosophe part du consensus social qu'il critique pour arriver à la vérité. Le sophiste fait exactement l'inverse.
Le sophiste a une clientèle et vit de son occupation, quand la rhétorique est gratuite et destinée à être mise en oeuvre par soi-même.
Dans le système judiciaire d'Athènes, le jury était public, mais il n'y avait pas d'avocat. On accusait et se défendait soi-même. Il devait bien-sûr il y avoir des "bons clients" suscitant l'hilarité du grand nombre et voués à se faire toujours entuber. Ce vrai, et plutôt sympathique, social-démocrate d'Aristote a écrit la Rhétorique comme une sorte de manuel à leur destination, genre "le Raisonnement à partir de ce qui est déjà advenu et terminé pour les nuls". Dans son esprit la théorie était une chose plus aisée et accessible que la pratique, surtout quand on souffre.
L'objet du sophiste est le pouvoir, celui de la rhétorique la justice. Celui-ci est forcément réel et actuel quand l'autre est tendancielle.
Je crois que j'aurais eu 12 au Bac.