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MessagePosté: 14 Mai 2007, 01:39 
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J'avais peur. Peur du sous-Snatch, du sous-Domino, du sous-post-Tarantino inutile, de la déception.

Ca doit être l'avis de Qui-Gon :D, refractaire au style.

Moi j'ai franchement bien accroché.

Et été agréablement surpris.

Je m'attendais à ce que ce soit beaucoup plus inutilement barré. Et même s'il y a des passages bien nawakesques (tout le délire avec le gamin karateka là, néanmoins marrant), il y a une fluidité et une cohérence qui m'ont plutôt impressionné.

La construction est bizarre en fait. Assez originale. Pas de 1er acte, 2e acte, 3e acte. La manière dont le film parvient à fondre exposition, action et développement de l'intrigue dans un même temps (ou presque) m'a pas mal étonné.
Je m'attendais à ce que ce soit plus le bordel et c'est finalement assez clean.
Et pourtant, avant le climax (qui n'est pas la fin pour autant), il n'y a pas de réel personnage principal. Tout est entrmêmelé.
Peu importe qui joue qui (casting énormes où TOUT LE MONDE ou presque est à contre-emploi, notamment tous les beaux gosses qui jouent des tâches, du caméo de Fox au mec de Lucky Girl qui joue un des rednecks neo-nazi en passant par Affleck), le film évolue de l'un à l'autre sans se perdre et sans que son déroulement repose sur ce téléscopage (contrairement à du Guy Ritchie par exemple).

A ce niveau-là, le film parvient à éliminer de l'équation les personnages de manière à la fois drôle et inventive (cf. l'espèce de deus ex machina super bien exploité lors de la scène de la station service, au premier tiers du film seulement).

La superposition des dialogues avec l'action, l'utilisation pas abusive du split-screen, permettent de rendre ce foutoir assez clair et fluide, dans un long crescendo vers son explosion inéluctable, le tout appuyé par la nervosité de la mise en scène, contrastée par l'ultra-léchisme de la photo. Forme d'autant plus probante lorsqu'elle se fait plus calme, plus détendue et/ou quand elle souhaite donner plus de poids, de graviter, à un moment précis.

Ca aussi, le film le gère bien : passer de son humour outrancier (gore, trash, etc) à un instant plus émotif, dérangé (la mélancolie de Buddy Israel).
J'aurai aimé cependant voir ces moments plus fréquents. D'autant que le film cultive une certaine noirceur absente des films cités plus haut.

En fait, le film aurait mériter à essayer d'avoir un poil plus de substance, parce qu'il n'assume pas à 100% (comme Snatch ou Domino) son côté "gros bordel délire". Enfin, il assume, mais tout l'épilogue, vient délibérément donner un sens à la foire qui semblait jusqu'alors dénuée de sens. J'ai beaucoup aimé ce procédé...et surtout je comprends enfin ce que voulait dire Carnahan sur son blog :

I will leave you with the following,
which probably best sums up the thematic elements of the film:

When I was in the throes of writing this, we were running all over Iraq, scouring
the country for WMD's. Where are the WMD's! We've got to get in there and find
these! Saddam is planning on using these weapons against us! Etc.
All this hysteria and mania and ultimately...misinformation. But we all
knew at the time, or had an inkling that we were being bullsh&ted...None of the
U.N. investigators turned anything up and nobody had any concrete evidence that
these weapons existed. Still, we broad-shouldered it and with the excruciating pain
of 9.11 still living like a fire-breathing dragon inside EVERY one of us, we went to
war. We can't be apologists now, because I think that fervor was very really and
obviously being played up and exacerbated by the media

Misinformation-horrible violence ensues-what's the point in the end?

This is the criticism I've heard about 'Smokin' Aces' 'What's the point?'

And that's EXACTLY the point.

If there is to be an allegorical reference for 'Smokin' Aces' it's that. I certainly
didn't hammer it idealogically or politicize it, but it's certainly a very prevalent,
very pervasive part of that film. The twist at the end of the movie is immaterial.
I would go as far to say it's completely unimportant. What is of utmost importance,
is what the government did and the deals that were struck in lieu of the health
and well-being of their own people. That the subject of the twist (I won't ruin it, for
whatever it's worth) would be of sufficient value to sacrifice their own. And THAT is
definetely a big theme in the film. Echoed in the relationship between Common
(Sir Ivy) and Jeremy Piven (Buddy Israel) and then again at the end.

So there you go. Again. If you just like gunfights, cool dialogue, dark humor, etc.
You're going to dig the film. I just don't want it to be reduced simply to that, or
then those tonal changes I'm talking about will be off-putting. This is simply
to provide some context and reference so you don't feel like I just said 'Ahh, Fu&k it,
I'm going to make a straight action flick without any substance at all.' As much
as this film is utterly and completely different from NARC, the personal import
behind it is not.


J'aurai aimé que ce soit quand même un peu plus appuyé, exploité, parce que ouais, je ressens ce qu'il dit dans le film face à l'épilogue mais en même temps, j'avais déjà lu ce qu'il dit, donc forcément, j'ai cherché un peu et ça m'a paru évident. Mais le film aurait gagné à approfondir un peu plus son fond.

Au demeurant, ça reste effectivement très fun. Un peu comme une version thunée du premier long de Carnahan (dispo uniquement en DVD en France), Blood, Guts, Bullets and Octane, qui lui fait encore trop post-Tarantino (intrigue de gangsters un peu à la Tarantino, dialogues un peu à la Tarantino, mise en scène et jeu très amateurs) malgré quelques prémices visibles de la patte de Carnahan (et déjà l'obsession autour du coeur, qu'on retrouve dans son court métrage BMW Ticker et dans Smokin' Aces).

La filmo :

Blood, Guts, Bullets and Octane
3/6

Narc
4,5/6

Ticker
6/6

Faceless (pilote d'une série TV jamais faite)
Pas encore vu, je l'ai sur l'ordi.

Smokin' Aces
4,5/6


Vite White Jazz.

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MessagePosté: 14 Mai 2007, 10:09 
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vas-y enquille la critique...


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MessagePosté: 14 Mai 2007, 10:27 
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Robot in Disguise
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C'est évident qu'il existe deux Joe Carnahan.

Celui de NARC et de TICKER. Un metteur en scène à la fois nerveux et moody, talentueux sans être excessivement tape-à-l'oeil. Celui qui aurait sans doute mis en scène MISSION: IMPOSSIBLE III et va sans doute nous régaler avec KILLING PABLO (ça tiens toujours, ça ?).

Et celui de BLOOD, GUTS, BULLETS AND OCTANE et SMOKIN' ACES, un rigolo déjanté adepte des scénarios sur-chargés en personnage et en digressions pas toujours heureuses.

Bon, je préfère le premier.

Pourtant je n'ai pas détesté SMOKIN' ACES. C'est simplement que j'ai du mal, de base, avec ce genre de film tarantino-ritchien un peu trop éculé désormais. J'ai du mal à accrocher à la sur-dose de personnages, à la sur-dose de scène de discussion familières un peu rigolotes, aux arrêts sur images avec nom du perso qui apparaît à l'écran, etc.

Ensuite je trouve le film un peu cul-entre-deux-chaises, entre la volonté SNATCHienne de l'ensemble et les passages inopinément sérieux, à la limite du tragique, qui rentrent dans un délire "contraste" qui est honorable mais à VRAIMENT ENORMEMENT de mal à fonctionner sur moi.

A la limite je préfére le déjantage total d'un DOMINO, par exemple.

Enfin voilà.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 14 Mai 2007, 18:47 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
C'est évident qu'il existe deux Joe Carnahan.



Ouai voila, et je trouve qu'on a les deux sur ce film. J'ai eu du mal a m'y faire

Qui-Gon Jinn a écrit:
Ensuite je trouve le film un peu cul-entre-deux-chaises, entre la volonté SNATCHienne de l'ensemble et les passages inopinément sérieux, à la limite du tragique, qui rentrent dans un délire "contraste" qui est honorable mais à VRAIMENT ENORMEMENT de mal à fonctionner sur moi.


100% d'accord. Je trouve les deux styles totalement maitrisés, mais la facon de les marier ne m'a vraiment pas convaincu. Dans ce domaine, je trouve les dernières scènes "sérieuses" de Domino beaucoup mieux intégrées dans le bordel total. Surement car il reste quand meme du délire, alors que dans smokin' aces, c'est vraiment radical comme rupture de ton.


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MessagePosté: 15 Mai 2007, 20:27 
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Je viens de voir Smokin' Aces et Lucky Number Slevin avec peu de temps d'intervalle et je suis estomaqué. Je m'excuse par avance aux fans de ces 2 films mais je ne comprends pas comment de tels films peuvent exister. Je ne comprends pas comment ces 2 films ont pu embarquer de tels acteurs dans leur chutte.
J'ai l'impression que ce film n'a aucune substance, on croirait presque assister à une bande annonce d'une heure et demie. J'ai découvert après l'avoir vu que le réalisteur était l'auteur de Narc, je me souviens pourtant avoir eu une assez bonne impression sur ce film qui se trouve à mille lieux de ce dernier. Je sais ce n'est pas très constructif mais j'ai trouvé ce film tellement vide qu'il n'y a pas grand chose à dire dessus. Peut-être aussi suis-je totalement passé à côté et que je ne peux donc l'apprécier à sa juste valeur.


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MessagePosté: 16 Mai 2007, 02:25 
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J'ai pas vu Narc, mais je pense que c'est le genre de film auquel appartient Smokin' Aces qui est vide tu vois? C'est rien de plus qu'un tour de montagnes russes. C'est fun, c'est bien fait, mais oui y'a rien. Pour bcp ici, ça suffit largement. Ca m'a suffit largement. Pour d'autres, l'absence de substance peut gonfler.


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MessagePosté: 16 Mai 2007, 10:02 
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Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
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Ben ouais, vide ça empêche pas d'être bon.

Quand tu te fais sucer par une blonde par exemple, tu sens bien que c'est vide ! Mais ça reste bon.


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MessagePosté: 16 Mai 2007, 16:47 
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Un tour de montagnes russes, d'accord mais il y en a des bonnes et des moins bonnes, de même pour les féllations et là, en plus de n'être pas blonde je crois que Joe Carnahan a un appareil dentaire. Enfin voilà, contrairement à Film Freak je trouve justement que c'est du sous-Snatch et du sous-post-tarantino pour reprendre ses termes.


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MessagePosté: 28 Juin 2007, 13:28 
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Mais au moins y a des lapins.

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MessagePosté: 01 Aoû 2007, 22:03 
Ouille la déception. Un bordel mal maîtrisé, qui tombe à plat la plupart du temps. Même si le message "politique" de Carnahan justifie parfois quelques partis-pris bizarres, il ne suffit pas à sauver le film. Mais un ratage intéressant vaut toujours mieux qu'un foutage de gueule.

2/6


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MessagePosté: 03 Déc 2007, 18:53 
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Inscription: 04 Juil 2005, 17:56
Messages: 8569
Localisation: Caché avec Charlie
Après la bataille.

Dures 50 premières minutes d'explications bavardes sans vrai consistance. Trop de personnages qu'on n'observe finalement pas assez, trop à ingurgiter, et même avec la forme très très classe, ça passe moyennement.

La suite s'appuie beaucoup plus sur le visuel et se fout pas mal du contenu (à part les scènes de Piven, qui est excellent), et là, la beauté du travail de Carnahan ajouté à celle de Mansell donne du piquant à tout ça. On s'intéresse un peu plus à ce qu'il se passe, on se relève du canapé.

Et puis on revient au plot, et le film se conclu, de belle manière. Il y a quelque chose de tragique à cette histoire, même si pas assez exploitée, totalement pas assez exploitée. On sent à la fin qu'il y a le film dramatique, celui de Reynolds et Garcia, et le film décontracté, celui de tous les autres. Deux films qui cohabitent mal.

Je retiens Piven, donc, énormissime selon moi, la musique de Mansell, le fait que le réalisateur a de la magie dans les doigts. Et le fait Qu'Alicia Keys est sublime, ce que je me dis chaque fois que je vois son dernier clip...

3.5/6, cul entre deux chaises.


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MessagePosté: 05 Déc 2007, 01:32 
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Poupée qui fait non
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Inscription: 01 Juil 2005, 14:10
Messages: 9564
Localisation: Montréal
Le Pingouin a écrit:
Après la bataille.

Dures 50 premières minutes d'explications bavardes sans vrai consistance. Trop de personnages qu'on n'observe finalement pas assez, trop à ingurgiter, et même avec la forme très très classe, ça passe moyennement.


ah ça durait 50 minutes quand même, on a arrêté au bout d'un quart d'heure, ça m'a fait le même effet que Snatch, insupportable

_________________
Janet


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