Forum de FilmDeCulte

Mars 1992 dans une petite ville de la Région Parisienne.
Lors d’une soirée bien arrosée, des adolescents découvrent dans la forêt un corps apparemment sans vie, enfoui dans les broussailles.
Quinze jours plus tôt.
Au lycée Léon Blum, un élève de Terminale C, Simon Werner manque à l’appel. Des traces de son sang sont retrouvées dans une salle de classe. Fugue, enlèvement, suicide, meurtre ? Toutes les hypothèses sont envisagées par ses camarades.

Un thriller dans un lycée avec Godard à la photo et Sonic Youth à la zik, pour un premier film, ce Simon Werner avait de quoi faire saliver. Peine perdue avec une description ado sûrannée complètement à côté de la plaque, sorte de club des 5 de comédiens ratés avec Jules de la Nouvelle Star et la fille Girardot, mais aussi une punkette à cheveux rouges façon Marilou Berry dans Cliente. Reposant sur une structure Rashomon accolé à un dynamisme de mise en scène qui ne dépareillerait pas dans un épisode de Premiers Baisers, Gobert foire son essai dans les grandes largeurs et sauve les meubles comme il peut avec une fin aussi bâclée que foireuse.
1/6

J'ai bien aimé, déjà parce que cela parle de mon époque, ensuite parce que j'ai retrouvé un peu de Twin Peaks.... La résolution est assez nase, il faut bien l'admettre

j'aime bien la photo aussi.

4/6

Du mal à comprendre l'enthousiasme d'une partie de la presse... Ça commence déjà avec un cachet assez violemment amateur, on sent le type qui a pas un background cinématographique énorme pour déployer son récit, et qui fait absolument tout pour essayer d'éviter les effets kitsch. C'est louable, mais ca n'empêche pas que derrière il n'y a rien, un vide d'idées phénoménal, si on met de côté ce que ça repique timidement à Elephant. C'est prudemment mis en scène (pas de ratages, mais pas d'essais non plus, c'est transparent), le suspens tient un peu éveillé (mais bon, celui de n'importe quel téléfilm aussi), les jeunes sont pas forcément tous mauvais (quoique pas aidés par certains dialogues) et la reconstitution des années 90, pas hystérique ou maniaque, est assez agréable.

Mais bon, y a rien à vraiment retenir de tout ce fatras, scénar déconstruit qui ressemble à ce qui était à la mode chez les étudiants y a dix ans, côté absolument vain du whodunit (à la fin, on se demande quand même un peu quel était le but)... J'ai vu que le réal venait de Coeur Océan. C'est évidemment pas un problème en soi (chacun commence comme il peut), mais au final je vois pas une différence folle avec ce genre de série. Et la team de luxe (Agnès Godard , Jean-Pierre Laforce) est vraiment là en touriste.

2/6

Mais quel foutage de gueule, bordel. Alors voilà, une photo un chouïa élégante, de la musique pour boucher les trous et trois ou quatre travellings et c'est Elephant? Eh ben, il en faut vraiment peu à la critique française...

Ni plus ni moins qu'un très mauvais film de scénario, joué par des couilles et écrit avec le cul.

On mate jusqu'au bout, par épuisement, pour savoir quand même si ça servait à quelque chose de vouloir raconter cette histoire-là de cette façon éclatée-là : eh bien non, la fin est scandaleuse, un whodunit où le tueur est un mec qu'on n'a jamais vu et qui n'a aucun mobile, c'est simplement se foutre du monde. Et raconter une histoire sous différents points de vue en décidant que parfois on n'a pas accès à tout le point de vue (il y a des tas de trous noirs dans le scénario, qu'est-ce que le prof apprend qui le mine, pourquoi le footballeur s'est énervé sur le terrain, c'est quoi ce rendez-vous secret chez l'entraîneur? on te le dira pas car quand on est du point de vue des personnages concernés, bah on te laisse simplement à la porte, et ce n'est pas une façon de parler, chez l'entraîneur on referme véritablement la porte au nez du spectateur et hop, ellipse incompréhensible) c'est vraiment une manière de dire allez vous faire foutre, mon système est complètement arbitraire, vous êtes obligés d'attendre, c'est con hein?.

A un moment, la blondasse de service dit : "C'est trop chiant de rien savoir!" Ah c'est rien de le dire.

_________________

*

Non mais je rêve, à l'époque t'avais mis 0 à Elephant.

Ah mais Elephant me déplaît toujours autant (j'ignore si j'avais mis 0 exactement, mais je te fais confiance), mais il faut être aveugle pour ne pas voir le gouffre esthétique entre les deux. Le point commun, finalement, c'est la vanité complète des deux films.

_________________

*

Au moins tu arrives à faire des distinctions dans ta classification interne de navets c'est déjà ça.

Oui?

_________________

*

Et ouais c'est la preuve vivante que tu te complais dans la pose loulou!

Look who's talking.

_________________

*

Alors pour les interrogations, si je me souviens bien (j'avais ramé aussi...) :

ouah, le secret de se retrouver pour jouer aux jeux vidéos, c'est vraiment se foutre du monde, c'est terriblement malhonnête : oh, ce personnage est p-ê un pervers, p-ê le tueur.... Bah non, ils se retrouvent en scred pour... jouer à la SNES!!! incroyable.

_________________

*

Oui c'est pas folichon (et un peu malhonnête : en arrivant chez lui, t'as l'impression qu'ils vont tous à un enterrement).