Karloff a écrit:
Du palais des festivals, tu avais l'impression d'un beau succès de la Quinzaine - il a eu la Caméra d'or,en plus.
De là-bas, on a surtout vu les interminables queues pour accéder à leur salle. Sans qu'elles ne s'expliquent vraiment, vu la capacité de la salle. Par la hausse du nombre d'accrédités ?
Sinon vu de l'extérieur, ça reste en demie-teinte : triomphe pour le Galienne mais accueil mollasson en presse, inverse pour le Bozon : délire dans la presse française, grosse perplexité côté public. Films montés en puissance de buzz mais finalement très vite occultés (Le congrès, Selfish giant)
Semies, voires grosses, déceptions sur We are what we are et surtout sur Last days on mars (bordel, les courts de Robinson laissaient espérer tellement mieux que cette tout juste correcte série B de SF), retour et accueil poli voir des plus mitigés ( Les apaches, Henri, Magic magic, On the job, Un voyageur..)
Et une bonne poignée de films passés quasiment, voire totalement, inaperçus (le Nadjari, Ate ver la luz, El verano de los peces voladores, L'escale, Ugly, sans doute parce que les quatre derniers n'arrivent pas à sortir de certains carcans, proposer des pistes innovantes dans leurs contextes respectifs)
Et à l'arrivée un seul gros coup d'éclat, totalement mérité à mon sens : Blue ruin. Et un plus petit mais par effet interposé : Refn qui vient faire son serment d'allégence à Jodorowsky - il est vrai en pleine forme, vu les ressources inespérées de La danza de la realidad ou du docu sur Dune.
Mais aussi, une vraie surprise, avec la Caméra d'or à Ilo Ilo, film plaisant mais relativement convenu.
Comme quoi, mais c'est exactement pareil pour La semaine, une poignées de locomotives (sans Suzanne, Les rencontres et Lunchbox, l'impression extérieure - même si pas forcément juste- serait restée celle d'une petite édition, là où objectivement elle a été en bien meilleure forme que l'an dernier) est nécéssaire pour donner le sentiment d'une bonne édition.
Analyse qui peut se reporter sur la compet' où, même si les films avaient un niveau généralement honorable, s'il n'y avait pas eu le Kechiche, qu'on l'apprécie ou non, c'est l'impression d'une édition sans vague, finalement assez terne qui aurait dominé par un certain systématisme ( par exemples les Coën qui passent du folk à leur folklore habituel, du coup assez lisse), à deux trois exceptions - le Des Paillères ou le Gray seront sans doute revus à la hausse pour leur sortie- ou des énigmes de programmation ( ce Miike là en compet' et pas en séance de minuit ?? Ce Despleschin ? Bruni-Tedeschi et son semi-remake en beaucoup plus démonstratif d'Il est plus facile pour un chameau ?).