Forum de FilmDeCulte

On a tous un super-héros qui sommeille au fond de soi… il faut juste un peu de magie pour le réveiller. Pour Billy Batson, gamin débrouillard de 14 ans placé dans une famille d'accueil, il suffit de crier "Shazam !" pour se transformer en super-héros.
Ado dans un corps d'adulte sculpté à la perfection, Shazam s'éclate avec ses tout nouveaux superpouvoirs. Est-il capable de voler ? De voir à travers n'importe quel type de matière ? De faire jaillir la foudre de ses mains ? Et de sauter son examen de sciences sociales ? Shazam repousse les limites de ses facultés avec l'insouciance d'un enfant. Mais il lui faudra maîtriser rapidement ses pouvoirs pour combattre les forces des ténèbres du Dr Thaddeus Sivana…

Au-delà de quelques saynètes amusantes illustrant l'aspect "c'est Big avec des superpouvoirs" et dont la réussite est notamment due au duo Zachary Levi/Jack Dylan Grazer (le gamin déjà vu dans Ça), il n'y a pas grand chose à sauver de ce film...parce qu'il n'y a pas grand chose.
À vrai dire, je cherche encore une intrigue à proprement parler (à dire vrai, non, je cherche pas, j'ai déjà oublié le film).

La paresse générale de l'écriture est parfaitement symbolisée par le personnage du méchant (interprété par mon pote Mark Strong qui n'a visiblement pas retenu la leçon de Green Lantern) qui à peu près aux antipodes niveau caractérisation d'un Joker ou d'un Killmonger (ou même d'un Thanos, allez). Son père (interprété par John Glover qui n'a visiblement pas retenu la leçon de Batman & Robin et, dans une moindre mesure, Smallville) l'humiliait parce qu'il n'était pas "un homme". C'est tout. Fin de caractérisation.

Alors ça s'oppose au soutien de la famille d'accueil du jeune héros, et le propos fonctionne, mais on est au SMIC scénaristique dans l'ensemble. Après Aquaman, je commence à croire que DC veut faire de son univers étendu une série de cartoons live pour gosses, comme en témoignent les autres méchants du film, qui sont juste de gros monstres moches censés représenter les sept péchés capitaux.

Et contrairement aux autres films DC, même visuellement c'est plat.

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Film qui m'enthousiasme plus pour mon gosse (qui va être dingue) que pour moi-même.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Et je confirme : il avait la bouche ouverte et faisait des « wouah », surtout à deux moments précis.

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Ce n'est pas génial, on est d'accord, mais franchement, le film est visiblement une comédie (avec quelques moments émouvants quand même comme celui où Billy se perd et celui où il retrouve sa mère...), et personnellement, j'ai beaucoup rit. Le gamin qui joue Billy est très bon, et l'interaction entre Levi et Grazer est excellente.

Toujours dans les points forts du film, c'est faire exister cette petite famille recomposée, ce qui semble être l'aspect le plus intéressant de l'intrigue, traité trop superficiellement, on peut le regretter.

Les points négatifs (nombreux) sont une mise en scène insipide (difficile de trouver une seule un tant soit peu inspirée), un méchant potentiellement intéressant (enfant) mais finalement basique et peu charismatique (malgré Strong), une fin interminable sans suspens... Et si Zachary Levi est un choix intéressant, il interprète un Shazam bien moins mature et bien moins sobre que le Billy Batson d'Asher Angel. On a finalement du mal à croire que c'est la même personne.

Bref, un 3/6, pas plus, mais c'est quand même bien mieux que ce à quoi je m'attendais. Et le film est vraiment amusant.