Forum de FilmDeCulte

Au coeur d'Angeles, aux Philippines, la famille Pineda a élu domicile dans un vieux cinéma qu'elle exploite et qui projette des films érotiques des années 70. Alors que tous les personnages vaquent à leurs occupations quotidiennes, on découvre peu à peu leurs penchants, et les difficultés auxquelles ils se heurtent, qu'elles soient d'ordre relationnel, économique ou sexuel.

A l'image du lumineux John John, Serbis, le nouveau film de Brillante Mendoza, grouille de vie, du brouhaha infernal et incessant des voitures, en passant par les courses au voleur et irruption de chèvre au sein même du décor. Un décor fascinant en forme de labyrinthe tordu, autant une maison qu'un cinéma qu'une cantine qu'un bordel, peuplé par une famille et 36 clients qui vivent, jouissent, rient, aiment et pleurent dans les recoins de ce petit monde orné d'affiches kitsch, de graffitis amoureux, tandis que dans la salle sont diffusés des films érotiques voyant des pin-ups philippines implorer Saint Michel de les sauver.

Anti-Chatte à deux têtes, Serbis n'est jamais glauque, peint le portrait décalé et inédit d'un clan ultra attachant, indifférent aux moeurs légères de l'établissement, et réuni autour d'une figure matriarcale blessée, mais droite comme un I derrière son guichet. Si le jury est équipé d'un coeur en état de marche, Serbis, comédie touchée par la grâce, pourrait bien se glisser au palmarès (ouais bah c'est loupé c'était des droïdes). En un mot comme en cent (ou deux, en fait): ça tue.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Entièrement d'accord. 5/6 aussi. C'est bourré de vie et j'adore la scène de la chèvre !

Cool!

Et j'ai aperçu l'affiche au MK2 Bib qui continue de jouer la carte "le film des prostitués philippins", qui me semble toujours un mauvais choix vu que, si c'est aussi ce dont parle le film, Serbis est plus bon enfant, joyeux, sensible, que juste sulfureux.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Superbe film dans un décor de cinéma grouillant de vie et qui donne toute sa chance à pléthore de personnages. Si au début on pense à du Dardenne exotique avec ce suivisme incessant du caméra à l'épaule, Mendoza s'en éloigne assez vite en multipliant les fragments d'existence avec une luminosité de tous les instants qui refuse le glauque jusqu'à la petite pirouette du dernier plan. Magistral.
5/6

Violence de l'affiche :

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Putain, c'est ridicule, racoleur à mort et ça ne correspond absolument pas à la tonalité du film...

J'en ai marre des conneries de la distribution...

Et c'est parti pour deux ans au MK2 Beaubourg et au Brady!

Au-delà du choix racoleur (on se vend comme on peut), saluons la qualité d'exécution. Voilà c'est fait.

A noter que dans son numéro "100% mecs" (sic), Première contient une critique affirmant que Mendoza "ne cherche qu'à choquer en filmant des fellations et du lavage de merde". Comme quoi on peut quand même être remué par ça sans être une mémé cannoise qui se barre dans le noir en manquant de se vautrer.

Christophe Narbonne = Fraisinette.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Pfff...

Moi ce que j'adore c'est le petit logo France Culture casé en douce. *Genre maintenant on peut foutre ce qu'on veut*

Et donc personne n'y est allé depuis Cannes...

Après Tarantino sur Kinatay, là c'est le dvd de Serbis qui est vendu avec un gros sticker indiquant "SERBIS EST UN FILM EXTRAORDINAIRE" signé Sean Penn. Bah fallait le récompenser banane!

*Brillante bientôt à Hollywood*

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Doll, it's a heartbreaking affair