Forum de FilmDeCulte

Dans le cadre de ses études, Siobhán, étudiante en biologie marine, doit passer une semaine sur un vieux chalutier rouillé. Elle se sent rapidement mise à l’écart par les membres de l’équipage. Peu de temps après leur départ en mer, une forme de vie inconnue enserre le navire, l’immobilisant au beau milieu de l’Atlantique. Alors qu’une mystérieuse infection commence à se répandre à bord, la jeune femme doit sortir de son isolement et gagner la confiance des marins avant qu’ils ne succombent un à un.


Je ne connaissais rien du film il y a 24 heures, et j'ai tout de suite été happé par quelques visuels, dont cette magnifique affiche, et les excellents retours lus ici et là. Premier film de Neasa Hardiman, irlandaise qui a beaucoup réalisé pour la TV, Sea fever tient toutes ses promesses et est un vrai petit bijou. Plus qu'un classique film de monstre, à l'ère du Covid, c'est fascinant de voir comment Hardiman renouvelle le film de contagion. Plutôt que de rendre son monstre marin géant agressif, elle va le rendre mystérieux et assez pervers dans sa façon d'attaquer ses proies.

Ce dernier attaque les bateaux en les entourant de ses tentacules qui s'accrochent à la coque, la perce et balance à l'intérieur du bateau des parasites. C'est un peu l'équivalent de The Thing dans la mer. Et après être contaminé par les parasites, les victimes ont de la fièvre, des délires, des blessures qui n'arrêtent pas de saigner avant de mourir dans d'atroces souffrances. Ce qui est grandement réussi, c'est la montée en régime dans l'horreur. Et surtout, Hardiman fait monter la tension avec un ennemi quasiment invisible, les parasites étant microscopiques.

L'écriture est d'une grande finesse et la mise en scène élégante. Il faut voir la beauté des plans marins ou la manière dont est utilisé le décor du bateau. Sea fever est rempli de bonnes idées et bénéficie de personnages fouillés et incarnés par un très bon casting. On ressent de l'empathie pour tous, jusqu'à cette très belle fin.

Vraiment, une très bonne surprise qui n'a eu malheureusement le droit qu'à une sortie VOD en 2020. Ce Abyss meets The thing méritait beaucoup mieux.

4,5/6