Forum de FilmDeCulte

C’était prévisible, de la même façon que Le Scaphandre et le papillon, le livre, n’est pas formidablement écrit, Le Scaphandre et le papillon, le film, n’est pas franchement intéressant. Ca se traîne, ça se regarde jouer, ça se regarde, un peu, filmer. Mais, il se trouve que derrière la caméra, il y a un réalisateur, discret au point de nous faire oublier qu’il est l’un de plus talentueux de ces dernières années, qui sauve le film de la noyade. L’enfermement, qu’il soit lié à une dépendance (la drogue dans Basquiat) ou politique (le régime cubain dans Avant la nuit), intéresse Schnabel depuis toujours. Le voir aujourd’hui mettre à l’écran l’histoire de cette homme enfermé dans son propre corps via le Locked-In Syndrome, qui s’envole grâce à l’écriture, n’est guère surprenant tant le thème lui est familier. Et durant la première demi-heure du film, entièrement en caméra subjective, on y croit. Misant sur l’attente, sur la révélation progressive du visage de Mathieu Amalric (fabuleux), un peu à la manière d’un Lynch dans Elephant Man, Schnabel parvient à pénétrer l’inconscient du personnage, à livrer ses craintes, ses angoisses, à nous faire partager des moments qu’on imagine insoutenables, tels celui où il se fait coudre les paupières. Rarement la caméra subjective aura été aussi bien utilisée, jusque dans le flou (les larmes), ou dans les fondus au noir (les battements de paupières). Malheureusement, de film expérimental, Le Scaphandre et le papillon bascule dans un classicisme regrettable, bien que constamment émouvant. Difficile de rester insensible devant le visage de cet enfant en larmes, qui nettoie la salive qui coule sur les lèvres de son père immobilisé. Deux films en un, deux films réussis qui cohabitent mal tant ils appartiennent à des genres différents, mais qui prouvent l’éclatante santé d’un cinéaste qui, peu à peu, approfondit son œuvre. Le Scaphandre et le papillon est sans doute le moins bon film de Schnabel, mais il appartient corps et âme à son réalisateur.

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La prof de français me l'a dit, mais un pote s'est interposé entre elle et moi avant que je m'énerve.

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J'avais quelques craintes de pathos, surtout que j'avais copieusement détesté Avant la nuit et sa caméra qui s'attarde avec passion sur Bardem mourant et se cassant la gueule dans les escaliers dans son crépuscule sidaïque. Et là, le pitch avait de quoi bouffer du bon pathos. Finalement je trouve le traitement assez digne, à part quelques plans en trop (ceux en voiture, à la fin, avec les plans en plongée sur l'accident). La caméra subjective m'a fait un peu peur aussi au début, surtout à cause de l'utilisation de la voix-off avec un systématisme fastoche un peu Allo Maman ici Jean-Do, du genre un personnage agit et Jean Dominique Bauby fait immédiatement suivre l'action d'une remarque intérieure so piquante.

Je trouve que la force du sujet *ça fait flipper je vais surveiller toutes mes veines* et la qualité du cast féminin (bon, on les voit plus que Amalric finalement) transcendent le traitement appliqué mais sage du scénar' et de la mise en scène. Un certain équilibre dans du popu digne qui se tient bien.

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

"Soyons franc: le deuxième film français de la compétition a déçu l'attente suscitée. Depuis une semaine, pourtant, es bruits couraient sur la Croisette d'une possible Palme d'Or française pour le nouveau long métrage de Julian Schnabel, adaptation du roman autobiographique de Jean-Dominique Bauby. Si la première heure est efficace, le récit s'embourbe ensuite entre grandes envolées lacrymales et flash-backs inutiles. Mathieu Amalric, lui, est en revanche excellent du premier au dernier souffle. "

3/6

Niveau zéro de l'adaptation (caméra subjective, voix off, clichés et larmes à tous les étages, dialogues de misère)

Niveau zéro de l'imagerie (au secours les tombereaux d'effets, de filtres, de lumière mouillée, de couleurs acidulées... au secours le passage "je peux imaginer et je peux me souvenir" avec ses images pub je me roule dans le sable avec une nana canon ou je te fous des fondus enchaînés de fleurs en surimpression)

Niveau zéro de la direction d'acteur (tout sonne faux! c'est dingue! et je suis ébahi quand je lis tout le monde dire qu'Amalric est parfait: quand on en fait une très grosse moitié en post-prod voix off, j'ai du mal à saisir la performance)


Niveau zéro de la palme cannoise de la mise en scène, quelle honte, et j'imagine d'ici quelle insulte à pas mal des cinéastes présents sur la croisette.

Entre ça et le demy-film d'Honoré, elle est belle, pour l'instant, la sélection francophone..

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le dernier étant le Breillat....

bah non, y'a aussi persépolis (croise les doigts et sacrifie un mouton dans la baignoire de Keanu)

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Avis de Zad excessif comme souvent, mais je suis assez d'accord pour le coup....

Quel gros gâchis, ce prix de la mise en scène, alors qu'il y avait plein de beaux prétendants qui l'auraient mérité.

Libé a trouvé la formule parfaite pour ce film : "Pub pour la vie". Je trouve que ça convient très bien.

1/6

Bannière iranienne.

eh j'ai écrit "francophone"

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Alors y aussi Telehim. Bon cette année bon point par rapport à l'année dernière on va pouvoir réserver à la reprise de la quinzaine.

il vaut mieux réserver, c'est ça?
mais si on a une invite on fait comment?

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sauf berlue, la b-a, c'est trop pas Molière

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L'année dernière c'était surbondé pour les films du soir vu que la plupart des films ne passent qu'une fois et qu'il y a pas mal de séances débats donc pointe-toi dès mercredi.

Ah bon c'est pas en langue française? Pas vu la ba