Forum de FilmDeCulte

à ce tarif, on trouvera toujours pire (et même pire qu'un Onteniente, etc.)
pour moi cette palme de la mise en scène, c'est une blague, une usurpation, du vol...

après, pour ce que ça change, hein...

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C'est sûr!

Mais ça me fait sortir de mes gonds ce genre d'expression...

Dans l'ensemble, je suis d'accord.
Le film a un problème de mise en scène, et du coup c'est un gros foutoir de belles images. Pourquoi ne pas avoir tenu tout le film en caméra subjective? Là, ça fait gadget. Schnabel pioche ici et là (le ciné expérimental, le mélo larmoyant, la pub, etc.) sans savoir ce qu'il veut faire visuellement et ce qu'il veut exprimer. L'enfermement, la solitude? Mouais, le film est un défilé de belles tronches pendant 2h. L'espoir, la fuite par l'imagination? Mmmm, les coquelicots en effet pub Kenzo, c'est limité comme imaginaire.

C'est un film lisse, en fait, même dans son début en caméra subjective (peut-être parce que c'est aussi un film de chef op'). On a de beaux filtres, des petits flous artistiques, une caméra débulée, une douce lumière (c'est sûr que Berck, c'est teeeellement glamour), et du coup je ne suis jamais entré dans l'enfermement, l'horreur de ce que vit Amalric, j'avais juste une démo de Kaminski. C'est la même chose avec la fin qui démontre les limites de Schnabel au niveau réalisation : deux petits pano gratuits, des bruits violents par-dessus, puis de l'épaule Kalatozienne, emballé c'est pesé, Amalric va mal. Je suis pas convaincu.

J'ai peut-être du mal avec les locked-in film, puisque même dans Johnny got his gun j'avais eu beaucoup de mal. Les réalisateurs semblent avoir peur du sujet, de sa violence, et se précipitent dans des flash-back gentillets et dans le thème assez facile de "la fuite dans l'imaginaire". Après, ce n'est pas complètement raté, y a quelques bonnes choses par-ci par-là...

J'aime mieux ça.

Et je suis d'accord avec Gerry. Le film marque surtout par sa platitude et son manque de prise de risque. Après, oui ça s'inscrit largement dans la guerre des chefs op qu'il y a eu cette année à Cannes.

sinon même boite de prod que Frears....

ah ben le v'là, l'jus d'orange!

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Un petit coup de fil de Pathé et voilà le prix.

palme d'inspiration sarkozyste?

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Prix de mise en scène! (je suis d'accord, il est pas mérité)

La palme est pas vraiment sarkozyste...

Le palmarès tout court d'ailleurs...

voui, merci pour la correction

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Cela dit, je n'ai certainement pas tout vu niveau caméra subjective au cinéma, mais ça reste assez bien pensé à ce niveau. Après, est-ce vraiment le meilleur moyen d'adapter le film ? Pourquoi ne pas avoir gardé la caméra subjective tout le long ? Ok, ce n'est pas parfait... Mais ça reste largement meilleur, du simple point de vue de la mise en scène, que La Femme défendue.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

en fait, le film épouse la caméra subjective jusqu'à ce que le mode de communication soit trouvé avec l'extérieur, ce que je trouve plutôt réfléchi. Mais bon, le film baisse d'intéret à partir du moment ou il commence son livre et que les flash-backs arrivent...

Bon, m'en fous du prix cannois, et Zad exagère.

Belle et heureuse surprise pour moi. La réussite du film est de ne pas être un film triste malgré le sujet pourtant propice au larmoyant. (Je n'ose même pas imaginer ce qu'un Von Trier en aurait fait.) Tout en pudeur, le film choisit la retenue et n'en fait jamais trop, tant sur la forme que dans le propos. Les idées de mise en scène, bien sûr épaulées par la jolie photo, fontionnent. Les acteurs sont, je trouve, irréprochables. On vit vraiment bien ce que ressent Jean-Do, et le film reste simple, ce qui est juste et bon. Et beau.

C'est con à dire, mais ça m'a donné envie de mieux profiter de la vie. Non vraiment, ça m'a touché.

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai beaucoup aimé alors que curieusement je pense que j'aurais trouvé ça catastrophique en salles... Je trouve que l'excellence du casting, de la dignité d'Amalric à la douceur du harem féminin, la mise en scène de Schnabel qui évite le côté Invasions barbares mâtiné d'imaginaire à deux balles genre je vole avec mon fauteuil que je redoutais plus que chaleureuse, et puis je sais pas sur un sujet aussi casse-gueule je trouve ça incroyablement pudique et touchant. Un César du montage parfaitement judicieux en tout cas. Après je comprends parfaitement que ce soit fragile mais le film a le grand mérite de ne pas y aller au burin.
5/6