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MessagePosté: 14 Juil 2017, 17:06 
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Successful superfucker
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Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, l'autre modeste comptable, décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. Dans la France des années folles, l'entreprise va se révéler aussi dangereuse que spectaculaire..

C'était cette année l'un des rares projets du cinéma français à susciter une véritable curiosité, l'adaptation d'un best seller goncourisé par un réalisateur qui change totalement de registre, à deux mille lieues du prochain Polanski qui sent la commande sans âme à plein nez, et Dupontel ne déçoit pas, l'ambition est bien là et le budget sur l'écran, dès le plan inaugural façon Ava dans les tranchées. D'ailleurs, le fait que Dupontel se mette au même niveau dans le générique avec les concepteurs des effets spéciaux, de la 3D et des nombreux masques tous aussi somptueux les uns que les autres qui ornent le visage défiguré de Nahuel Perez Biscayart, transpire cet amour du cinéma spectaculaire et artisanal qui rappelle l'heure de gloire de Jeunet jusqu'à Un long dimanche de fiançailles.

Ca fait vraiment plaisir de voir cette adaptation qui assume une certaine noirceur tout en s'autorisant des moments de comédies, où les personnages de salauds (Laffite qui prend son pied dans un rôle de sadique sans foi ni loi) affrontent des héros pas si blancs comme neige, bras cassés mais aussi un peu escrocs cupides et magouilleurs. Après le casting imposant connait des fortunes diverses: les personnages féminins sont sacrifiés (Mélanie Thierry dans un rôle de bonne avec sa timidité de plante verte, Dequenne dans la grande tirade revancharde arrive de manière un peu incongrue), et ce sont au final les seconds rôles qui tirent leur épingle du jeu: Laffite génial, Arestrup impérial, Magnan et Vuillermoz qui en imposent en quelques apparitions, là où Dupontel avec son burlesque de borborygme et ses dialogues trop peu écrits semble effacé (pour sa gouverne, il a dû remplacer au pied levé et visiblement à contre-coeur Bouli Lanners qui a planté le projet trois semaines avant le tournage pour surmenage) et Nahuel Perez Biscayart qui apparait en premier rôle avec un rôle devenant rapidement muet mais dont les perspectives deviennent également vite répétitives, cantonnées dans une fantaisie de gueule cassée, même s'il assure le job avec panache dans une performance aux antipodes de 120 battements par minute.

La fin a été changée par rapport à celle du roman, sans céder complètement à la facilité du happy end criard, mais qui affiche clairement plus "cinéma". Parfois, on regrette que le film ne dure pas plus longtemps, pour étoffer les arcs des personnages dont on se dit parfois qu'on boucle leur destinée d'une manière un peu désinvolte. Mais quant on voit la générosité du projet, l'ampleur narrative et l'orfèvrerie de l'univers tout en gardant son aspect pamphlétaire en multipliant les moments de bravoure, c'est presque pinailler devant la réussite d'un cinéma populaire rare au milieu de franchises sans âme et de comédies navrantes.
4/6


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MessagePosté: 14 Juil 2017, 21:52 
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Cool. (Ta note paraît sévère, à te lire)
Le scénar était jouissif et magnifique. Le teaser est bandant. Énorme attente...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 31 Aoû 2017, 21:43 
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Et bah, c'est autre chose que Neuf mois ferme hein...

Je ne connaissais pas le roman et j'avais été cueilli par la première bande-annonce, laissant entrevoir comme un spin-off d'Un long dimanche de fiançailles - la Première Guerre Mondiale, Dupontel et Vuillermoz, l'approche quelque peu fantaisiste - mais en réalité, bien qu'il s'agisse également d'un film choral, les similitudes ne sont que superficielles. Déjà, parce qu'Au revoir là-haut n'est pas un film de guerre ni même un film sur la guerre mais un film sur l'après-guerre.

Par le biais de ces quelques destins d'anciens soldats ayant partagé une même tranchée ou de celui d'une petite orpheline, négligeant alors les personnages secondaires (Dequenne, Thierry, Khojandi), le récit s'articule autour de la thématique de la reconstruction de soi, qu'elle soit littérale, par le biais de chirurgie plastique, qu'on refuse d'ailleurs, ou au sens (dé)figuré (blague à la Arnotte), forgée dans le papier mâché de masques changeants et dans la mise en scène à laquelle chacun s'adonne, comme si le mensonge et la vilenie, même chez nos "héros", étaient les seules manières de survivre au retour dans le monde.

Ainsi se fabrique-t-on sa famille au détriment de la vraie et retourne-t-on le profit contre les profiteurs de guerre dans cette histoire qui pisse sur les monuments aux morts comme pour réfuter les valeurs du travail, de la famille et de la patrie, pour mieux construire son monument aux vivants.

Formellement, Dupontel a mis les petits plats dans les grands et signe un film avec autrement plus de gueule que le précédent. Adieu l'image de téléfilm et les cadrages hasardeux, place à la photo d'époque et aux cadres de BD, à l'esprit du cartoon ou du burlesque muet dans les gags et la gestuelle des comédiens, tous réjouissants. Et place surtout à la poésie de ces masques et de cette direction artistique qui paraît citer autant le Judex de Franju que les caricaturistes politiques.

Par moments, le cinéaste a du mal à se défaire de son hystérie dans le découpage et l'écriture aussi va trop vite sur certaines sous-intrigues et certains personnages que l'on aurait aimé voir plus approfondi(e)s (le monologue de Dequenne arrive effectivement comme un cheveu sur la soupe) mais ça reste un très joli film comme il s'en fait de plus en plus rarement en France.

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MessagePosté: 31 Aoû 2017, 22:50 
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Antichrist
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Le meilleur film d'Albert Dupontel à ce jour. Une adaptation très forte du roman, avec quelques changements (la fin notamment), quelques coupes (les persos féminins sont un peu sacrifiées), mais un vrai souffle anar qui traverse le film. J'ai un peu de mal avec le jeu de Dupontel mais le reste du casting est génial, surtout Laffite et Arestrup Et puis la mélancolie dans le regard de Nahuel Perez Biscayart, c'est quelque chose... J'espère que le film rencontrera son public, il y a une ambition formelle, thématique assez rare dans le cinéma français actuel.

5/6 sans doute dans mon top de fin d'année.


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MessagePosté: 28 Sep 2017, 20:17 
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Inscription: 28 Juil 2005, 10:08
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100% avec Karloff, à la différence près que je n'ai pas lu le roman :oops:
J'ai eu l'impression de voir du cinéma comme on n'en fait plus. Une putain d'histoire et l'envie folle de la raconter. C'est d'une telle générosité artistique/visuelle/narrative, c'est juste un régal, le tout emmené par un casting de haut vol (tous géniaux), et ce qui est formidable c'est que malgré ce foisonnement l'émotion, la vraie, celle qui te touche en plein coeur, arrive quand même à te percer le coeur. Ça va presque trop vite (et les 2h passent comme un pet) mais c'est un régal de chaque instant.
Comment ne pas souligner aussi le travail absolument génial sur les masques, ainsi que le boulot de celui qui les porte, formidable Nahuel Perez Biscayart.

J'ai adoré 5/6

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MessagePosté: 29 Oct 2017, 22:32 
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Je me joins à l’enthousiasme collectif et aux avis ci-dessus, avec un gros big up à la séquence d'ouverture dans les tranchées qui en impose, je m'attendais pas à voir quelque chose d'aussi percutant ici. Bien classe.

4/6


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MessagePosté: 02 Nov 2017, 14:06 
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Robot in Disguise
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Inscription: 13 Juil 2005, 09:00
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Je respecte infiniment le film: c'est soigné, travaillé, chiadé. Il y a un juste milieu entre la fresque populaire et quelque chose de plus bizarre (ce héros dont on ne voit quasiment jamais le visage, ce Dupontel pleutre...) qui mérite notre respect.

Toutefois, je trouve que le rythme pèche, surtout au milieu, et il y a trop de fils narratifs oubliés: j'ai rien compris à Kyan Khojandi, et comme vous la fameuse tirade tardive d'Emilie Dequenne m'a désarçonné. La conclusion, qui se voudrait émouvante, ne résonne pas assez, malgré l'impérialité du jeu de Niels Arestrup (lorsqu'il est face au maire du 8eme, on dirait un montage d'images de deux films différents tant les mecs ne sont pas sur la même sphère). Perez Biscayart est génial dans ce qu'il a à faire, et Dupontel campe bien le pauvre hère. Par contre, pas du tout convaincu par Lafitte, un des acteurs français les plus surestimés du moment à mon goût - marrant par contre de le voir jouer un méchant. D'ailleurs, c'était quand le dernier film français avec un vrai méchant comme ça ?

Du point de vue de la mise en scène, c'est marrant ce style un peu rétro. De la même manière que Beust dans PORNRUN ressuscite le style amateur du début des années 2000, Dupontel fait pareil avec les gros films de l'époque: l'âge d'or de Jeunet, avec ces grands angles, cette lumière dorée... Très 2003, tout ça.

Petite cace-dédi au titre, dont la prononciation dans le film fait un peu cheveu sur la soupe.

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MessagePosté: 07 Nov 2017, 22:39 
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DPSR a écrit:
là où Dupontel avec son burlesque de borborygme et ses dialogues trop peu écrits semble effacé (pour sa gouverne, il a dû remplacer au pied levé et visiblement à contre-coeur Bouli Lanners qui a planté le projet trois semaines avant le tournage pour surmenage)
J'ai beaucoup de mal avec Dupontel et je comprends mieux maintenant. Je trouve son personnage très peu intéressant et le jeu de l'acteur monotone dans le film. Le gros problème est qu'il est quasiment de tous les plans et qu'on laisse finalement peu de temps à Biscayart qui a un personnage passionnant et les scènes les plus réussies. Malheureusement, il est trop sous-exploité et j'aurais préféré que film se focalise sur lui plutôt que les fades péripéties du soldat Maillard. Après comme le souligne DPSR, quelques seconds rôles font très bien le boulot (Arelstrup et Lafitte).

Déçu parce que j'en attendais peut-être trop? Frustré surtout car le film a quelques grosses qualités comme ce premier quart d'heure dans les tranchées, la reconstitution BDesque de Paris à l'armistice et tout ce qui est lié aux masques et à ce beau personnage de gueule cassée. On ne peut reprocher au film de l'ambition et avoir une certaine originalité dans le paysage de la comédie française mais je trouve le résultat manquant de folie et finalement d'émotion. Alors oui je ne suis pas un monstre et cette scène sur la terrasse m'a ému mais le reste m'indiffère poliment. Je respecte le parti pris de Dupontel mais finalement on reste un peu à la surface de ce magnifique sujet de gueule cassée qui se réfugie dans la poésie et l'abstrait pour oublier son visage défiguré. Le film de Dupontel est trop appliqué et étrangement anecdotique par rapport à l'énorme potentiel derrière son sujet. Après la séance n'a pas été désagréable mais en étant un peu méchant le sujet est trop ambitieux pour un cinéaste comme Dupontel.


3,5/6


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MessagePosté: 07 Nov 2017, 23:14 
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Abyssin a écrit:
Après la séance n'a pas été désagréable mais en étant un peu méchant le sujet est trop ambitieux pour un cinéaste comme Dupontel.


Quoiqu'il en soit, heureusement qu'il y'a des Dupontel pour avoir un minimum d'ambition.


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MessagePosté: 07 Nov 2017, 23:32 
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Faut mettre ça sur le compte de la déception. Je salue l'ambition du film après ma remarque c'est que je suis surtout terriblement frustré car j'adore le sujet et je pense que ça pouvait être de l'or aux mains d'un autre cinéaste.


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MessagePosté: 08 Nov 2017, 08:38 
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Pour moi, il passe en partie à côté du roman. Ca reste un truc assez impressionnant, avec une vraie personnalité, mais je suis un peu déçu.


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MessagePosté: 08 Nov 2017, 13:36 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Toutefois, je trouve que le rythme pèche, surtout au milieu, et il y a trop de fils narratifs oubliés: j'ai rien compris à Kyan Khojandi, et comme vous la fameuse tirade tardive d'Emilie Dequenne m'a désarçonné.
Effectivement gros ventre mou au milieu.


Qui-Gon Jinn a écrit:
La conclusion, qui se voudrait émouvante, ne résonne pas assez,
Je trouve la scène très réussie mais trop vite expédiée avec ce saut. Dupontel aurait mérité de prendre plus son temps dans cette scène très réussie dans sa première partie.

Qui-Gon Jinn a écrit:
Par contre, pas du tout convaincu par Lafitte, un des acteurs français les plus surestimés du moment à mon goût - marrant par contre de le voir jouer un méchant. D'ailleurs, c'était quand le dernier film français avec un vrai méchant comme ça ?
Il fait le boulot, il est bon dans son registre mais effectivement il ne fait pas plus ce que l'on attend de lui. Il suffit de comparer avec sa performance dans le Verhoeven, là dans le Dupontel il est sur des rails mais il fait le taff

Cosmo a écrit:
Pour moi, il passe en partie à côté du roman. Ca reste un truc assez impressionnant, avec une vraie personnalité, mais je suis un peu déçu.
Toi qui a lu le roman, je serais intéressé de savoir si le livre est aussi centré sur le personnage de pleutre de Dupontel ou si la "gueule cassée" est plus présente. Comme tu l'as compris ma grosse déception est de ne pas avoir plus de scènes avec Biscayart qui est la vraie réussite du film. Les méchants pourront dire qu'il ne parle pas et qu'on le voit toujours avec un masque mais cette présence physique, ce qu'il arrive à exprimer avec ces yeux, ce jeu quasi-mutique, pas sur qu'un autre acteur aurait pu faire mieux. Le lendemain de la vision, je ne retiens du film quasiment que ces scènes, les scènes d'engueulade avec Dupontel et la petite fille (qui est très bien) et les deux meilleures scènes sont à mon sens cette scène de fête au Lutétia et la scène finale sur la terrasse même inaboutie comme expliqué plus haut. Et toutes les scènes du trio dans leur appartement sont bien.

Par contre pour l'histoire sur les chinois, le gouvernement français en a accueilli beaucoup pour reconstruire la France, enterrer les cadavres, etc... et beaucoup sont morts ne se faisant pas au climat français (virus, etc.). J'ai visité un cimetière dans la somme où il n'y avait que des chinois ayant officié après la première guerre mondiale.

Par contre, je comprends la volonté de faire un film populaire avec un happy end mais je trouve cette fin trop facile
Comme par hasard le fils de l'officier qui interroge le Dupontel a été tué par Laffite
Qu'en est t'il dans le roman?


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MessagePosté: 08 Nov 2017, 13:51 
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Abyssin a écrit:
cette présence physique, ce qu'il arrive à exprimer avec ces yeux, ce jeu quasi-mutique, pas sur qu'un autre acteur aurait pu faire mieux

Je te conseille de revoir les films de Buster Keaton, le jeu de Biscayart m'est apparu totalement quelconque (ce qui est déjà mieux que le jeu outré de certains autres).


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MessagePosté: 08 Nov 2017, 14:22 
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Biscayart n'est pas un génie mais c'est clairement l'atout du film.


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MessagePosté: 08 Nov 2017, 16:11 
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Citation:
J'ai visité un cimetière dans la somme où il n'y avait que des chinois ayant officié après la première guerre mondiale.


Cimetière chinois de Nolette à Noyelles-sur-Mer ?


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